« 18 mois après les applaudissements aux fenêtres », l'Hôpital d'Antibes se retrouve depuis le mois de juillet « face à une montée des incivilités et de la violence qui appelle la réaction la plus vigoureuse possible ». « Contrairement aux idées reçues, les faits constatés proviennent de
“Monsieur et Madame tout le monde” », constate l’établissement qui a donc décidé d’engager 30 mesures liées à la sécurité.
Révision du règlement intérieur et mise en application ferme du pouvoir de police administrative
Parmi ces mesures, la première concerne le règlement intérieur de l’établissement qui « doit être révisé à l’aune des derniers évènements », « avec une application la plus stricte du pouvoir de police administrative pouvant conduire à des interdictions d'accès à l'établissement en cas d'agression ou de comportement inadapté, pour protéger les soignants », précise l’hôpital.
Restriction des visites, renforcement de la présence des agents de sécurité et de la vidéoprotection
Pour refaire de l'hôpital « un sanctuaire et un lieu de soins », l’établissement a également décidé de restreindre les visites :
- dans les services de soins à un visiteur par patient et par jour : de 16h à 19h en semaine, et de 14h à18h le week-end, sauf exceptions médicalement justifiées (fin de vie, second parent en maternité).
- aux urgences, aucun visiteur ou accompagnant n’est autorisé (un seul parent pour accompagner un mineur), sauf exceptions médicalement justifiées.
Une campagne de sensibilisation
Avec le soutien des représentants des usagers, l’hôpital d’Antibes est également en train de mettre en place une campagne de sensibilisation à l’attention des patients et de leurs proches « sur le nécessaire respect des règles de bon fonctionnement d’un hôpital, sur le respect élémentaire à avoir à l’égard des professionnels de santé et sur l’application du principe de la “tolérance zéro” au sein de l’établissement ». « Pour le bon fonctionnement de l'hôpital, les soignants doivent pouvoir prodiguer leur art dans la sérénité et de bonnes conditions de travail, cela implique la juste place des usagers dans le soin, détaille l’établissement. Une campagne de communication à l'attention du public est lancée dans tous les services, en particulier les plus sensibles, au moyen d’une signalétique dissuasive s’appuyant sur la campagne nationale portée par la Fédération Hospitalière de France. En lien avec la Commission des Usagers, une “Charte de l'usager” sera établie et affichée au sein de l’établissement. »