La crise sanitaire a été un puissant révélateur des forces mais aussi des limites des politiques de santé et de la vulnérabilité du système de soins. Les conditions de travail éprouvantes des personnels de santé et les évolutions de l’organisation du système de soins ont provoqué une profonde crise de « mal être » et une pénurie importante en soignants. Au cours de la pandémie de Covid-19, la pression hospitalière a convoqué la question des moyens budgétaires (investissements dans les hôpitaux, salaires de personnels etc.) mais elle a également généré de profonds débats éthiques sur le sens du soin et de la santé.
Cette situation inédite existe en France, mais également dans la plupart des grands pays européens. La situation alarmante de l’hôpital public exige que soit repensé l’ensemble de notre système de santé, que des réponses fortes soient apportées à la souffrance des soignants et que les patients puissent bénéficier d’un égal accès à des soins de qualité. Les souffrances distinctes des soignants et des usagers du système de soins se croisent sans toujours se comprendre, ce qui accentue la fragilisation de la relation de soin. Le malaise des usagers du système de soins et la persistance des inégalités sociales de santé viennent amplifier le besoin d’imprégner l’ensemble du système de santé des valeurs et principes éthiques que sont l’équité, la justice sociale, le respect des patients et l’attention portée à la qualité de vie au travail pour les soignants.
La réponse à la détresse des professionnels de santé et des usagers du système de soins doit ainsi impérativement reposer sur l’éthique comme socle et fondement des organisations en santé, du soin et de politiques de santé publique. Ces dernières doivent considérer les dimensions sociales, humaines et environnementales comme constitutives de la santé.
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé s’est engagé dans une réflexion sur les enjeux éthiques du système de santé et particulièrement du système de soins, depuis plusieurs mois et rendra public son avis mi- septembre 2022. Cet avis s’inscrira dans le prolongement de l’avis 137 qui a défini un cadre « pour se repérer à la fois dans les problèmes de court et de moyen terme révélés notamment par la pandémie de la Covid-19, et dans le long terme, de nos sociétés démocratiques face aux questions de santé ». Le CCNE apportera sa contribution aux débats en organisant à l’automne un colloque en partenariat avec différentes institutions.
Cette situation inédite existe en France, mais également dans la plupart des grands pays européens. La situation alarmante de l’hôpital public exige que soit repensé l’ensemble de notre système de santé, que des réponses fortes soient apportées à la souffrance des soignants et que les patients puissent bénéficier d’un égal accès à des soins de qualité. Les souffrances distinctes des soignants et des usagers du système de soins se croisent sans toujours se comprendre, ce qui accentue la fragilisation de la relation de soin. Le malaise des usagers du système de soins et la persistance des inégalités sociales de santé viennent amplifier le besoin d’imprégner l’ensemble du système de santé des valeurs et principes éthiques que sont l’équité, la justice sociale, le respect des patients et l’attention portée à la qualité de vie au travail pour les soignants.
La réponse à la détresse des professionnels de santé et des usagers du système de soins doit ainsi impérativement reposer sur l’éthique comme socle et fondement des organisations en santé, du soin et de politiques de santé publique. Ces dernières doivent considérer les dimensions sociales, humaines et environnementales comme constitutives de la santé.
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé s’est engagé dans une réflexion sur les enjeux éthiques du système de santé et particulièrement du système de soins, depuis plusieurs mois et rendra public son avis mi- septembre 2022. Cet avis s’inscrira dans le prolongement de l’avis 137 qui a défini un cadre « pour se repérer à la fois dans les problèmes de court et de moyen terme révélés notamment par la pandémie de la Covid-19, et dans le long terme, de nos sociétés démocratiques face aux questions de santé ». Le CCNE apportera sa contribution aux débats en organisant à l’automne un colloque en partenariat avec différentes institutions.