« Après avoir recueilli l’avis de près de mille acteurs impliqués dans le numérique en santé, un logo national a été adopté pour l’INS », annoncent les pouvoirs publics dans un communiqué du 8 avril. Intégrant le slogan « Bien identifié.e, bien soigné.e », ce nouveau logo s’accompagne de tout un kit de communication, incluant notamment des affiches à destination des patients « expliquant l’importance de présenter une pièce d’identité, au moins lors d’une de leurs venues ».
INSi : une centaine de solutions déjà autorisées
Dédiée au grand public, cette campagne de communication n’est qu’une étape du développement de l’INS en France. Sur un plan plus technique, « environ 100 solutions numériques logiciels sont désormais autorisées par le centre national de dépôt et d'agrément (CNDA) à appeler le téléservice INSi, dont environ la moitié ont d’ores et déjà été déployées chez différents types d’acteurs », indique le ministère des Solidarités et de la Santé, l’Agence du Numérique en Santé (ANS), l’Assurance maladie et Sesam-vitale. À celles-ci, devraient s’ajouter une centaine d’autres solutions qui sont « actuellement en cours d’autorisation ». « Concernant le niveau de difficulté de la mise en œuvre de l’INS dans notre solution, je le qualifierais d’acceptable. Malgré le périmètre large de ce qu’il a fallu développer et de l’autorisation qu’il a fallu passer, le projet est très bien structuré, avec une documentation et des spécifications détaillées. Certes, ces éléments se sont précisés au cours du temps, mais nous avons toujours eu les éléments nécessaires pour faire un travail de qualité », estime Christine Brunie, responsable de produit (solution Hexagone) au sein de Dedalus France.
« Au moins 80% des communications entre acteurs de santé d’ici fin 2022 »
« Les indicateurs d’appel au téléservice INSi, qui feront prochainement l’objet d’une publication régulière pour les acteurs, montrent une montée en puissance importante depuis le début de l’année », indiquent les pouvoirs publics, qui enregistrent environ 40 000 appels chaque semaine. « 80% des recherches d’INS sont effectuées à partir des traits d’identité du patient et 20% à partir de leur carte Vitale » précisent-ils. L’objectif global reste inchangé « qu’au moins 80% des communications entre acteurs de santé d’ici fin 2022 ».
De nouvelles modalités d’identification électronique
La version 4.0 du téléservice INSi devrait, quant à elle, « être mise en service à la fin du mois de mai 2021 », intégrant, entre-autres, la possibilité de s’identifier électroniquement en tant que personne morale. « Ce mode d’identification électronique sera conditionné à la conduite d’une procédure d’auto- homologation par la structure responsable du référencement de ses données avec l’INS, pour vérifier le respect des exigences du référentiel INS, notamment en ce qui concerne le niveau de garantie de l’identification électronique au niveau local, la gestion des habilitations, ainsi que la traçabilité des accès », précisent les quatre structures qui travaillent également à une identification électronique des professionnels intervenant en santé au travers de Pro Santé Connect.
Vers un datamatrix INS
Pour simplifier le quotidien des professionnels, il est également prévu que les différents documents de santé partagés implémentent l’INS dans leurs métadonnées. « Pour les situations où les documents sont imprimés ou numérisés, il est aussi prévu de demander aux éditeurs de logiciels d’apposer sur les documents un datamatrix visible, contenant l’ensemble de l’identité INS, permettant ainsi à un destinataire d’ouvrir un dossier patient directement en scannant le datamatrix (s’il a préalablement qualifié cette INS) ou de pré-remplir les traits pour la création d’un nouveau dossier », précisent les pouvoirs publics. Une concertation a été lancée sur le site https://participez.esante.gouv.fr/ sur le format technique à adopter.