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Quels revenus annexes pour les médecins français ?


Rédigé par Rédaction le Mercredi 31 Août 2022 à 10:40 | Lu 1169 fois


Nombreux sont les français à avoir au moins une activité annexe rémunérée à leur travail principal, et les médecins sont eux aussi concernés. Aujourd’hui, près d’un quart d’entre eux entreprennent des activités en complément de leur profession, celles- ci relevant ou non du domaine de la santé. Quelles sont leurs motivations ? Quels domaines privilégient-ils ? Envisagent-ils d'en faire finalement leur activité principale ? Dans sa dernière enquête exclusive, Medscape a interrogé près de 1200 praticiens et praticiennes français sur leur activité complémentaire. 25 % ont déclaré exercer une activité complémentaire, avec une perspective de revenus supplémentaires pour 20 % d'entre eux.



Parmi les médecins ayant déclaré exercer une autre activité annexe rémunérée, 44 % affirment qu’elle reste liée à leur secteur d’activité : la médecine.

Près d’un quart (24 %) d’entre eux exercent des gardes ou des astreintes au sein d’un établissement de santé, activité plus fréquemment exercée par les hommes que les femmes (29 % vs 16 % respectivement). La crise sanitaire et la campagne nationale de vaccination anti- covid ont ainsi permis, notamment pour les médecins de moins de 45 ans (27 % vs 12 % des +45 ans), d’accroître pour près de 14 % leurs revenus. Également pratiquée en majorité par les médecins plus jeunes (17 % vs 6 % pour les +45 ans), la télémédecine est citée pour 7 % des répondants. Conférencier, en particulier dans le cadre de congrès médicaux, est une activité exercée pour près d’un médecin sur cinq.

Mais 56 % des médecins, déclarent avoir au moins une activité annexe ne possédant aucun lien avec le domaine médical. L’immobilier est le secteur le plus fréquemment cité par les répondants, 31 % d’entre eux ont investi dans la pierre pour arrondir leurs fins de mois, le consulting est également cité mais seulement par les médecins de plus de 45 ans. « De manière plus marginale, d’autres rapportent des travaux d’écriture, des activités artistiques (photographie, musique...) ou encore des activités sportives », précise Véronique Duquéroy, Directrice éditoriale chez Medscape.

Le cumul d’activité, quelles motivations ?

Lorsqu’on les interroge sur les motivations d’exercer une activité annexes rémunérées, 21 % des répondants affirment la perspective de revenus complémentaires comme raison majeure et plusieurs perçoivent un moyen d’anticiper et préparer la retraite. « Mon salaire de base est trop bas pour élever 3 enfants à Paris », affirme ainsi une généraliste de 51 ans. 1 médecin sur 10 justifie vouloir mettre à profit ou encore développer ses compétences. « J’enseigne la neurologie dans une école d’ostéo, ce qui oblige à reconsidérer les besoins d’enseignement et les techniques pour cet auditoire qui ne m’était pas familier », témoigne une praticienne. Près de deux-tiers des médecins s’accordent à dire que leur activité annexe est bénéfique à leur profession et permet de développer leur pratique de la médecine.

Une activité secondaire en passe de devenir leur activité principale ?

Si la grande majorité des médecins sondés ne souhaitent pas quitter leur poste actuel, qu’ils exercent ou non une activité annexe, 12 % avouent envisager de sauter le pas et les raisons sont multiples : burn-out, surcharge de travail, manque de reconnaissance, salaire trop bas... 24 % se disent épuisés, en majorité les femmes (36 % vs 12 % d’hommes) qui aimeraient voir diminuer leur temps de travail (20 % vs 14 % d’hommes). « Je suis épuisée par la charge de travail qui ne cesse de s’accroître avec une dévalorisation constance de l’administration », déplore une urgentiste. Les hommes quant à eux sont majoritaires à estimer que leurs revenus seraient supérieurs avec une carrière non médicale (26 % vs 2 % de femmes).

Pour 28 % des répondants, les regrets concernant l'argent et le temps consacrés à leurs études et à leur formation médicale sont élevés et « c’est sans regret que plus d’un tiers des praticiens qui envisagent d’abandonner la médecine s’élanceront dans un nouveau parcours, indique Véronique Duquéroy, cela concerne 40 % des médecins de plus de 45 ans ».

1 médecin sur 3 considère une reconversion sans pratique médicale. Celle-ci vise l'enseignement (30 %), un poste dans une entreprise du secteur de la santé (25 %), la direction d'un établissement de santé ou une reconversion dans une entreprise pharmaceutique (13 %). Plus de la moitié d'entre eux ont déclaré être « confiants » voire « très confiants » que cette reconversion leur plaira. Cette éventualité d'un changement de carrière se fera, pour la plupart, rapidement et à court terme.

> Consulter le rapport dans son intégralité.






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