Rassemblant tout l’écosystème de la e-santé pendant une matinée, la Rentrée de la e-santé de l’Agence du Numérique en Santé s’est déroulée mercredi 29 septembre à Paris. Intitulée « C’est avec vous et pour vous que nous construisons le Numérique en Santé », cette demi-journée était divisée en quatre tables-rondes et six binômes, abordant tous les grands enjeux du numérique en santé : le Ségur, la transformation du secteur médico-social, l’accompagnement des territoires, les grands rendez-vous de 2022, l’identité nationale de santé (INS), l’interopérabilité, la cybersécurité, la Messagerie sécurisée de santé (MSSanté), la e-carte des professionnels de santé (e-CPS)…
« L’ANS n’est pas qu’un simple prolongement de l’ASIP Santé, ses missions vont beaucoup plus loin », a déclaré en fin de matinée Jacques Lucas, président de l’agence. En effet, entre refonte de l’agence, crise sanitaire et nouveaux moyens alloués au numérique en santé, ces derniers mois ont été particulièrement mouvementés pour la e-santé française. L’ANS a, par exemple, intégré à son conseil d’administration une représentation des Agences Régionales de Santé et des GRADeS, « dans un souci de régionalisation », a indiqué Jacques Lucas. De manière générale, pour répondre aux problématiques actuelles, « nous nous sommes réorganisés », a abondé Annie Prévot, la directrice générale de l’ANS.
« L’ANS n’est pas qu’un simple prolongement de l’ASIP Santé, ses missions vont beaucoup plus loin », a déclaré en fin de matinée Jacques Lucas, président de l’agence. En effet, entre refonte de l’agence, crise sanitaire et nouveaux moyens alloués au numérique en santé, ces derniers mois ont été particulièrement mouvementés pour la e-santé française. L’ANS a, par exemple, intégré à son conseil d’administration une représentation des Agences Régionales de Santé et des GRADeS, « dans un souci de régionalisation », a indiqué Jacques Lucas. De manière générale, pour répondre aux problématiques actuelles, « nous nous sommes réorganisés », a abondé Annie Prévot, la directrice générale de l’ANS.
Producteur de référentiels…
Parmi ses missions, en lien notamment avec le déploiement de la feuille de route du numérique en santé, l’ANS est chargée de construire des référentiels applicables par toute structure. « Nous sommes des régulateurs, nous publions les doctrines d’interopérabilité et plusieurs référentiels que nous faisons respecter par des dispositifs de référencements, voire à terme par des sanctions », a rappelé Annie Prévot. « L’agence n’a pas vocation à labelliser mais à vérifier que les référentiels sont bien observés », a complété Jacques Lucas. Dans le prolongement de ce volet de production de référentiels, l’ANS est aussi en charge aujourd’hui du référencement de solutions, notamment dans le cadre de Mon Espace Santé, un volet dans lequel « nous croyons beaucoup pour développer le numérique en santé », a indiqué Annie Prévot.
… et de services
Outre ses missions d’accompagnement, l’ANS produit aussi des services, comme la carte professionnelle de santé. À terme, l’agence semble bien vouloir poursuivre le développement de ces services, avec « une plateforme pour les territoires par exemple », a évoqué la directrice en citant la mise en œuvre d’une preuve de concept (POC) pour les messageries de santé ou encore l’établissement de liens avec des entreprises au sein de Paris Santé Campus. « Grâce aux moyens débloqués par le Ségur de la Santé, nous disposons de 38 millions d’euros cette année et 45 millions l’année prochaine, ainsi que d’une centaine de recrutements sur deux ans, pour dynamiser le numérique en santé », a détaillé, confiante, Annie Prévot.
Création d’un Cercle de professionnels
Nul doute que ces nouveaux moyens vont modifier l’agence qui s’est également dotée d’un « Cercle de professionnels ». Actuellement en train de se mettre en place, le dispositif réunira les organisations représentatives ainsi que d’autres professionnels de santé qui agiront « comme des sentinelles pour apporter leurs contributions à des projets nationaux », a expliqué le président de l’ANS. Le but affiché est ici de « recueillir les besoins », « de proposer des solutions » et « d’entendre tous les discours ». En pratique, les modalités d’intégration de ce cercle dans les différentes réflexions de l’agence ne sont pas encore bien définies mais sont « en train de se mettre en place », a assuré Annie Prévot. « Nous allons sûrement intégrer ces professionnels sous la forme de groupes de travail, dans un objectif de co-construction », a ajouté Jacques Lucas.
Le médico-social, un enjeu majeur
Mais les grands chantiers 2021-2022 en matière de e-santé seront, à n’en pas douter, liés au Ségur de la santé et à la feuille de route du numérique en santé. Après la publication des référentiels, « il faut désormais s’attaquer aux usages et s’assurer que les déploiements se feront rapidement », a rappelé Annie Prévot. Dans le secteur médico-social, moins bien pourvu sur le plan bumérique que le sanitaire, l’enjeu est encore plus grand. La mise à jour des logiciels métiers et leurs usages semble être ici la première phase d’une pleine intégration du numérique. « Le médico-social n’est pas forcément aussi bien équipé que le sanitaire mais on peut tout construire, c’est un vrai enjeu pour nous tous », a assuré Annie Prévot.
« Un des enjeux majeurs pour le secteur médico-social est d’aller vers le Dossier Médical Partagé », a insisté Morgane Berthelot, directrice du programme de transformation numérique en charge du secteur médico-social. « Nous avons également lancé des travaux avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) et la Délégation ministérielle au Numérique en Santé (DNS) pour faire évoluer la matrice d’habilitation DMP », a-t-elle poursuivi, indiquant par là même que l’accès au DMP serait étendu « dans le cadre d’un accord juridique » à d’autres professionnels, « éducateurs spécialisés ou assistantes sociales », par exemple.
« Un des enjeux majeurs pour le secteur médico-social est d’aller vers le Dossier Médical Partagé », a insisté Morgane Berthelot, directrice du programme de transformation numérique en charge du secteur médico-social. « Nous avons également lancé des travaux avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) et la Délégation ministérielle au Numérique en Santé (DNS) pour faire évoluer la matrice d’habilitation DMP », a-t-elle poursuivi, indiquant par là même que l’accès au DMP serait étendu « dans le cadre d’un accord juridique » à d’autres professionnels, « éducateurs spécialisés ou assistantes sociales », par exemple.