Tous les établissements de santé français sont confrontés à des situations de violence. Incivilités, insultes, et parfois agressions physiques, les professionnels du soin vivent très concrètement la montée de l’agressivité dans la société. Particulièrement présente dans les services d’urgence, cette problématique a été abordée collectivement au CHU de Limoges. Sous l’impulsion de la direction générale de l’établissement, des réflexions et un plan d’actions ont associé très largement les acteurs au sein de l’hôpital.
La direction des ressources humaines, le Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), les médecins et soignants des urgences, les formateurs, les agents de sureté et la communication ont déployé un plan d’actions très concrètes.
La direction des ressources humaines, le Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), les médecins et soignants des urgences, les formateurs, les agents de sureté et la communication ont déployé un plan d’actions très concrètes.
Prévenir et s’adapter
Lors de sa venue à Limoges jeudi dernier, Yves Cottret, délégué général de la Fondation MACSF l’a rappelé : « Pour 7 cas de violence sur 10, l’un des deux premiers déterminants de l’incident entre soignant et soigné relève d’un problème de communication. » Le constat est partagé par les équipes du CHU, dont les agents des services d’urgence participent depuis longtemps à des formations où expression verbale et gestuelle pour prévenir les situations de violence sont apprises ou révisées. Mais les agents qui suivent la méthode déposée « Grouille-Smolis » apprennent aussi la « neutralisation prudente ». Les personnels acquièrent ainsi des techniques permettant une action des soignants concertée et synchronisée, selon des tactiques adaptées au nombre et au potentiel physique des intervenants.
Mais l’information commence avant même le circuit de soins. Dès les salles d’attente, une borne électronique, des écrans et des affiches expliquent des situations très concrètes qui peuvent nécessiter une attente. Ces supports engagent aussi les patients et accompagnants à s’informer auprès des professionnels du service, et à les respecter. Aménagement des locaux, équipements (bouton ou médaillons d’appel d’urgence…), tenues différenciées pour distinguer étudiants et professionnels (pour mieux expliquer qui fait quoi) complètent le dispositif déployé aux urgences.
Mais l’information commence avant même le circuit de soins. Dès les salles d’attente, une borne électronique, des écrans et des affiches expliquent des situations très concrètes qui peuvent nécessiter une attente. Ces supports engagent aussi les patients et accompagnants à s’informer auprès des professionnels du service, et à les respecter. Aménagement des locaux, équipements (bouton ou médaillons d’appel d’urgence…), tenues différenciées pour distinguer étudiants et professionnels (pour mieux expliquer qui fait quoi) complètent le dispositif déployé aux urgences.
Poursuivre et diffuser l’expérience
Grâce au soutien financier de la fondation MACSF, le CHU de Limoges va pouvoir poursuivre et renforcer ses actions. L’établissement limousin a en contrepartie donné son accord pour que son expérience soit partagée auprès de tous les établissements français, et mettra à disposition via la fondation les fichiers des supports qu’il a déjà créés.
Car comme l’a rappelé Pascal Bellon, le directeur général adjoint du CHU de Limoges, lors de la signature de la convention CHU/MACSF : « la violence n’est jamais excusable, mais elle l’est encore moins quand elle est tournée vers celles et ceux qui vous soignent. »
Car comme l’a rappelé Pascal Bellon, le directeur général adjoint du CHU de Limoges, lors de la signature de la convention CHU/MACSF : « la violence n’est jamais excusable, mais elle l’est encore moins quand elle est tournée vers celles et ceux qui vous soignent. »