Pourriez-vous nous présenter plus en détail le pôle OFFRES ?
Cécile Chevance : Né de la fusion des pôles Finances-FHF Data et Offre de soin, le pôle OFFRES se distingue par son champ d’action élargi, comme l’indique d’ailleurs son nom : OFFRES est en effet un acronyme signifiant Offre de soins, Finances, FHF Data, Recherche, E-Santé. Avec un peu moins de dix salariés, notre équipe traite toutes ces thématiques et notamment les données PMSI des établissements sanitaires et les données financières des établissements publics. Statisticien, technicien des bases de données, contrôleur de gestion…Les profils au sein de notre équipe sont donc variés et répondent totalement aux besoins de la FHF et de ses différents pôles.
Le pôle OFFRES participe notamment au suivi du Ségur de la santé. Quelles sont ici vos missions ?
Cécile Chevance : Concernant le volet investissement du Ségur, nous suivons plusieurs aspects liés à l’immobilier, l’achat de matériel médical et hôtelier ou encore l’équipement numérique des établissements de santé, qu’il soit matériel ou immatériel : logiciels, services numériques, technologies d’intelligence artificielle, entrepôts de données… Nos missions ne sont pas, ici, uniquement tournées vers le suivi des enveloppes allouées par les pouvoirs publics, mais concernent plus globalement tout ce qui relève de l’organisation et de la structuration de l’offre de soins, depuis l’évolution des modes de prise en charge à l’impact énergétique et environnemental. Les sujets liés aux investissements issus du Ségur sont vastes et techniques, mais aussi en lien avec l’amélioration du parcours du patient, de l’ergonomie des outils métiers et des conditions de travail du personnel hospitalier. Les traiter nécessite donc un accompagnement à la fois transversal et de proximité. C’est pourquoi que nous sommes en lien constant avec les acteurs de santé sur le terrain, en particulier ceux chargés de l’accueil et de la prise en charge des usagers.
Et concernant le Ségur Numérique ?
Kathia Barro : En lien avec le ministère des Solidarités et de la Santé et l’Agence du Numérique en Santé, nous sommes, naturellement, partie prenante de ce volet particulier, depuis sa conception jusqu’à l’accompagnement des établissements dans sa mise en œuvre. Nous travaillons ici directement avec les établissements de santé et leurs partenaires pour déterminer quels vont être les objectifs, les usages, les attentes…
Cécile Chevance : Pour le Ségur Numérique comme pour les autres programmes nationaux, nous sommes donc en lien étroit avec les établissements de santé, les personnes-ressources et les réseaux de professionnels adhérents à la FHF, ce qui nous permet de faire remonter les préoccupations, les interrogations, les souhaits et les demandes. Nous essayons également de porter un certain consensus, mais cela n’est pas toujours évident vu la disparité des situations sur le terrain et la crise actuelle. Cela dit, les professionnels hospitaliers savent ce qu’il est concrètement possible, souhaitable et pertinent de faire, surtout en période de crise sanitaire où les hôpitaux ont bien d’autres priorités.
Cécile Chevance : Né de la fusion des pôles Finances-FHF Data et Offre de soin, le pôle OFFRES se distingue par son champ d’action élargi, comme l’indique d’ailleurs son nom : OFFRES est en effet un acronyme signifiant Offre de soins, Finances, FHF Data, Recherche, E-Santé. Avec un peu moins de dix salariés, notre équipe traite toutes ces thématiques et notamment les données PMSI des établissements sanitaires et les données financières des établissements publics. Statisticien, technicien des bases de données, contrôleur de gestion…Les profils au sein de notre équipe sont donc variés et répondent totalement aux besoins de la FHF et de ses différents pôles.
Le pôle OFFRES participe notamment au suivi du Ségur de la santé. Quelles sont ici vos missions ?
Cécile Chevance : Concernant le volet investissement du Ségur, nous suivons plusieurs aspects liés à l’immobilier, l’achat de matériel médical et hôtelier ou encore l’équipement numérique des établissements de santé, qu’il soit matériel ou immatériel : logiciels, services numériques, technologies d’intelligence artificielle, entrepôts de données… Nos missions ne sont pas, ici, uniquement tournées vers le suivi des enveloppes allouées par les pouvoirs publics, mais concernent plus globalement tout ce qui relève de l’organisation et de la structuration de l’offre de soins, depuis l’évolution des modes de prise en charge à l’impact énergétique et environnemental. Les sujets liés aux investissements issus du Ségur sont vastes et techniques, mais aussi en lien avec l’amélioration du parcours du patient, de l’ergonomie des outils métiers et des conditions de travail du personnel hospitalier. Les traiter nécessite donc un accompagnement à la fois transversal et de proximité. C’est pourquoi que nous sommes en lien constant avec les acteurs de santé sur le terrain, en particulier ceux chargés de l’accueil et de la prise en charge des usagers.
Et concernant le Ségur Numérique ?
Kathia Barro : En lien avec le ministère des Solidarités et de la Santé et l’Agence du Numérique en Santé, nous sommes, naturellement, partie prenante de ce volet particulier, depuis sa conception jusqu’à l’accompagnement des établissements dans sa mise en œuvre. Nous travaillons ici directement avec les établissements de santé et leurs partenaires pour déterminer quels vont être les objectifs, les usages, les attentes…
Cécile Chevance : Pour le Ségur Numérique comme pour les autres programmes nationaux, nous sommes donc en lien étroit avec les établissements de santé, les personnes-ressources et les réseaux de professionnels adhérents à la FHF, ce qui nous permet de faire remonter les préoccupations, les interrogations, les souhaits et les demandes. Nous essayons également de porter un certain consensus, mais cela n’est pas toujours évident vu la disparité des situations sur le terrain et la crise actuelle. Cela dit, les professionnels hospitaliers savent ce qu’il est concrètement possible, souhaitable et pertinent de faire, surtout en période de crise sanitaire où les hôpitaux ont bien d’autres priorités.
La crise sanitaire a-t-elle un impact sur la mise en place des différents programmes liés au numérique ?
Cécile Chevance : Confrontés à la déprogrammation des soins et à la réorganisation constante des équipes, les hôpitaux peuvent en effet avoir du mal à tenir le calendrier actuel. L’ambition des pouvoirs publics en matière de santé numérique est aujourd’hui importante, avec des priorités fortes et des échéances très resserrées. Pour ne pas laisser de côté les établissements les plus touchés par la crise, et notamment les structures publiques, il faudrait adapter la cadence. Les hôpitaux publics sont aujourd’hui fortement mobilisés en faveur du numérique en santé, mais il va falloir être indulgent et leur laisser un peu de souplesse dans les délais de mise en œuvre des programmes nationaux.
Quelles autres demandes identifiez-vous sur le terrain en ce qui concerne le numérique en santé ?
Cécile Chevance : Les équipes hospitalières sont clairement engagées dans cette transformation, elles partagent les objectifs et les ambitions des pouvoirs publics mais font également face à un contexte particulier, qui les voit s’interroger sur la pérennisation des financements liés à la santé numérique. Le Ségur était fortement attendu et il est aujourd’hui salué, mais il faut aller plus loin et garantir des investissements continus. Nous ne pouvons plus passer de plan d’aide en plan d’aide. Des moyens sanctuarisés sont nécessaires pour que la France puisse rattraper son retard en la matière.
Pourriez-vous, pour finir, revenir sur cet assouplissement du calendrier évoqué plus haut ?
Kathia Barro : Les professionnels sur le terrain sont demandeurs d’outils numériques mais n’ont pas forcément le temps de se consacrer à leur mise en place. Compte tenu du retard pris par notre pays sur ce champ précis, les attentes des pouvoirs publics sont multiples et louables. Mais les mettre en œuvre nécessite des ressources suffisantes, notamment sur le plan humain. C’est une réelle problématique aujourd’hui, en particulier dans le contexte sanitaire actuel. D’où notre demande pour un assouplissement du calendrier, qui permettra une montée en charge plus progressive sur les différents sujets, la convergence des systèmes d’information, le programme SUN-ES, les référentiels, etc. Il faut ici impliquer les acteurs de terrain pour engager une vraie réflexion autour d’un calendrier compatible et réalisable par tous.
Cécile Chevance : Notre objectif premier, qui est aussi celui des pouvoirs publics, est d’amener un maximum de structures vers cette transformation numérique, et non uniquement celles qui sont les mieux positionnées, avec les équipes les mieux structurées. Le risque est, aujourd’hui, de perdre des établissements en route. C’est une question de calendrier mais aussi de hauteur de marche : il faut être incitatif sans décourager, en réécrivant peut-être la définition des critères et des prérequis pour offrir un accompagnement multifacettes. Faire preuve de souplesse et de pragmatisme en temps de crise, resserrer le nombre d’indicateurs atteignables et avoir des cibles ambitieuses mais pas décourageantes sont autant de points essentiels pour une transition fluide qui emmène tout le monde.
Article publié dans l'édition de février 2022 d'Hospitalia à lire ici.
Cécile Chevance : Confrontés à la déprogrammation des soins et à la réorganisation constante des équipes, les hôpitaux peuvent en effet avoir du mal à tenir le calendrier actuel. L’ambition des pouvoirs publics en matière de santé numérique est aujourd’hui importante, avec des priorités fortes et des échéances très resserrées. Pour ne pas laisser de côté les établissements les plus touchés par la crise, et notamment les structures publiques, il faudrait adapter la cadence. Les hôpitaux publics sont aujourd’hui fortement mobilisés en faveur du numérique en santé, mais il va falloir être indulgent et leur laisser un peu de souplesse dans les délais de mise en œuvre des programmes nationaux.
Quelles autres demandes identifiez-vous sur le terrain en ce qui concerne le numérique en santé ?
Cécile Chevance : Les équipes hospitalières sont clairement engagées dans cette transformation, elles partagent les objectifs et les ambitions des pouvoirs publics mais font également face à un contexte particulier, qui les voit s’interroger sur la pérennisation des financements liés à la santé numérique. Le Ségur était fortement attendu et il est aujourd’hui salué, mais il faut aller plus loin et garantir des investissements continus. Nous ne pouvons plus passer de plan d’aide en plan d’aide. Des moyens sanctuarisés sont nécessaires pour que la France puisse rattraper son retard en la matière.
Pourriez-vous, pour finir, revenir sur cet assouplissement du calendrier évoqué plus haut ?
Kathia Barro : Les professionnels sur le terrain sont demandeurs d’outils numériques mais n’ont pas forcément le temps de se consacrer à leur mise en place. Compte tenu du retard pris par notre pays sur ce champ précis, les attentes des pouvoirs publics sont multiples et louables. Mais les mettre en œuvre nécessite des ressources suffisantes, notamment sur le plan humain. C’est une réelle problématique aujourd’hui, en particulier dans le contexte sanitaire actuel. D’où notre demande pour un assouplissement du calendrier, qui permettra une montée en charge plus progressive sur les différents sujets, la convergence des systèmes d’information, le programme SUN-ES, les référentiels, etc. Il faut ici impliquer les acteurs de terrain pour engager une vraie réflexion autour d’un calendrier compatible et réalisable par tous.
Cécile Chevance : Notre objectif premier, qui est aussi celui des pouvoirs publics, est d’amener un maximum de structures vers cette transformation numérique, et non uniquement celles qui sont les mieux positionnées, avec les équipes les mieux structurées. Le risque est, aujourd’hui, de perdre des établissements en route. C’est une question de calendrier mais aussi de hauteur de marche : il faut être incitatif sans décourager, en réécrivant peut-être la définition des critères et des prérequis pour offrir un accompagnement multifacettes. Faire preuve de souplesse et de pragmatisme en temps de crise, resserrer le nombre d’indicateurs atteignables et avoir des cibles ambitieuses mais pas décourageantes sont autant de points essentiels pour une transition fluide qui emmène tout le monde.
Article publié dans l'édition de février 2022 d'Hospitalia à lire ici.