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RAAC : à l’hôpital Saint-Joseph de Marseille, l’appui précieux de Maela


Rédigé par Rédaction le Lundi 20 Juin 2022 à 09:35 | Lu 811 fois


Avec 781 lits et places, l’Hôpital Saint-Joseph de Marseille est l’un des principaux établissements de santé privés à but non lucratif de France. Proposant un large éventail de spécialités médicales et chirurgicales de pointe, il a noué un partenariat stratégique avec la start-up Maela, dont la plateforme de télésuivi médical connecté et son plateau de télésurveillance infirmier soutiennent aujourd’hui la digitalisation de plusieurs parcours de soins. Les explications de Cécile Cayol Spinetti, chargée du projet au sein de la direction opérationnelle des soins et de l’organisation.



Cécile Cayol Spinetti, chargée du projet au sein de la direction opérationnelle des soins et de l’orga- nisation de l’Hôpital Saint-Joseph de Marseille. ©DR
Cécile Cayol Spinetti, chargée du projet au sein de la direction opérationnelle des soins et de l’orga- nisation de l’Hôpital Saint-Joseph de Marseille. ©DR
Dans quel contexte avez-vous noué ce partenariat avec Maela ?
Cécile Cayol Spinetti : Tout a commencé en 2019, lorsque nous avons souhaité travailler de façon institutionnelle sur la RAAC, la récupération améliorée après chirurgie. Rapidement, nous nous sommes interrogés sur la manière dont nous pourrions accompagner efficacement le retour à domicile d’un patient ayant bénéficié d’une sortie précoce, afin de prévenir et détecter tout risque de complications. La plateforme Maela nous a semblé être la solution la plus pertinente, car elle permet de mettre en place un télésuivi médical connecté, en lien direct avec un plateau infirmier. Nous venions d’entamer notre collaboration lorsque l’épidémie Covid est arrivée, entraînant la suspension de toutes les interventions programmées. L’outil de Maela a alors été utilisé avec succès pour le suivi à domicile des patients Covid+, peu ou pas symptomatiques, ce qui nous a donc permis de le tester et le valider en conditions réelles.

Quelle a été l’étape suivante ?
Après la première vague, Maela a été déployée sur un premier parcours RAAC en chirurgie gynécologique. Le suivi post-opératoire dématérialisé est proposé d’emblée par le chirurgien lors de la consultation initiale, si l’âge, les antécédents et les comorbidités de la patiente permettent d’envisager une sortie anticipée. L’accord de la patiente est ensuite reconfirmé lors de l’entretien infirmier, ce qui permet d’ailleurs de lui expliquer le fonctionnement de la plateforme et de répondre à toutes ses questions. Le suivi en tant que tel démarre au lendemain de la sortie. Pendant une dizaine de jours, la patiente reçoit un questionnaire quotidien rédigé en partenariat avec les praticiens, afin d’évaluer sa douleur et d’autres items spécifiques à son intervention. Des seuils d’alerte ont ici été définis en amont, ainsi que les conduites à tenir en fonction de chaque cas de figure. Si une alerte est générée, le plateau infirmier de Maela prend le relais, appelle la patiente et lui indique la marche à suivre ou engage lui-même les actions adéquates.

Tout est donc parfaitement cadré en amont.
Chaque chirurgien rédige en effet son propre protocole, en s’inspirant s’il le souhaite de ceux définis par d’autres praticiens utilisant la plateforme. Ce protocole peut être relu et rediscuté si nécessaire avec les infirmiers Maela, qui peuvent d’ailleurs proposer des ajustements en fonction des problématiques constatées sur le terrain. Puis le paramétrage est effectué au sein de l’outil de suivi dématérialisé. L’organisation est aujourd’hui bien rodée. À l’automne 2021, nous avons d’ailleurs étendu la plateforme Maela à deux autres parcours, la chirurgie du rachis et la chirurgie thoracique, et travaillons aujourd’hui sur la chirurgie digestive – soit déjà quatre spécialités couvertes, et dix protocoles finalisés ou en cours de finalisation. Nous comptons, à terme, déployer Maela sur toutes les interventions chirurgicales lourdes autorisant une sortie précoce. Cette dynamique, qui en 2021 a bénéficié à 278 patients, est fortement soutenue par notre direction, avec la création de deux postes exclusivement dédiés à la mise en œuvre de la RAAC.

Comment jugez-vous aujourd’hui votre partenariat avec Maela ?
Nous en sommes très satisfaits. Nos patients comme nos praticiens se sentent rassurés et sécurisés par le télésuivi proposé par la plateforme : nous avons d’ailleurs, à ce jour, pu anticiper toutes les complications. Nous avons en outre noué des relations de confiance avec les équipes de développement Maela, qui ont fait évoluer leur outil à la suite de nos demandes. Par exemple, le compte-rendu édité à l’issue du télésuivi est désormais automatiquement enregistré au sein de notre dossier patient informatisé. Constatant que la technologie Maela était vraiment très aboutie, nous avons également commencé à l’utiliser pour des parcours non chirurgicaux. C’est notamment le cas en oncologie : l’an dernier, Maela nous a aidés à détourner son outil pour créer des questionnaires de validation pré-cure, déjà proposés à 36 patients. Et les équipes de la start-up nous accompagnent aujourd’hui sur un projet qui sort complètement du champ médical : en 2022, la technologie Maela devrait être proposée à notre service nutrition, pour faciliter les échanges avec nos prestataires et automatiser la remontée d’alertes. Son potentiel applicatif est vraiment très riche, et nous comptons pleinement l’exploiter.

Article publié dans l'édition de mai 2022 d'Hospitalia à lire ici.
 

Hubert Viot, co-fondateur et PDG de Maela. ©DR
Hubert Viot, co-fondateur et PDG de Maela. ©DR
« Maela est à la fois un éditeur spécialisé dans la digitalisation des parcours de soins, et un opérateur de télésuivi infirmier. L’association de ces deux champs complémentaires répond à des besoins bien réels, comme en témoigne notre développement rapide », confie Hubert Viot, co-fondateur et PDG de cette société lyonnaise qui, après la France, s’implante aujourd’hui dans d’autres pays européens où sa plateforme rencontre un fort succès. Elle continue en parallèle de s’enrichir avec de nouveaux services « afin de créer un véritable écosystème autour du parcours patient », précise-t-il, évoquant plusieurs collaborations avec des industriels ayant une expertise spécifique sur une pathologie ou un parcours donné. « Notre ambition ? Positionner la plateforme Maela comme la déclinaison opérationnelle de la médecine dite des 5P, personnalisée, préventive, participative, prédictive et basée sur des preuves. Plusieurs études cliniques sont d’ailleurs en cours avec des établissements de santé pour façonner les meilleurs parcours et identifier les meilleures pratiques, de manière à pouvoir ensuite les proposer à plus grande échelle », poursuit Hubert Viot.

Une volonté illustrée par le partenariat historique avec l’Hôpital Saint-Joseph de Marseille. L’établissement, qui s’est récemment rapproché de l’Hôpital européen de Marseille pour créer le réseau AUDEAM, déploie aujourd’hui Maela sur plusieurs parcours, « un projet étendard qui fait écho à notre propre stratégie autour du concept de thérapie digitale », note le PDG. Il conclut : « Saint-Joseph utilise Maela comme nous l’avions imaginée, c’est-à-dire de manière holistique, et s’inscrit ici dans une dynamique vertueuse portée par Sophie Dostert, la directrice générale, Isabelle Sallesse-Lavergne, la directrice des services numériques, et Nathalie Puppo, la directrice opérationnelle des soins et de l’organisation ».

> Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Maela.






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