« Aujourd’hui, le DMP gagne en notoriété et est de plus en plus considéré comme utile », se félicite la CNAM, qui avance les résultats d’un sondage BVA réalisé en juin dernier : 58% des sondés affirmaient avoir déjà entendu parler du DMP, soit 9 points de plus par rapport à janvier 2019 et 34 point de plus par rapport au mois d’octobre 2018. Par ailleurs, 61% des répondants attribuaient une note comprise entre 7 et 10/10 à l’intérêt qu’elles portent au DMP, soit 14 points de plus par rapport à octobre 2018. Interrogés sur les avantages à disposer d’un DMP, 43% des assurés ont situé, en tête des bénéfices proposés, « l’utilité du service en cas d’urgence », et 21% « avoir toujours ses dossiers médicaux sur soi, même en vacances ». Pour 14%, l’argument principal est de pouvoir « retrouver rapidement un document médical, comme sa dernière analyse de sang ».
De nouveaux services et une appli repensée
« Mieux connu et plus utilisé, le Dossier Médical Partagé répond en effet à un besoin pratique essentiel : celui de conserver de manière sécurisée les informations médicales de chacun en un seul et même endroit pour les partager avec les professionnels de santé de son choix, favorisant ainsi une meilleure coordination et qualité des soins », indique la CNAM dans un communiqué. Au premier semestre 2020, le DMP se verra d’ailleurs enrichi d’un carnet de vaccination, pour « ne plus oublier ses rappels de vaccins ainsi que ceux de ses enfants ». En parallèle, la CNAM a entièrement revisité l’appli DMP, dont seul un patient sur 4 semble avoir entendu parler : l’écran d’accueil a été simplifié pour retrouver ou ajouter un document plus facilement, chaque document et les informations qui lui sont rattachées (auteur, date de l’examen, etc.) s’affichent désormais sur une seule et même page, tandis qu’une interface commune permet de rédiger ou de joindre un document, là où l’ancienne appli imposait de choisir entre ces deux actions. « Plus simple et agréable d’utilisation, cette nouvelle version est déjà disponible sous iOS » et le sera prochainement sous Android, annonce l’Assurance Maladie.
Les pharmaciens d’officine font figure de bon élève
« Aujourd’hui, 45% des médecins généralistes consultent le DMP alors qu’ils n’étaient que 20% fin 2017. Ils sont à présent 20% à y ajouter des documents contre 6% à la fin 2017 », ajoute la CNAM, qui estime que « ces résultats encourageants reflètent l’intérêt qu’ils portent au DMP ». 300 médecins généralistes ont d’ailleurs été sondés par BVA en juin. Les trois quarts reconnaissent que le DMP peut favoriser la coordination des soins entre les différents professionnels de santé. 77% estiment par ailleurs que ce service permettra de faciliter la prise en charge en situation d’urgence et contribuera à éviter les examens superflus déjà demandés ou réalisés par des confrères. Enfin, 76% des généralistes utilisant le DMP en ont une opinion positive. Les 296 pharmaciens d’officine interrogés sont, eux, 89% à proposer l’ouverture de DMP dans leur officine, une suggestion acceptée par 63% des patients. 85% ont d’ailleurs indiqué avoir eu des demandes d’ouverture de DMP directement de la part des patients eux-mêmes, « preuve que ces derniers se sentent de plus en plus concernés par le service » qui totalise 95% d’opinions positives auprès des officinaux, souligne la CNAM.
Côté alimentation, les établissements de santé en pôle position
Ce n’est pas la première fois que l’Assurance Maladie dévoile les chiffres du DMP : lors du dernier point d’étape transmis en avril dernier, alors que la barre des 5 millions de DMP venait d’être franchie, la CNAM comptabilisait déjà 100 300 carnets de santé numériques ouverts chaque semaine. Côté alimentation, près de 6,5 millions de documents avaient alors été ajoutés aux DMP, en plus des quelques 57 millions d’historiques directement versés par l’Assurance Maladie elle-même. 54% de ces documents étaient ajoutés par les établissements de santé – 19 CHU alimentant d’ailleurs automatiquement le DMP à partir de leurs outils métiers – et 30% étaient déposés par les patients. De quoi être optimiste, sachant que l’État a fixé un objectif de 40 millions DMP ouverts d’ici à 2022.
L’ANAP publie « Le DMP en établissement de santé – Retours d’expérience »
Présentant les enseignements à tirer de 5 expériences d’usage du DMP en établissement de santé (Haute-Garonne, Puy-de-Dôme, Somme-Hauts-de-France, Côtes-d’Armor et Centre-Val-de-Loire), cette nouvelle publication de l’Agence nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) s’adresse aux directeurs d’établissement et aux présidents de Commission Médicale d’Établissement (CME) pour les aider à identifier les enjeux d’un projet de connexion de leur établissement au DMP.
Il s’agit, plus concrètement, d’expliquer les freins au développement du DMP du point de vue des Directions des Systèmes d’Information (DSI) et des professionnels de santé (difficultés de mise en place au sein de l’organisation, difficultés de création, d’ajout et d’exploitation de l’information, manques fonctionnels), d’identifier les attentes en termes de coordination des prises en charge, et de mettre en évidence les usages avancés du DMP et les circonstances qui les ont rendu possibles.
À télécharger sur www.anap.fr/ressources/publications/detail/actualites/le-dmp-en-etablissement-de-sante-retours-dexperience
Il s’agit, plus concrètement, d’expliquer les freins au développement du DMP du point de vue des Directions des Systèmes d’Information (DSI) et des professionnels de santé (difficultés de mise en place au sein de l’organisation, difficultés de création, d’ajout et d’exploitation de l’information, manques fonctionnels), d’identifier les attentes en termes de coordination des prises en charge, et de mettre en évidence les usages avancés du DMP et les circonstances qui les ont rendu possibles.
À télécharger sur www.anap.fr/ressources/publications/detail/actualites/le-dmp-en-etablissement-de-sante-retours-dexperience