Mis en service le 24 juin dernier et inauguré le 1er juillet, le Bâtiment de Biologie médicale et de Bio-pathologie se dresse en contiguïté du bâtiment principal des Hôpitaux de Brabois à Nancy. D’un blanc lumineux, et faisant écho à sa mission – l’analyse d’échantillons à l’échelle cellulaire – ses façades en tôle d’aluminium perforé s’inspirent du diagramme de Voronoï. Sur une superficie totale de 8 000 m2, répartis sur trois niveaux, ce sont près de 15 structures de différentes disciplines qui sont abritées là, reliées au site du CHRU de Nancy et à l’ICL par une passerelle de liaison.
Il aura fallu 21 mois de chantier et un investissement de 33,16 millions d’euros pour faire sortir de terre ce bâtiment conçu pour s’adapter « aux évolutions techniques et fonctionnelles des laboratoires de demain », comme l’explique la communication du CHRU. Le regroupement offre en effet la possibilité de « rationaliser la mise en application de techniques innovantes », tant d’un point de vue organisationnel que matériel avec, à la clé, une augmentation de la vitesse de réalisation des examens et une diminution du délai de rendu des résultats. À terme, l’ajustement du paramétrage des équipements devrait même permettre de faire diminuer les volumes de sang prélevés chez les patients.
Il aura fallu 21 mois de chantier et un investissement de 33,16 millions d’euros pour faire sortir de terre ce bâtiment conçu pour s’adapter « aux évolutions techniques et fonctionnelles des laboratoires de demain », comme l’explique la communication du CHRU. Le regroupement offre en effet la possibilité de « rationaliser la mise en application de techniques innovantes », tant d’un point de vue organisationnel que matériel avec, à la clé, une augmentation de la vitesse de réalisation des examens et une diminution du délai de rendu des résultats. À terme, l’ajustement du paramétrage des équipements devrait même permettre de faire diminuer les volumes de sang prélevés chez les patients.
Innovation, automatisation et robotisation
Première innovation de taille, le BBB dispose d’un plateau technique automatisé (PTA) de 450 m2. Cet espace flexible, conçu sans poteau pour s’adapter aux évolutions des spécialités, connecte biochimie, immunologie hémostase et hématologie sur une chaîne robotique. Les prélèvements y sont acheminés par pneumatique et, tout comme la zone « réception - tri - enregistrement », le PTA fonctionne 24h/24, 7j/7. Un robot coursier a, quant à lui, la charge de rationaliser les flux des échantillons par un dispatching automatisé des tubes vers les secteurs spécialisés et les différentes équipes du laboratoire.
La bactériologie bénéficie, elle aussi, d’un plateau automatisé. Celui-ci permet de standardiser et d’assurer la traçabilité des différents process, de diminuer les temps d’incubation et de supprimer les risques de contamination des échantillons. En effet, grâce à des étuves dites intelligentes, les boîtes ensemencées incubées mais sans croissance sont automatiquement éliminées, tandis que les cultures positives poursuivent le processus d’analyse. Et si les bactéries sont ensuite identifiées manuellement, à l’instar de la réalisation des antibiogrammes, à terme, ces étapes devraient également être automatisées. Autant de tâches répétitives qui n’incomberont plus aux agents.
Des équipements de pointe agrémentent également le laboratoire de sécurité microbiologique et la plateforme de biologie moléculaire. Le premier, de niveau L3, est ainsi en capacité de manipuler des micro-organismes et toxines hautement pathogènes - coronavirus, mycobactéries, virus Ebola, etc. - et autres Agent Infectieux Hautement Pathogène Émergent (AIHPE). La seconde regroupe, quant à elle, les activités de dépistage et de diagnostic moléculaire. Pour ce faire, elle dispose notamment d’un séquenceur de quatrième génération.
La bactériologie bénéficie, elle aussi, d’un plateau automatisé. Celui-ci permet de standardiser et d’assurer la traçabilité des différents process, de diminuer les temps d’incubation et de supprimer les risques de contamination des échantillons. En effet, grâce à des étuves dites intelligentes, les boîtes ensemencées incubées mais sans croissance sont automatiquement éliminées, tandis que les cultures positives poursuivent le processus d’analyse. Et si les bactéries sont ensuite identifiées manuellement, à l’instar de la réalisation des antibiogrammes, à terme, ces étapes devraient également être automatisées. Autant de tâches répétitives qui n’incomberont plus aux agents.
Des équipements de pointe agrémentent également le laboratoire de sécurité microbiologique et la plateforme de biologie moléculaire. Le premier, de niveau L3, est ainsi en capacité de manipuler des micro-organismes et toxines hautement pathogènes - coronavirus, mycobactéries, virus Ebola, etc. - et autres Agent Infectieux Hautement Pathogène Émergent (AIHPE). La seconde regroupe, quant à elle, les activités de dépistage et de diagnostic moléculaire. Pour ce faire, elle dispose notamment d’un séquenceur de quatrième génération.
Prescription connectée
Déployée entre 2018 et début 2019, la prescription connectée est devenue la norme au sein du BBB. Désormais, les examens de biologie médicale demandés par l’ensemble des services de soins du CHRU sont effectivement prescrits en ligne, faisant disparaître les étapes de retranscription et de réalisation des bons de demande par les services d’une part, et la saisie informatique au laboratoire d’autre part. À réception des prélèvements, le laboratoire peut donc directement placer les tubes à bord des analyseurs.
L’informatisation ne s’arrête d’ailleurs pas à la prescription. Depuis quelques mois, les patients peuvent également consulter leurs résultats de biologie en ligne, via le portail sécurisé Pibio. D’abord limité aux patients pris en charge en consultation d’ORL et de Neurologie, ainsi qu’à l’ICL, ce service – qui a vocation à devenir le point d’entrée unique pour tout résultat de biologie en Grand Est – est désormais accessible à l’ensemble des services du CHRU. À terme, l’accès au portail devrait également être élargi aux médecins traitants.
L’informatisation ne s’arrête d’ailleurs pas à la prescription. Depuis quelques mois, les patients peuvent également consulter leurs résultats de biologie en ligne, via le portail sécurisé Pibio. D’abord limité aux patients pris en charge en consultation d’ORL et de Neurologie, ainsi qu’à l’ICL, ce service – qui a vocation à devenir le point d’entrée unique pour tout résultat de biologie en Grand Est – est désormais accessible à l’ensemble des services du CHRU. À terme, l’accès au portail devrait également être élargi aux médecins traitants.
Bio-pathologie et médecine personnalisée
Au-delà de ses activités de biologie médicale, le BBB abrite un important département de bio-pathologie, commun au CHRU et à l’ICL. Celui-ci exprime une nouvelle fois la collaboration entre les deux établissements, réunis au sein du Pôle Régional de Cancérologie qui accueille chaque année 8000 nouveaux patients.
Cette mutualisation permet donc « d’optimiser la mise en œuvre d’un diagnostic innovant, basé sur l’intégration d’examens en anatomie et cytologie pathologiques et en biologie moléculaire des tumeurs solides. Elle permet ainsi d’asseoir le développement de la médecine personnalisée, de réaliser des explorations innovantes de génétique moléculaire pour le diagnostic, le pronostic et la recherche en cancérologie », précise le CHRU.
Cette mutualisation permet donc « d’optimiser la mise en œuvre d’un diagnostic innovant, basé sur l’intégration d’examens en anatomie et cytologie pathologiques et en biologie moléculaire des tumeurs solides. Elle permet ainsi d’asseoir le développement de la médecine personnalisée, de réaliser des explorations innovantes de génétique moléculaire pour le diagnostic, le pronostic et la recherche en cancérologie », précise le CHRU.
Refondation du CHRU
Validé en 2015 par le COPERMO (COmité interministériel de la PERformance et de la Modernisation de l’offre de soins hospitaliers), la création du BBB constitue un élément majeur du Plan de Refondation du CHRU de Nancy, visant à regrouper les compétences et les équipements aujourd’hui dispersés sur différents sites, pour en améliorer l’efficacité et en diminuer les charges financières.
Le projet s’ancre également dans une véritable dynamique territoriale. En effet, loin de se limiter aux activités du CHRU et de l’ICL, le BBB réalise d’ores et déjà la biologie médicale du CH de Toul. De même, l’établissement héberge également une partie de l’activité de l’Établissement Français du Sang Grand Est.
Le projet s’ancre également dans une véritable dynamique territoriale. En effet, loin de se limiter aux activités du CHRU et de l’ICL, le BBB réalise d’ores et déjà la biologie médicale du CH de Toul. De même, l’établissement héberge également une partie de l’activité de l’Établissement Français du Sang Grand Est.
Le pôle Laboratoires du CHRU de Nancy
Toutes spécialités confondues, le pôle Laboratoires du CHRU de Nancy réalise chaque année :
• 5 millions d’actes de biologie médicale
• 335000 actes d’anatomie et cytologie pathologiques
• 2700 consultations
Accrédité par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC) selon la norme NF EN ISO 15189 depuis 2014, il comporte :
• Le service de Microbiologie regroupant les laboratoires de bactériologie, de virologie et de parasitologie – mycologie
• Le laboratoire HLA (ou d’histocompatibilité) étudiant la compatibilité tissulaire entre un donneur et un receveur lors de greffes d’organe ou de tissus
• Le laboratoire d’Immunologie, qui réalise les examens pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des personnes souffrant de maladies immunologiques aiguës et chroniques
• Le laboratoire d’Hématologie biologique, en charge des examens dits de première ligne et d’urgence, c’est-à-dire les examens de cytologie (numérations et formules sanguines) et d’hémostase
• Le laboratoire de Génétique pour les diagnostics en anténatal et postnatal
• Le laboratoire de Pharmacologie – Toxicologie
• Le laboratoire de Biochimie – Biologie moléculaire et Nutrition
Le pôle Laboratoires participe à la recherche clinique du CHRU de Nancy en réalisant les analyses indispensables aux nombreux protocoles et études en cours, et aux activités des centres de compétence et de référence de l’établissement prenant en charge les maladies rares. Le laboratoire est également partie prenante de la Fédération hospitalo-universitaire ARRIMAGE, visant à prévenir l’apparition des maladies liées à l’âge et améliorer le nombre des années de vie en bonne santé. Enfin, il dispose d’une plateforme dédiée de cytomique (Nancytomique) pour l’étude des cellules rares, atout majeur pour la recherche contre le cancer et les pathologies vasculaires aiguës et chroniques.
Toutes spécialités confondues, le pôle Laboratoires du CHRU de Nancy réalise chaque année :
• 5 millions d’actes de biologie médicale
• 335000 actes d’anatomie et cytologie pathologiques
• 2700 consultations
Accrédité par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC) selon la norme NF EN ISO 15189 depuis 2014, il comporte :
• Le service de Microbiologie regroupant les laboratoires de bactériologie, de virologie et de parasitologie – mycologie
• Le laboratoire HLA (ou d’histocompatibilité) étudiant la compatibilité tissulaire entre un donneur et un receveur lors de greffes d’organe ou de tissus
• Le laboratoire d’Immunologie, qui réalise les examens pour le diagnostic et le suivi thérapeutique des personnes souffrant de maladies immunologiques aiguës et chroniques
• Le laboratoire d’Hématologie biologique, en charge des examens dits de première ligne et d’urgence, c’est-à-dire les examens de cytologie (numérations et formules sanguines) et d’hémostase
• Le laboratoire de Génétique pour les diagnostics en anténatal et postnatal
• Le laboratoire de Pharmacologie – Toxicologie
• Le laboratoire de Biochimie – Biologie moléculaire et Nutrition
Le pôle Laboratoires participe à la recherche clinique du CHRU de Nancy en réalisant les analyses indispensables aux nombreux protocoles et études en cours, et aux activités des centres de compétence et de référence de l’établissement prenant en charge les maladies rares. Le laboratoire est également partie prenante de la Fédération hospitalo-universitaire ARRIMAGE, visant à prévenir l’apparition des maladies liées à l’âge et améliorer le nombre des années de vie en bonne santé. Enfin, il dispose d’une plateforme dédiée de cytomique (Nancytomique) pour l’étude des cellules rares, atout majeur pour la recherche contre le cancer et les pathologies vasculaires aiguës et chroniques.