Chaque année aux Hospices Civils de Lyon, une enveloppe d‘investissement (32,8 M€ en 2021) est dédiée aux équipements médicaux, dont une part toujours plus importante est consacrée aux équipements innovants, pour une meilleure prise en charge des patients (3 M€ en 2021). Parmi les dernières innovations, le robot Mako qui révolutionne la pose de prothèses orthopédiques et le scanner spectral dernière génération, ultra précis pour ne pas dire vital, en cas d’embolie ou d’AVC.
Mako : le robot qui facilite la pose de prothèses orthopédiques
Chaque année, plus de trois mille prothèses de genou et de hanche sont posées aux HCL. L’arrivée aux blocs opératoires des hôpitaux de la Croix-Rousse et Lyon Sud de la dernière génération du robot Mako, marque une nouvelle avancée.
La pose de prothèses, avec l’aide d’un robot améliore la précision du geste chirurgical et sa reproductibilité. Les interventions sont moins invasives, moins traumatisantes, préservant la musculature autour des articulations. Le patient va récupérer plus vite et voir réduire la durée de son hospitalisation.
À partir du scanner du patient, le logiciel associé au système robotique crée un modèle anatomique en 3D. « Le robot va suivre à la lettre, les indications du chirurgien et rendre le geste plus précis, afin d’améliorer la survie des implants prothétiques et la satisfaction du patient », Dr Viste, chef de service adjoint en chirurgie orthopédique à l’hôpital Lyon Sud. « Cette technologie permet également d’améliorer la prise en charge chirurgicale des cas les plus complexes, présentant des anomalies congénitales ou de fortes déformations, tout en remplissant une fonction éducative essentielle dans un CHU, lieux de recherche et d’enseignement », indique le Pr Lustig, chef de service adjoint en chirurgie orthopédique et médecine du sport à l’hôpital Croix-Rousse.
Chaque année, plus de trois mille prothèses de genou et de hanche sont posées aux HCL. L’arrivée aux blocs opératoires des hôpitaux de la Croix-Rousse et Lyon Sud de la dernière génération du robot Mako, marque une nouvelle avancée.
La pose de prothèses, avec l’aide d’un robot améliore la précision du geste chirurgical et sa reproductibilité. Les interventions sont moins invasives, moins traumatisantes, préservant la musculature autour des articulations. Le patient va récupérer plus vite et voir réduire la durée de son hospitalisation.
À partir du scanner du patient, le logiciel associé au système robotique crée un modèle anatomique en 3D. « Le robot va suivre à la lettre, les indications du chirurgien et rendre le geste plus précis, afin d’améliorer la survie des implants prothétiques et la satisfaction du patient », Dr Viste, chef de service adjoint en chirurgie orthopédique à l’hôpital Lyon Sud. « Cette technologie permet également d’améliorer la prise en charge chirurgicale des cas les plus complexes, présentant des anomalies congénitales ou de fortes déformations, tout en remplissant une fonction éducative essentielle dans un CHU, lieux de recherche et d’enseignement », indique le Pr Lustig, chef de service adjoint en chirurgie orthopédique et médecine du sport à l’hôpital Croix-Rousse.
Un scanner couleur dernière génération pour une détection précoce des maladies
Grâce à un large détecteur (8 cm au lieu de 4), le scanner spectral dernière génération permet entre autres, d’obtenir des images du cœur plus rapidement. La reconstruction spectrale permet de visualiser l'imagerie d'un scanner standard en noir et blanc et offre également la possibilité d'accéder à de nouvelles données en couleur. La couleur est particulièrement pertinente dans le diagnostic de maladies cardio-vasculaires, neuro-vasculaires, en oncologie et en pathologie ostéo-articulaire. Elle fait ressortir plus distinctement le caillot de sang d’une embolie pulmonaire et les zones obstruées suite à un AVC ou à un infarctus. Les maladies sont ainsi détectées de manière précoce, permettant une meilleure prise en charge des patients. Plus récemment, c’est dans le diagnostic de la covid-19 que cette technologie a fait ses preuves, en permettant de distinguer et de caractériser très nettement le « verre dépoli » d’un poumon, signe caractéristique de la covid- 19.
Grâce à un large détecteur (8 cm au lieu de 4), le scanner spectral dernière génération permet entre autres, d’obtenir des images du cœur plus rapidement. La reconstruction spectrale permet de visualiser l'imagerie d'un scanner standard en noir et blanc et offre également la possibilité d'accéder à de nouvelles données en couleur. La couleur est particulièrement pertinente dans le diagnostic de maladies cardio-vasculaires, neuro-vasculaires, en oncologie et en pathologie ostéo-articulaire. Elle fait ressortir plus distinctement le caillot de sang d’une embolie pulmonaire et les zones obstruées suite à un AVC ou à un infarctus. Les maladies sont ainsi détectées de manière précoce, permettant une meilleure prise en charge des patients. Plus récemment, c’est dans le diagnostic de la covid-19 que cette technologie a fait ses preuves, en permettant de distinguer et de caractériser très nettement le « verre dépoli » d’un poumon, signe caractéristique de la covid- 19.
Chirurgie
L’hôpital Lyon Sud optimise la chirurgie maxillo-faciale grâce
à la planification 3D
« La prise en charge des patients se fait en trois étapes : moulage d’empreinte ; scan 3D des empreintes et segmentation des éléments et post-traitement, permettant la génération d’un fichier d’impression 3D et des gouttières chirurgicales en résine », Pr. Bouletreau, chef de service adjoint chirurgie maxillo-faciale. Cette solution de planification 3D va permettre une prise en charge innovante des patients, avec une diminution du risque d’erreur. Elle va améliorer la précision de la planification chirurgicale, en particulier dans des situations cliniques spécifiques telles que les asymétries faciales, les déviations des milieux dentaires où les discordances esthético-fonctionnelles, complexes à traiter.
« La prise en charge des patients se fait en trois étapes : moulage d’empreinte ; scan 3D des empreintes et segmentation des éléments et post-traitement, permettant la génération d’un fichier d’impression 3D et des gouttières chirurgicales en résine », Pr. Bouletreau, chef de service adjoint chirurgie maxillo-faciale. Cette solution de planification 3D va permettre une prise en charge innovante des patients, avec une diminution du risque d’erreur. Elle va améliorer la précision de la planification chirurgicale, en particulier dans des situations cliniques spécifiques telles que les asymétries faciales, les déviations des milieux dentaires où les discordances esthético-fonctionnelles, complexes à traiter.
La chirurgie cardiaque facilitée à l’hôpital neurologique Pierre Wertheimer
Ce nouvel instrument dédié à la chirurgie intraventriculaire, possède un canal de travail plus large que les autres ventriculoscopes et surtout, ovalaire. Il permet au chirurgien de passer plusieurs instruments de travail simultanément et d’utiliser des instruments coudés, comme en chirurgie ouverte.
« Ces éléments permettent d’envisager des chirurgies mini-invasives dans d’autres indications, que celles actuellement conduites avec un endoscope droit, notamment l’exérèse complète de lésions intraventriculaires plus solides et plus grosses», Dr Pelissou-Guyotat, chef de service adjoint de neurochirurgie tumorale et des malformations vasculaires du système nerveux.
Ce nouvel instrument dédié à la chirurgie intraventriculaire, possède un canal de travail plus large que les autres ventriculoscopes et surtout, ovalaire. Il permet au chirurgien de passer plusieurs instruments de travail simultanément et d’utiliser des instruments coudés, comme en chirurgie ouverte.
« Ces éléments permettent d’envisager des chirurgies mini-invasives dans d’autres indications, que celles actuellement conduites avec un endoscope droit, notamment l’exérèse complète de lésions intraventriculaires plus solides et plus grosses», Dr Pelissou-Guyotat, chef de service adjoint de neurochirurgie tumorale et des malformations vasculaires du système nerveux.
Durant les interventions à Lyon Sud, on visualise la vascularisation à l’aide d’une caméra portative
Cet appareil utilisant la technologie d’imagerie par fluorescence permet, durant les interventions, de visualiser la vascularisation : la circulation lymphatique, les vaisseaux sanguins et la perfusion tissulaire associée. « Cette technique permettrait, de par une meilleure visualisation de la revascularisation, de réduire le nombre de complications », Pr Passot, chef de service urgences viscérales.
Cet appareil utilisant la technologie d’imagerie par fluorescence permet, durant les interventions, de visualiser la vascularisation : la circulation lymphatique, les vaisseaux sanguins et la perfusion tissulaire associée. « Cette technique permettrait, de par une meilleure visualisation de la revascularisation, de réduire le nombre de complications », Pr Passot, chef de service urgences viscérales.
Pédiatrie
La réanimation pédiatrique de l’HFME prend en charge les enfants nés avec de graves défaillances rénales
Similaire à un appareil d'hémodialyse classique, cette machine est dédiée spécifiquement à la prise en charge des petits patients de moins de 8 kg. Grâce à ses composants miniatures adaptés aux bébés (faible volume d'amorçage du circuit ; pompes à rouleaux miniaturisées fonctionnant à faible vitesse ; contrôle précis de l'ultrafiltration et capteurs très sensibles de détection des fuites d'air et de sang), la machine prend en charge des enfants actuellement en impasse thérapeutique. « Cet appareil a été mis au point pour améliorer le traitement des enfants nés avec de graves défaillances rénales », Pr Javouhey, chef de service urgences et réanimation pédiatriques.
Similaire à un appareil d'hémodialyse classique, cette machine est dédiée spécifiquement à la prise en charge des petits patients de moins de 8 kg. Grâce à ses composants miniatures adaptés aux bébés (faible volume d'amorçage du circuit ; pompes à rouleaux miniaturisées fonctionnant à faible vitesse ; contrôle précis de l'ultrafiltration et capteurs très sensibles de détection des fuites d'air et de sang), la machine prend en charge des enfants actuellement en impasse thérapeutique. « Cet appareil a été mis au point pour améliorer le traitement des enfants nés avec de graves défaillances rénales », Pr Javouhey, chef de service urgences et réanimation pédiatriques.
Un microscope opératoire pour une meilleure visualisation des lésions cérébrales
Cet équipement utilisé en neurochirurgie pédiatrique à l’HFME, offre un système de visualisation robotisé intégrant à la fois l’imagerie microscopique et l’imagerie endoscopique. Cette innovation permet d’améliorer la visualisation des lésions cérébrales et la qualité de leur exérèse. Le couplage à la neuro-navigation permet de se focaliser de façon précise, sur ce qu’on regarde sur le microscope. Cela permet d‘augmenter la sécurité du geste de résection en consentant une localisation précise de la lésion et de ses marges, directement sur le microscope, sans besoin de passer par un autre instrument. « L’amélioration de la précision du geste, va permettre une amélioration du pronostic oncologique, de la qualité de l’espérance de vie des jeunes patients et une diminution du risque de séquelles post-opératoires », Pr Di Rocco, chef de service de neurochirurgie pédiatrique.
Cet équipement utilisé en neurochirurgie pédiatrique à l’HFME, offre un système de visualisation robotisé intégrant à la fois l’imagerie microscopique et l’imagerie endoscopique. Cette innovation permet d’améliorer la visualisation des lésions cérébrales et la qualité de leur exérèse. Le couplage à la neuro-navigation permet de se focaliser de façon précise, sur ce qu’on regarde sur le microscope. Cela permet d‘augmenter la sécurité du geste de résection en consentant une localisation précise de la lésion et de ses marges, directement sur le microscope, sans besoin de passer par un autre instrument. « L’amélioration de la précision du geste, va permettre une amélioration du pronostic oncologique, de la qualité de l’espérance de vie des jeunes patients et une diminution du risque de séquelles post-opératoires », Pr Di Rocco, chef de service de neurochirurgie pédiatrique.
Dermatologie
Explorer la peau et ses tissus de manière non-invasive à l’hôpital Edouard Herriot
Cet équipement permet de réaliser des diagnostics in vivo, d’orienter le traitement et de diminuer la morbidité dans le domaine des toxidermies sévères (ensemble des réactions cutanées dues à l'administration de médicaments). « L’équipement, qui pourrait éviter le recours à de nombreuses biopsies, combine les principes de microscopie confocale par réflectance et de la tomographie par cohérence optique (OCT), pour permettre une visualisation 3D non invasive des tissus de la peau », Dr Ducroux, service de dermatologie-vénéréologie.
Cet équipement permet de réaliser des diagnostics in vivo, d’orienter le traitement et de diminuer la morbidité dans le domaine des toxidermies sévères (ensemble des réactions cutanées dues à l'administration de médicaments). « L’équipement, qui pourrait éviter le recours à de nombreuses biopsies, combine les principes de microscopie confocale par réflectance et de la tomographie par cohérence optique (OCT), pour permettre une visualisation 3D non invasive des tissus de la peau », Dr Ducroux, service de dermatologie-vénéréologie.
Hospitalisation conventionnelle
A l’hôpital Lyon Sud, on anticipe pour éviter la réanimation aux patients
Contrôler en permanence les patients les plus fragiles à l’aide de capteurs innovants et anticiper leur dégradation afin d’éviter qu’ils ne migrent en réanimation : voilà l’idée de ce nouveau monitoring. Ce système permet de surveiller les signes vitaux des malades dans les services d’hospitalisation conventionnels à l’aide d’un capteur positionné sur la poitrine du patient. « Il s'agit d'une technologie de monitoring à distance basée sur des scores d'alerte. C'est une technologie nouvelle, innovante, qui est amenée à évoluer rapidement », Pr Piriou, chef de service anesthésie réanimation médicale et chirurgicale.
Contrôler en permanence les patients les plus fragiles à l’aide de capteurs innovants et anticiper leur dégradation afin d’éviter qu’ils ne migrent en réanimation : voilà l’idée de ce nouveau monitoring. Ce système permet de surveiller les signes vitaux des malades dans les services d’hospitalisation conventionnels à l’aide d’un capteur positionné sur la poitrine du patient. « Il s'agit d'une technologie de monitoring à distance basée sur des scores d'alerte. C'est une technologie nouvelle, innovante, qui est amenée à évoluer rapidement », Pr Piriou, chef de service anesthésie réanimation médicale et chirurgicale.