Mais le D4Evolution est également l’occasion de faire le point sur l’année écoulée, et l’édition 2023 n’a pas dérogé à la règle. « 2022 a été une année passionnante pour Dedalus France, marquée par une belle croissance à la fois en termes d’activité (+15 à 20 %) que d’effectifs (+ 18 %). Parmi nos principales réalisations, j’évoquerai notamment la mise en place d’un outil unique pour simplifier les échanges avec nos clients, la poursuite et l’intensification du référencement Ségur, particulièrement pour les solutions du couloir Hôpital, et surtout le lancement de l’hospitalo-Living Lab ERIOS avec le CHU de Montpellier. Cette structure unique en France a déjà commencé à concevoir de nouveaux modèles pour améliorer la qualité de vie au travail des soignants, en lien avec notre Dossier Patient Informatisé Care4U. C’est par exemple le cas d’une récente application facilitant la gestion de l’isolement dans les services psychiatriques », a détaillé Emmanuel Mougeotte, le directeur général de Dedalus France.
Appelé à faire converger, à terme, l’ensemble des DPI Dedalus, Care4U avait déjà bénéficié d’un important coup de projecteur lors du précédent D4Evolution, avec le témoignage du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) de l’Artois, qui devenait alors le premier GHT français à déployer cette solution de nouvelle génération. Il a, depuis, été rejoint par deux autres groupements, dont le GHT du Gers.
Appelé à faire converger, à terme, l’ensemble des DPI Dedalus, Care4U avait déjà bénéficié d’un important coup de projecteur lors du précédent D4Evolution, avec le témoignage du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) de l’Artois, qui devenait alors le premier GHT français à déployer cette solution de nouvelle génération. Il a, depuis, été rejoint par deux autres groupements, dont le GHT du Gers.
Plusieurs succès pour accélérer la transformation numérique en santé
« Autre événement marquant de l’année 2022, la confiance renouvelée de l’Institut Gustave Roussy, pour le déploiement du DPI convergé Care4U et le lancement de plusieurs projets innovants autour de la sécurisation du circuit du médicament en oncologie », a ajouté Frédéric Vaillant, directeur général délégué pour la France. Il a également évoqué le démarrage réussi, au CHU d’Amiens Picardie, du PACS DeepUnity, « dont les fonctionnalités seront étendues aux autres établissements du GHT Somme Littoral Sud », ainsi que les « belles opportunités sur plusieurs projets régionaux pour notre solution de pathologie digitale ».
Insistant sur la volonté de Dedalus de toujours mieux accompagner la transformation numérique des établissements de santé, Frédéric Vaillant est aussi revenu sur la création d’un nouveau centre de services « pour répondre à la demande de nos clients ». Il s’agit, plus concrètement, de mettre des ressources dédiées à la disposition des établissements qui le souhaitent, selon une durée contractuellement déterminée et pour des prestations effectuées sous la responsabilité de Dedalus – « une formule déjà retenue par l’Institut Gustave Roussy et le groupe d’hospitalisation privé Vivalto Santé », a-t-il précisé.
Insistant sur la volonté de Dedalus de toujours mieux accompagner la transformation numérique des établissements de santé, Frédéric Vaillant est aussi revenu sur la création d’un nouveau centre de services « pour répondre à la demande de nos clients ». Il s’agit, plus concrètement, de mettre des ressources dédiées à la disposition des établissements qui le souhaitent, selon une durée contractuellement déterminée et pour des prestations effectuées sous la responsabilité de Dedalus – « une formule déjà retenue par l’Institut Gustave Roussy et le groupe d’hospitalisation privé Vivalto Santé », a-t-il précisé.
Lancement de la plateforme Trial4Care, dédiée aux acteurs de la recherche clinique
Emmanuel Mougeotte, directeur général de Dedalus France. ©Dedalus
L’annonce phare du D4Evolution 2023 a cependant porté sur le lancement, en France, de la plateforme Trial4Care, ou T4C, qui permet une gestion simplifiée des essais cliniques, en particulier pour la constitution de cohortes. « Facilitant l’extraction sécurisée des données, en adéquation avec les exigences règlementaires, T4C peut à la fois être utilisé en interne, en tant qu’entrepôt de données de santé de l’établissement, ou dans le cadre de collaborations avec d’autres structures de recherche à travers le réseau Dedalus », a ainsi expliqué Emmanuel Mougeotte.
L’enjeu est en effet de taille, comme l’a souligné Alexandra Kipper, responsable de la Business Unit Life Sciences : « Aujourd’hui, un tiers de la durée d’un essai clinique est consacré au recrutement des candidats, et 18 % des essais échouent à trouver un nombre suffisant de patients. Tout cela engendre des coûts non négligeables, tout en étant très chronophage pour les équipes de recherche. Par ailleurs, 70 % des essais cliniques se concentrent actuellement sur 5 % des grands centres hospitaliers. 90 % des sites sont donc ignorés par la recherche, alors même qu’ils pourraient constituer de nouveaux viviers pour les établissements et les laboratoires promoteurs. Associée à l’interface de visualisation des données Clinalytix, T4C vise à la fois à accélérer le recrutement des ‘bons’ patients pour les essais, et à renforcer la visibilité de ces sites ».
Pour cela, la plateforme s’articule autour de trois briques complémentaires quoique dissociables : T4C Edge, soit l’entrepôt de données de santé interne d’un établissement, alimenté par son DPI et qui permet aux cliniciens de l’hôpital d’effectuer des recherches afin de connaître la file active de patients potentiellement incluables dans un essai ; T4C Gravity, un réseau centralisé de données anonymisées à partir des services Edge, à travers lequel les organismes de recherche peuvent réaliser des études de faisabilité ou formuler des demandes d’informations complémentaires sur les patients correspondant aux critères de leur étude ; et T4C Shield, un bouclier central faisant le lien entre ces deux briques, dans le respect des règles de sécurité et des exigences éthiques. « Disponible depuis l’an dernier en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni, T4C contient déjà les données de 3 millions de patients européens. Et la plateforme intéresse déjà plusieurs établissements de santé français », a indiqué Alexandra Kipper.
L’enjeu est en effet de taille, comme l’a souligné Alexandra Kipper, responsable de la Business Unit Life Sciences : « Aujourd’hui, un tiers de la durée d’un essai clinique est consacré au recrutement des candidats, et 18 % des essais échouent à trouver un nombre suffisant de patients. Tout cela engendre des coûts non négligeables, tout en étant très chronophage pour les équipes de recherche. Par ailleurs, 70 % des essais cliniques se concentrent actuellement sur 5 % des grands centres hospitaliers. 90 % des sites sont donc ignorés par la recherche, alors même qu’ils pourraient constituer de nouveaux viviers pour les établissements et les laboratoires promoteurs. Associée à l’interface de visualisation des données Clinalytix, T4C vise à la fois à accélérer le recrutement des ‘bons’ patients pour les essais, et à renforcer la visibilité de ces sites ».
Pour cela, la plateforme s’articule autour de trois briques complémentaires quoique dissociables : T4C Edge, soit l’entrepôt de données de santé interne d’un établissement, alimenté par son DPI et qui permet aux cliniciens de l’hôpital d’effectuer des recherches afin de connaître la file active de patients potentiellement incluables dans un essai ; T4C Gravity, un réseau centralisé de données anonymisées à partir des services Edge, à travers lequel les organismes de recherche peuvent réaliser des études de faisabilité ou formuler des demandes d’informations complémentaires sur les patients correspondant aux critères de leur étude ; et T4C Shield, un bouclier central faisant le lien entre ces deux briques, dans le respect des règles de sécurité et des exigences éthiques. « Disponible depuis l’an dernier en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni, T4C contient déjà les données de 3 millions de patients européens. Et la plateforme intéresse déjà plusieurs établissements de santé français », a indiqué Alexandra Kipper.
Une position privilégiée pour relever les défis autour de la gestion des données
Andrea Fiumicelli (gauche), PDG du Groupe Dedalus, et Frédéric Vaillant (droite), directeur général délégué pour la France. ©Dedalus
L’exploitation et la valorisation des données de santé représentent à ce titre un enjeu primordial pour Dedalus, comme l’a d’ailleurs souligné Andrea Fiumicelli, le PDG du groupe, dans son allocution d’ouverture : « Dedalus entend apporter des réponses pertinentes aux nouveaux défis des systèmes de santé. Or les données de santé ont ici un rôle majeur à jouer, à la fois pour appuyer la prise de décision clinique, accélérer l’innovation thérapeutique et renforcer la performance globale des organisations hospitalières. Ce sont autant de champs que nous adressons. Pour aller toujours plus loin et promouvoir un véritable pilotage par la donnée, nous avons récemment inauguré un centre de commandes dans un hôpital espagnol, et prévoyons des projets similaires en Italie et en France ».
L’adoption d’un modèle « data driven » est en effet plus que jamais nécessaire aujourd’hui, a rappelé Catherine Barras, directrice des services Consulting et Solutioning de Dedalus au niveau mondial. « Les tensions sur les ressources médico-soignantes, conjuguées aux nouveaux besoins sanitaires liés au vieillissement des populations, imposent de mieux utiliser les données de santé, afin d’appuyer chaque processus et chaque prise de décision ». Mais il y a ici deux prérequis : que les données de santé soient regroupées au sein d’une plateforme centralisée, et qu’elles bénéficient d’une interopérabilité technique et sémantique. « Ces deux fondamentaux sont déjà au cœur de la stratégie Dedalus. Nos différentes briques fonctionnelles s’articulent autour d’une plateforme intégrée où peuvent être déversées les données générées dans les systèmes sources – DPI, PACS, GAM, SGL, etc. Nous avons en outre adopté les standards d’interopérabilité FHIR et Snomed-CT pour permettre leur exploitation dans un cadre cohérent et sécurisé, et développer ainsi de nouveaux usages sources de valeur », a-t-elle noté.
L’adoption d’un modèle « data driven » est en effet plus que jamais nécessaire aujourd’hui, a rappelé Catherine Barras, directrice des services Consulting et Solutioning de Dedalus au niveau mondial. « Les tensions sur les ressources médico-soignantes, conjuguées aux nouveaux besoins sanitaires liés au vieillissement des populations, imposent de mieux utiliser les données de santé, afin d’appuyer chaque processus et chaque prise de décision ». Mais il y a ici deux prérequis : que les données de santé soient regroupées au sein d’une plateforme centralisée, et qu’elles bénéficient d’une interopérabilité technique et sémantique. « Ces deux fondamentaux sont déjà au cœur de la stratégie Dedalus. Nos différentes briques fonctionnelles s’articulent autour d’une plateforme intégrée où peuvent être déversées les données générées dans les systèmes sources – DPI, PACS, GAM, SGL, etc. Nous avons en outre adopté les standards d’interopérabilité FHIR et Snomed-CT pour permettre leur exploitation dans un cadre cohérent et sécurisé, et développer ainsi de nouveaux usages sources de valeur », a-t-elle noté.
Le cloud, un virage nécessaire
Catherine Barras a également insisté ici sur l’importance des technologies Cloud. « Le monde de la santé est un écosystème complexe. Prendre la bonne décision au bon moment impose de pouvoir accéder en temps réel aux données les plus pertinentes, sans pertes d’informations. Or tout cela a un coût, en particulier pour dimensionner et maintenir les infrastructures physiques. Il n’est dès lors guère étonnant que de plus en plus d’établissements et de régions se tournent vers les technologies cloud », a souligné Gregory Darby, l’un des spécialistes du sujet pour Dedalus. Stables, résilientes et matures, ces technologies permettent en effet de stocker et de traiter des volumes de données croissants pour des coûts maîtrisés, tout en assurant un déploiement rapide et une disponibilité continue des applications et services utiles à la prise en charge et au suivi des patients. « Dedalus, qui a déjà accompagné cette transition dans de nombreux pays européens, dispose ici de deux atouts majeurs : nous travaillons en partenariat étroit avec plusieurs opérateurs de services cloud reconnus, publics comme privés, et nous avons développé une réelle expertise pour accompagner et personnaliser la migration de nos clients vers le Cloud. À titre d’exemple, en trois mois seulement, nous avons pu effectuer une cinquantaine de migrations pour le compte du NHS britannique », a-t-il raconté.
La QVT, un point à ne pas négliger
Néanmoins, aussi prometteuses que soient ces dynamiques nouvelles, la digitalisation massive de la production de soins a un impact non négligeable sur les pratiques médico-soignantes : « les procédures ont été alourdies, car tout doit être saisi. Or la saisie informatique est plus longue que la saisie manuelle, a noté Adeline Lecapelain, cheffe de produit ORBIS et Care4U pour Dedalus France. Nous travaillons justement à l’allègement de ces tâches, en misant notamment sur des applications intuitives et ergonomiques. Il nous faut pour cela partir des usages soignants, pour que l’informatique soit véritablement source de qualité de vie au travail – c’est d’ailleurs tout l’objet du projet ERIOS ». Dans cette même optique, Dedalus a de longue date intégré les technologies de reconnaissance vocale, « qui permettent à un médecin de gagner une à deux heures par jour sur ses processus de production documentaire », a indiqué Arnaud Wilmet, directeur médical du spécialiste Nuance Healthcare, en évoquant également l’arrivée, à moyen terme, de systèmes dits d’intelligence clinique ambiante : « grâce à l’intelligence artificielle conversationnelle et aux assistants médicaux virtuels, la technologie se fondera, à terme, complètement dans l’environnement applicatif médical ».
Cependant, et comme l’a souligné Guillaume Pontieux, responsable du service Université pour Dedalus, « mis entre les mains de personnes insuffisamment formées, le plus perfectionné des logiciels donnera des résultats médiocres et entraînera à la fois une insatisfaction des équipes et des risques pour la qualité et la sécurité des soins. C’est pourquoi nous avons développé une offre de formation complète et certifiée Qaliopi, disponible en présentiel mais aussi en ligne. Plus récemment, nous avons aussi dévoilé une modalité e-learning accessible 24h/24 et 7j/7, déjà adoptée par le CHU de Nice et intégrée au parcours de formation interne de ses nouveaux collaborateurs ». Ce sont autant de perspectives enthousiasmantes pour les participants au D4Evolution, qui ont également pu bénéficier d’ateliers pour découvrir en détail la manière dont Dedalus entend continuer à mobiliser les dernières avancées technologiques pour simplifier toujours plus leur quotidien.
Cependant, et comme l’a souligné Guillaume Pontieux, responsable du service Université pour Dedalus, « mis entre les mains de personnes insuffisamment formées, le plus perfectionné des logiciels donnera des résultats médiocres et entraînera à la fois une insatisfaction des équipes et des risques pour la qualité et la sécurité des soins. C’est pourquoi nous avons développé une offre de formation complète et certifiée Qaliopi, disponible en présentiel mais aussi en ligne. Plus récemment, nous avons aussi dévoilé une modalité e-learning accessible 24h/24 et 7j/7, déjà adoptée par le CHU de Nice et intégrée au parcours de formation interne de ses nouveaux collaborateurs ». Ce sont autant de perspectives enthousiasmantes pour les participants au D4Evolution, qui ont également pu bénéficier d’ateliers pour découvrir en détail la manière dont Dedalus entend continuer à mobiliser les dernières avancées technologiques pour simplifier toujours plus leur quotidien.