Cécile Le Bonniec, directrice de l’hôtellerie, de la logistique et de la salubrité au CHRU de Tours. ©DR
Pourquoi avoir lancé un plan de sobriété énergétique à la fin de l’été 2022 ?
Cécile Le Bonniec : Outre une réponse à la demande gouvernementale pour anticiper d'éventuelles coupures d’électricité, ce plan de sobriété est le fruit d’un long travail, entamé depuis plusieurs années par les services techniques du CHRU. Les réflexions autour de la bonne maîtrise de nos consommations d'énergie s’inscrivent notamment dans le projet de rénovation du schéma directeur immobilier, et le ratio d’intensité est déjà passé de 330 kWh/m2 en 2005 à 250 kWh/m2 en 2020, alors même que nos surfaces bâties ont augmenté de 23 %, et que nous avons, depuis, déployé de nouveaux équipements consommateurs d’énergies.
Justement, quelles actions avez-vous mises en place pour réduire vos consommations ?
Isolation des bâtiments, réflexion sur les éclairages, gestion du froid et de la ventilation… les actions ont été nombreuses. Les deux sites de centre-ville – l’hôpital Bretonneau et l’hôpital pédiatrique Clocheville – ont, par exemple, été raccordés au réseau de chaleur urbain, ce qui nous a permis de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre pour ces bâtiments. Face à ce succès, nous prévoyons désormais de raccorder d’autres sites, notamment celui de l’hôpital Trousseau. Par ailleurs, nous avons travaillé dès 2012 sur l’isolation des bâtiments, un chantier peu visible du grand public et pourtant essentiel pour limiter les consommations d’énergies. De la même manière, le traitement de l’air est central dans cette démarche puisque c’est un poste particulièrement consommateur. Nous avons ici mis en place des caissons de mélange d’air et cherché à réduire les débits pour passer de 25 à 15 volumes par heure et gagner ainsi 3 000 kWh – soit 300 000 € par an –, tout en maintenant une qualité équivalente.
Cette recherche de sobriété énergétique s’inscrit dans le plan de transformation écologique du CHRU de Tours…
Le volet sobriété énergétique est effectivement l'un des axes de ce plan, qui lui-même répond à une demande forte de la part des salariés du CHRU. Les équipes sont d’ailleurs très sensibilisées sur ces sujets : une enquête récemment réalisée auprès des soignants a souligné leur envie de s’engager en ce sens et permis de recueillir plusieurs suggestions. Cette volonté se traduit au niveau institutionnel par la création d’un comité de pilotage pluridisciplinaire centré sur la transformation écologique, et s’appuyant sur un réseau d’Ambassadeurs présents sur le terrain. Grâce à ce maillage, mais aussi au recrutement en 2023 d’un poste dédié, les actions de promotion en faveur de la transformation écologique au CHRU de Tours devraient continuer à s’étendre.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.
Cécile Le Bonniec : Outre une réponse à la demande gouvernementale pour anticiper d'éventuelles coupures d’électricité, ce plan de sobriété est le fruit d’un long travail, entamé depuis plusieurs années par les services techniques du CHRU. Les réflexions autour de la bonne maîtrise de nos consommations d'énergie s’inscrivent notamment dans le projet de rénovation du schéma directeur immobilier, et le ratio d’intensité est déjà passé de 330 kWh/m2 en 2005 à 250 kWh/m2 en 2020, alors même que nos surfaces bâties ont augmenté de 23 %, et que nous avons, depuis, déployé de nouveaux équipements consommateurs d’énergies.
Justement, quelles actions avez-vous mises en place pour réduire vos consommations ?
Isolation des bâtiments, réflexion sur les éclairages, gestion du froid et de la ventilation… les actions ont été nombreuses. Les deux sites de centre-ville – l’hôpital Bretonneau et l’hôpital pédiatrique Clocheville – ont, par exemple, été raccordés au réseau de chaleur urbain, ce qui nous a permis de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre pour ces bâtiments. Face à ce succès, nous prévoyons désormais de raccorder d’autres sites, notamment celui de l’hôpital Trousseau. Par ailleurs, nous avons travaillé dès 2012 sur l’isolation des bâtiments, un chantier peu visible du grand public et pourtant essentiel pour limiter les consommations d’énergies. De la même manière, le traitement de l’air est central dans cette démarche puisque c’est un poste particulièrement consommateur. Nous avons ici mis en place des caissons de mélange d’air et cherché à réduire les débits pour passer de 25 à 15 volumes par heure et gagner ainsi 3 000 kWh – soit 300 000 € par an –, tout en maintenant une qualité équivalente.
Cette recherche de sobriété énergétique s’inscrit dans le plan de transformation écologique du CHRU de Tours…
Le volet sobriété énergétique est effectivement l'un des axes de ce plan, qui lui-même répond à une demande forte de la part des salariés du CHRU. Les équipes sont d’ailleurs très sensibilisées sur ces sujets : une enquête récemment réalisée auprès des soignants a souligné leur envie de s’engager en ce sens et permis de recueillir plusieurs suggestions. Cette volonté se traduit au niveau institutionnel par la création d’un comité de pilotage pluridisciplinaire centré sur la transformation écologique, et s’appuyant sur un réseau d’Ambassadeurs présents sur le terrain. Grâce à ce maillage, mais aussi au recrutement en 2023 d’un poste dédié, les actions de promotion en faveur de la transformation écologique au CHRU de Tours devraient continuer à s’étendre.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.