En quoi consistent les missions du Cercle International de l’AFIB ?
Christophe Parret : Celles-ci s’articulent autour de trois aires géographiques : l’Europe, avec laquelle nous partageons une règlementation commune, les pays en voie de développement, particulièrement l’Afrique francophone, et le reste du monde. En Europe, nous nous concentrons pour l’essentiel sur les pays où le métier d’ingénieur biomédical est similaire à celui que l’on connaît en France, c’est-à-dire avec à la fois un rôle de conseil pour l’achat d’un équipement biomédical – ce qui n’est par exemple pas le cas de l’Allemagne ou du Royaume-Uni –, et d’encadrement des opérations de maintenance. Dans cette optique, nous entretenons en particulier des liens forts avec nos collègues italiens, avec lesquels nous signerons d’ailleurs prochainement une convention de partenariat. Nous entendons d’ailleurs créer ensemble une association européenne, de manière à peser sur les évolutions règlementaires applicables aux dispositifs médicaux.
Quid des pays en voie de développement ?
Nous cherchons ici plus particulièrement à partager nos connaissances avec les ingénieurs biomédicaux locaux, afin de favoriser les montées en compétences mais aussi initier des sauts technologiques. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes. Nous menons par exemple des missions de formation et d’audit en propre, comme récemment au Cameroun, et souhaitons à terme, mettre en œuvre un compagnonnage. Nous collaborons également avec des associations humanitaires, par exemple Humatem, qui travaille à la promotion du métier d’ingénieur biomédical dans les pays en voie de développement et auprès de laquelle nous venons de nous engager. Nous entretenons, enfin, des échanges directs avec le réseau des ingénieurs biomédicaux francophones RESHAOC, mais aussi avec les associations nationales lorsqu’elles existent, comme au Maroc.
Qu’en est-il de vos relations avec vos homologues dans le reste du monde ?
La majorité de ces contacts se fait sous l’égide de l’IFMBE, la fédération internationale de l’ingénierie biomédicale, et de la GCEA, l’alliance mondiale de l’ingénierie clinique, une appellation plus ou moins équivalente à l’ingénierie biomédicale. Nous sommes en lien aussi avec une association aux États-Unis, l’ACCE, et au Canada avec l’APIBQ.
Justement, quels sont les objectifs recherchés par le développement de liens avec vos homologues ?
Ils dépendent des zones adressées. Mais ces échanges sont toujours très enrichissants, en particulier sur le plan humain. Je me concentrerai surtout sur l’Europe, car il s’agit de notre premier cercle géographique. Une meilleure connaissance des organisations dans les pays avoisinants nous permet d’acquérir une vision d’ensemble pour apprendre de nos expériences respectives. Par exemple, l’Italie a engagé depuis déjà plusieurs années l’externalisation des postes de techniciens biomédicaux et a, les premiers temps, constaté un certain nombre de dérives qui l’ont poussée à cadrer et à formaliser les pratiques de ses prestataires. Nous pouvons donc nous en inspirer si le mouvement atteint la France. Les organisations observées dans le reste du monde ne sont bien sûr pas en reste et peuvent, elles aussi, nourrir notre réflexion. Je m’explique : les équipements biomédicaux sont aujourd’hui de plus en plus complexes, et cette tendance est appelée à s’accélérer. À terme, il pourrait être opportun de positionner des ingénieurs biomédicaux au sein des plateaux techniques, afin que les technologies soient véritablement utilisées à hauteur de leur potentiel. Les frontières pourraient alors se brouiller entre le métier des ingénieurs biomédicaux tel qu’on le connaît en France, et celui des ingénieurs cliniques exerçant en Amérique du Nord. Leur expérience pourrait donc être précieuse pour mener cette transition à bien si la situation l’exige.
Christophe Parret : Celles-ci s’articulent autour de trois aires géographiques : l’Europe, avec laquelle nous partageons une règlementation commune, les pays en voie de développement, particulièrement l’Afrique francophone, et le reste du monde. En Europe, nous nous concentrons pour l’essentiel sur les pays où le métier d’ingénieur biomédical est similaire à celui que l’on connaît en France, c’est-à-dire avec à la fois un rôle de conseil pour l’achat d’un équipement biomédical – ce qui n’est par exemple pas le cas de l’Allemagne ou du Royaume-Uni –, et d’encadrement des opérations de maintenance. Dans cette optique, nous entretenons en particulier des liens forts avec nos collègues italiens, avec lesquels nous signerons d’ailleurs prochainement une convention de partenariat. Nous entendons d’ailleurs créer ensemble une association européenne, de manière à peser sur les évolutions règlementaires applicables aux dispositifs médicaux.
Quid des pays en voie de développement ?
Nous cherchons ici plus particulièrement à partager nos connaissances avec les ingénieurs biomédicaux locaux, afin de favoriser les montées en compétences mais aussi initier des sauts technologiques. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes. Nous menons par exemple des missions de formation et d’audit en propre, comme récemment au Cameroun, et souhaitons à terme, mettre en œuvre un compagnonnage. Nous collaborons également avec des associations humanitaires, par exemple Humatem, qui travaille à la promotion du métier d’ingénieur biomédical dans les pays en voie de développement et auprès de laquelle nous venons de nous engager. Nous entretenons, enfin, des échanges directs avec le réseau des ingénieurs biomédicaux francophones RESHAOC, mais aussi avec les associations nationales lorsqu’elles existent, comme au Maroc.
Qu’en est-il de vos relations avec vos homologues dans le reste du monde ?
La majorité de ces contacts se fait sous l’égide de l’IFMBE, la fédération internationale de l’ingénierie biomédicale, et de la GCEA, l’alliance mondiale de l’ingénierie clinique, une appellation plus ou moins équivalente à l’ingénierie biomédicale. Nous sommes en lien aussi avec une association aux États-Unis, l’ACCE, et au Canada avec l’APIBQ.
Justement, quels sont les objectifs recherchés par le développement de liens avec vos homologues ?
Ils dépendent des zones adressées. Mais ces échanges sont toujours très enrichissants, en particulier sur le plan humain. Je me concentrerai surtout sur l’Europe, car il s’agit de notre premier cercle géographique. Une meilleure connaissance des organisations dans les pays avoisinants nous permet d’acquérir une vision d’ensemble pour apprendre de nos expériences respectives. Par exemple, l’Italie a engagé depuis déjà plusieurs années l’externalisation des postes de techniciens biomédicaux et a, les premiers temps, constaté un certain nombre de dérives qui l’ont poussée à cadrer et à formaliser les pratiques de ses prestataires. Nous pouvons donc nous en inspirer si le mouvement atteint la France. Les organisations observées dans le reste du monde ne sont bien sûr pas en reste et peuvent, elles aussi, nourrir notre réflexion. Je m’explique : les équipements biomédicaux sont aujourd’hui de plus en plus complexes, et cette tendance est appelée à s’accélérer. À terme, il pourrait être opportun de positionner des ingénieurs biomédicaux au sein des plateaux techniques, afin que les technologies soient véritablement utilisées à hauteur de leur potentiel. Les frontières pourraient alors se brouiller entre le métier des ingénieurs biomédicaux tel qu’on le connaît en France, et celui des ingénieurs cliniques exerçant en Amérique du Nord. Leur expérience pourrait donc être précieuse pour mener cette transition à bien si la situation l’exige.