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Sûreté

L’antibio-résistance : un problème de communication ?


Rédigé par Rédaction le Vendredi 12 Mai 2017 à 11:11 | Lu 2253 fois


Les infections résistantes aux traitements causent chaque année 700 000 morts dans le monde, il est vital de communiquer sur ce problème pour que chacun puisse comprendre l’ampleur de cette menace pour la santé. Les experts pointent l’absence d’un langage simple et accessible au plus grand nombre, pour favoriser une réponse globale et responsable à cette menace. Ils en appellent désormais à une intervention collective des Nations-Unies afin d’établir un vocabulaire de référence. Parmi eux une chercheuse de Nancy.



Dans une publication parue le 3 mai 2017 dans la revue prestigieuse Nature, des experts d’Afrique du Sud, de Suisse, de France et du Royaume-Unis affirment qu’il est primordial d’écarter toute erreur de compréhension du phénomène de résistance aux antibiotiques et d’améliorer la sensibilité des acteurs publics et des décideurs politiques à la question.
 
Ils appellent à mettre l’accent sur trois points clés de vocabulaire :
 
-  Il serait préférable d’utiliser la notion de ′′Drug resistant infections′′ pour parler des infections causées par des microbes résistants aux traitements, entre autre aux antibiotiques.
 
-  L’utilisation appropriée d’antibiotiques devrait être qualifiée par le terme ′′Stewardship′′, quel que soit le secteur (santé, environnement, alimentation). Le professeur Céline Pulcini - infectiologue au CHRU de Nancy, chercheur au sein du Laboratoire APEMAC de l’Université de Lorraine -, co-signataire de l’étude, souligne que « le mot ′′Stewardship′′ n’a pas d’équivalent évident en français et nécessite que l’on s’accorde sur sa définition afin de permettre sa compréhension dans toutes les langues.»
 
-  Il est nécessaire d’utiliser un vocabulaire plus nuancé que celui qui s’applique à la « guerre » ou au « combat » contre les bactéries, afin de prendre en compte la relation écologique qui lie les êtres humains aux bactéries. En effet, l’approche guerrière empêche de se rendre compte que plus on ′′attaque′′, plus on perturbe le rôle vital que jouent les bactéries pour notre système immunitaire et digestif. 






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