Françoise Delaire, coordonnatrice générale des soins au CHU de Rouen Normandie. ©DR
Innov’à soins fêtera cette année sa 15ème édition. Comment sont nés ces trophées ?
Françoise Delaire : Créés en 2009, les trophées Innov’à soins ont, dès le départ, eu pour objectif de valoriser les innovations paramédicales portées par les soignants et mises en œuvre dans les unités de soins. Organisé par la Direction des soins du CHU de Rouen, Innov’à soins répertorie, tous les printemps, les candidats et leurs projets, dans le cadre d’une pré-sélection effectuée par le comité de pilotage des trophées. Les lauréats réalisent ensuite un poster et une vidéo, qui sont présentés à l’automne au cours d’une journée dédiée. Le jour J, des stands sont mis à disposition des équipes candidates dans le hall central du CHU, tandis que le jury – composé de la directrice générale, du président de la commission médicale d'établissement, d’un membre du GHT, auquel la démarche est désormais étendue, de deux membres de la commission de soins et d’un représentant des usagers – se réunit pour désigner le projet primé. Un deuxième prix est également décerné par le public, qui peut voter pour son initiative préférée.
Vous l’avez évoqué, ce concours initialement réservé aux équipes du CHU a, depuis, été ouvert aux membres du GHT Rouen Cœur de Seine…
Cet élargissement est en effet intervenu en 2018, et a été très positivement accueilli par les équipes du GHT. Les trophées Innov’à soins se positionnent aujourd’hui comme un événement fédérateur, qui certes favorise l’innovation mais aussi les échanges. Les membres du groupement bénéficient d’ailleurs d’un accompagnement de la part des équipes du CHU, en particulier pour préparer les éléments du concours. Par exemple, bien que depuis la crise sanitaire, les vidéos soient filmées par les équipes candidates, leur réalisation revient à l’équipe de communication du CHU, qui est donc très impliquée dans l’événement.
Pourriez-vous nous donner des exemples de projets récompensés par Innov’à soins ?
Lors de l'édition 2022, le coup de cœur du public a, par exemple, porté sur « Thera terre », un projet présenté par l'équipe des parcs et jardins du Centre Hospitalier du Rouvray, spécialisé en santé mentale, et visant à permettre aux jeunes patients d’intégrer les règles de socialisation et d'appartenance à un groupe. Cette même année, le prix du jury a été décerné à « L'armoire des erreurs », une initiative présentée par l'équipe pédagogique de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI). Destinée à former les étudiants à la sécurisation du circuit du médicament, elle a depuis mené à la création d’une seconde armoire, qui circule actuellement dans les pôles du CHU, et devrait prochainement s’étendre aux établissements du GHT. Car c’est là l’un des finalités du concours : mettre en avant des projets innovants pour les déployer plus largement – même s’ils ne gagnent pas de trophée – et faire, le cas échéant, le lien avec la recherche paramédicale. Si la situation actuelle complique quelque peu ce dernier point, nous entendons bien, en 2023, justement promouvoir cette recherche paramédicale, indispensable pour améliorer la prise en charge des patients et l’organisation des soins.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.
Françoise Delaire : Créés en 2009, les trophées Innov’à soins ont, dès le départ, eu pour objectif de valoriser les innovations paramédicales portées par les soignants et mises en œuvre dans les unités de soins. Organisé par la Direction des soins du CHU de Rouen, Innov’à soins répertorie, tous les printemps, les candidats et leurs projets, dans le cadre d’une pré-sélection effectuée par le comité de pilotage des trophées. Les lauréats réalisent ensuite un poster et une vidéo, qui sont présentés à l’automne au cours d’une journée dédiée. Le jour J, des stands sont mis à disposition des équipes candidates dans le hall central du CHU, tandis que le jury – composé de la directrice générale, du président de la commission médicale d'établissement, d’un membre du GHT, auquel la démarche est désormais étendue, de deux membres de la commission de soins et d’un représentant des usagers – se réunit pour désigner le projet primé. Un deuxième prix est également décerné par le public, qui peut voter pour son initiative préférée.
Vous l’avez évoqué, ce concours initialement réservé aux équipes du CHU a, depuis, été ouvert aux membres du GHT Rouen Cœur de Seine…
Cet élargissement est en effet intervenu en 2018, et a été très positivement accueilli par les équipes du GHT. Les trophées Innov’à soins se positionnent aujourd’hui comme un événement fédérateur, qui certes favorise l’innovation mais aussi les échanges. Les membres du groupement bénéficient d’ailleurs d’un accompagnement de la part des équipes du CHU, en particulier pour préparer les éléments du concours. Par exemple, bien que depuis la crise sanitaire, les vidéos soient filmées par les équipes candidates, leur réalisation revient à l’équipe de communication du CHU, qui est donc très impliquée dans l’événement.
Pourriez-vous nous donner des exemples de projets récompensés par Innov’à soins ?
Lors de l'édition 2022, le coup de cœur du public a, par exemple, porté sur « Thera terre », un projet présenté par l'équipe des parcs et jardins du Centre Hospitalier du Rouvray, spécialisé en santé mentale, et visant à permettre aux jeunes patients d’intégrer les règles de socialisation et d'appartenance à un groupe. Cette même année, le prix du jury a été décerné à « L'armoire des erreurs », une initiative présentée par l'équipe pédagogique de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI). Destinée à former les étudiants à la sécurisation du circuit du médicament, elle a depuis mené à la création d’une seconde armoire, qui circule actuellement dans les pôles du CHU, et devrait prochainement s’étendre aux établissements du GHT. Car c’est là l’un des finalités du concours : mettre en avant des projets innovants pour les déployer plus largement – même s’ils ne gagnent pas de trophée – et faire, le cas échéant, le lien avec la recherche paramédicale. Si la situation actuelle complique quelque peu ce dernier point, nous entendons bien, en 2023, justement promouvoir cette recherche paramédicale, indispensable pour améliorer la prise en charge des patients et l’organisation des soins.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.
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