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2ème édition du Baromètre de la Fondation de l’Avenir : une recherche médicale mise en lumière par la crise sanitaire avec des attentes fortes du grand public comme des professionnels de santé


Rédigé par Rédaction le Lundi 11 Avril 2022 à 09:12 | Lu 868 fois


La 2ème édition du Baromètre Recherche Médicale réalisée par la Fondation de l’Avenir permet de mesurer l’évolution des connaissances et des attentes du grand public et des médecins au regard des deux ans d’épidémie de COVID-19. La situation sanitaire mondiale a-t-elle davantage familiarisé les Français à la Recherche Médicale ? A-t-elle fait émerger de nouveaux acteurs ? A-t-elle modifié les attentes de la population ? Au travers de nombreuses questions posées à plus de 1 200 personnes en France entière (grand public et médecins), ce baromètre, unique en son genre, a montré une appétence plus forte de la population et des attentes plus précises en matière de recherche médicale. Chez les professionnels de santé, les plus jeunes portent un regard optimiste sur les capacités de la recherche médicale et s’y investissent plus que leurs ainés. Tous, professionnels comme grand public, attendent une transparence et une éthique pleines et entières.



2ème édition du Baromètre de la Fondation de l’Avenir : une recherche médicale mise en lumière par la crise sanitaire avec des attentes fortes du grand public comme des professionnels de santé
La Recherche Médicale est un secteur en perpétuelle évolution. Les tendances indiquées dans l’état des lieux de la Recherche médicale en France, réalisé au printemps 2020 par Mines Paris-Tech, se sont largement développées  Il y a deux ans encore, il n’existaitpas d’outil mesurant la connaissance et l’évolution des attentes de la population et des médecins en matière de priorités pour la Recherche Médicale française,alors que la santé représente depuis longtemps un sujet central dans débat public en concernant chacun d’entre nous. 

Pour pallier cette situation, la Fondation de l’Avenir a créé en 2020 le Baromètre Recherche Médicale (BRM) avec l’Institut d'études BVA. Cette première enquête d’opinion avait été conduite, en amont de la pandémie puis après le premier confinement. 

Les conclusions riche d’enseignements de cette deuxième édition, mises en perspective de la première, apportent un éclairage utile.

Une Recherche Médicale qui est entrée dans le quotidien des Français

Cette deuxième édition du BRM montre que la Recherche Médicale reste le navire amiral tous secteurs confondus de la recherche en France. La santé apparaît comme le domaine de recherche prioritaire pour les Français, qu’elle concerne le traitement des maladies (58% des Français et 44% des médecins), la prévention santé (36% vs 49%), de manière moins directe via les sciences de l’environnement (30% vs 28%) ou encore l’alimentation (21% vs 13%).

En 2022, les Français sont davantage familiarisés avec cet univers. En effet, 69% d’entre eux peuvent citer des travaux ou des avancées de Recherche Médicale (+ 17 points par rapport à 2020). Cela est conforté par l’importance donnée au rôle du patient : 95% des Français pensent qu’une meilleure prise en compte de l’expérience des patients et de leur entourage contribuerait à améliorer la Recherche Médicale (+5 points par rapport à 2020). 

Selon eux, la crise sanitaire a mis un coup de projecteur sur la Recherche Médicale : 43% des Français jugent la Recherche Médicale suffisamment médiatisée (+5 points par rapport à 2020) et 33% suffisamment vulgarisée (+5 points par rapport à 2020). Toutefois, les médecins se démarquent sur cet aspect « médiatisation » : seulement un quart d’entre eux estime que la Recherche Médicale est aujourd’hui suffisamment médiatisée (26%, -10 points). Cet écart de perception est conforme aux constats empiriques de la Fondation de l’Avenir au quotidien. Il nous appartient de rapprocher chercheurs et donateurs, y compris sur le champ de l’information et de la connaissance des réalités de la Recherche Médicale.

La pandémie n’aura pas bouleversé les priorités en matière de Recherche Médicale

La cancérologie demeure l’aire thérapeutique phare en termes de Recherche Médicale (pour 37% des Français, +7 points) malgré la crise COVID-19. Les maladies neurologiques sont quant à elles au cœur des préoccupations à venir : même si ces dernières sont peu spontanément mentionnées sur les travaux prometteurs (5% des Français et 4% des médecins), elles apparaissent comme une attente prioritaire en matière de recherche pour 77% des Français et 88% des médecins.

Des inquiétudes vis-à-vis de la performance de la Recherche Médicale

Cet optimisme des Français quant à l’avenir de la Recherche Médicale se teinte d’incertitude (avec un transfert de 5 points des « plutôt optimistes » déjà peu convaincus, vers les « plutôt pessimistes »), une image de la recherche écornée en termes de performance et de développement. Les Français sont moins positifs qu’en 2020 sur le fait que la France soit un grand pays de Recherche Médicale (69%, soit -12 points), comme les médecins (64%, soit -8 points).

Les jeunes citoyens se déclarent plus optimistes quant à l’avenir de la Recherche Médicale Française : 83% des 18-24 ans et 75% des 25-34 ans (vs 67% ; -6pts pour l’ensemble de la population).

Les jeunes médecins et spécialistes sont encore plus investis et participent davantage à des congrès (44% des moins de 50 ans, 51% des médecins spécialistes, 35% de l’ensemble des médecins), publient plus d’articles dans les revues à comité de lecture (58% des moins de 50 ans, 54% des médecins spécialistes, 33% de l’ensemble des médecins) et mènent davantage de projets de recherche clinique (38% des moins de 50 ans, 32% des médecins spécialistes, 22% de l’ensemble des médecins). Cette tendance fait écho aux candidatures déposées auprès de la Fondation de l’Avenir, avec une part importante de jeunes chercheurs ces deux dernières années.

La crise sanitaire liée au COVID-19 a particulièrement mis en évidence la nécessaire connexion entre recherche académique et recherche privée pour expérimenter, trouver et valider plus vite : améliorer plus vite les connaissances fondamentales, augmenter plus vite la détection et la montée des tests à l’échelle industrielle, adapter plus vite les traitements efficaces et les techniques de vaccins éprouvés.

Une place reconnue des acteurs privés dans la Recherche Médicale

Il est à noter en 2022, une plus grande incursion des financeurs privés dans le paysage reconnu de la Recherche Médicale. Pour 73% des Français (+8 points) et 68% des médecins (+16 points), les entreprises mécènes, investisseurs et autres bailleurs privés sont les premiers financeurs de la recherche. 

La générosité du public est, elle, reléguée à la 4ème position de financeur, perdant ainsi deux places par rapport à 2020. Pourtant, elle a intéressé un public plus jeune qu’elle a davantage incité à donner : 44% des 18-24 ans et 36% des 25-34 ans ont été plus généreux pour la recherche médicale ces 2 dernières années, vs 28% de la population générale.

La recherche publique reste toujours identifiée comme le 1er acteur de la Recherche Médicale en France, bien qu’en retrait par rapport à 2020 pour 83% des Français (-5 points) et 85% des médecins (-6 points). Les laboratoires pharmaceutiques, cités comme principaux financeurs de la Recherche Médicale par les médecins, confortent leur identification en tant que deuxième lieu de recherche (74% des Français, soit +1 point et 84% des médecins, +8 points).

Se confirme aujourd’hui l’émergence d’un nouvel acteur de la Recherche Médicale en France : les laboratoires des start-ups et entreprises de biotechnologies, identifiés comme quatrième lieu de recherche par 51% des Français (+10 points) et par 45% des médecins (+3 points). Une résultante qui pourrait être liée à la médiatisation des entreprises de biotechnologies au moment de l’élaboration des premiers vaccins contre la COVID-19.

Une Recherche Médicale à amplifier et à maintenir centrée sur les grands enjeux de santé publique

Une clé de voute se détache en 2022, comme en 2020 : les Français et les médecins s’accordent sur le fait que la Recherche Médicale doit, avant tout, pouvoir bénéficier à tous et rester indépendante vis-à-vis des intérêts des entreprises ou les lobbies (plus de 9 répondants sur 10). L’expérience patient, en étroite collaboration avec les professionnels de santé, est présentée comme l’un des facteurs clés en ce sens.

« Malgré ce que nous avons tous vécu depuis mars 2020, la pandémie n’aura pas confisqué les enjeux et les intérêts de la recherche médicale. Les résultats du 2ème BRM nous le démontrent, les Français se sentent mieux informés, sensibilisés, plus conscients également de tous les acteurs de la recherche, du chercheur au patient, de l’acteur public à la start-up. Notre rôle, en tant que Fondation reconnue d’utilité publique, est de poursuivre ce partage de connaissance auprès de tous, de mobiliser une plus grande diversité d’acteurs pour faire avancer ensemble la recherche médicale appliquée dans tous ses domaines, au profit de tous, personnels soignants, cliniciens, personnes malades, familles ».

Pour consulter l’intégralité du Baromètre Recherche Médicale, cliquer ici.






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