Organisateur régulier d’événement, Les Echos Le Parisien Evénements a décidé de dédier l’une de ses journées de débats au monde de la santé. Mercredi dernier, une vingtaine d’intervenants se sont retrouvés lors du Forum « Santé 2025 » qui a fait la part belle à l’innovation. Toute la journée, analystes, entrepreneurs et décisionnaires se sont ainsi relayés pour échanger autour de thématiques variées, allant de la prévention en santé publique à la gestion de la dépendance, en passant par l’organisation territoriale, la coopération ville-hôpital ou encore le financement du système de santé.
Des réponses à co-construire avec les patients…
La première table-ronde, intitulée « Santé publique et prévention – Comment refonder la santé publique en France ? », s’est notamment penchée sur prévention et le lien entre système de santé et population. « Au cours de ces derniers mois marqués par plusieurs initiatives et développements d’outils, la population a montré qu’elle était mature. Il faut aujourd’hui conserver cet esprit, maintenir ces initiatives et permettre la mise à disposition de données », a constaté Franck Chauvin, président du Haut Conseil de la Santé Publique. « La crise l’a montré, nous devons également rompre durablement la logique de silos qui subsiste dans la gestion de la santé », a ajouté le Dr Luc Duquesnel, médecin généraliste en Mayenne et président de Les Généralistes – CSMF.
« Le secteur de la santé doit capitaliser sur cette envie de participer, qui a largement été partagée pendant la crise sanitaire », a quant à elle indiqué Aude Nyadanu, fondatrice de Lowpital et co-porteuse de la mission Santé Jeunes. La jeune femme, qui appelle à « une société plus participative », a également insisté sur la nécessité de « co-construire » les réponses aux enjeux de santé publique, et ce à toutes les étapes de la vie car « le secteur de la santé ne peut pas attendre qu’une personne soit malade pour lui demander son avis ».
« Le secteur de la santé doit capitaliser sur cette envie de participer, qui a largement été partagée pendant la crise sanitaire », a quant à elle indiqué Aude Nyadanu, fondatrice de Lowpital et co-porteuse de la mission Santé Jeunes. La jeune femme, qui appelle à « une société plus participative », a également insisté sur la nécessité de « co-construire » les réponses aux enjeux de santé publique, et ce à toutes les étapes de la vie car « le secteur de la santé ne peut pas attendre qu’une personne soit malade pour lui demander son avis ».
… avec les acteurs locaux…
Cette nécessaire co-construction s’est également fait ressentir lors des tables-rondes suivantes, et notamment celle centrée sur les territoires. Les intervenants ont une fois de plus insisté sur l’importance « de coopérer » et « de réunir tous les acteurs du territoire » autour des thématiques liées à la santé. « Les collectivités territoriales et locales doivent se saisir de la santé, a martelé Benoît Elleboode, directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Nous devons avoir la volonté de faire les choses ensemble, les représentants territoriaux doivent venir aux réunions et nous, nous devons pouvoir les intéresser ». Pour Agnès Firmin Le Bodo, députée de Seine-Maritime, « de premiers pas ont déjà été franchis », avec notamment l’accélération du développement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
… et avec la ville
Mais ce n’est pas la seule initiative visant à développer les coopérations entre différentes structures et professionnels de santé. Dans la Vienne, le Service d’Accès aux Soins (SAS) a également pour but de mieux relier ville et hôpital. Cette plateforme de régulation permet ainsi d’orienter les personnes composant le 15 vers des services sanitaires en ville ou à l’hôpital. Le SAS pourra, par exemple, accéder aux agendas des professionnels de santé pour y inscrire des rendez-vous définis par téléphone auprès des patients. « C’est un changement d’approche majeur mais qui rejoint le partage d’agenda déjà effectué par certains professionnels sur leur site internet ou via Doctolib par exemple », a concédé Jacques Battistoni, président de MG France, lors d’une table ronde intitulée « Ville – Hôpital – Quels nouveaux outils et organisations pour une meilleure coopération ? ».
« Le SAS permet aussi un recours plus facile à l’hospitalisation pour les médecins », a ajouté le Dr Henri Delelis-Fanien, artisan du SAS 86, membre du bureau et du conseil d’administration de SUdF. Pour Jacques Battistoni, le développement de tels outils offre aussi aux professionnels de santé l’occasion de remplir leur mission d’information, « en livrant un mode d’emploi clair » dans le cadre de plusieurs initiatives « telles que le SAS ou Mon Espace Santé ». « Le Ségur du numérique a aussi pour vocation de favoriser les échanges ville-hôpital, a en outre noté Annie Prévot, directrice de l’agence du numérique en santé. Nous sommes prêts, les patients aussi, il ne faut pas rater le virage ».
« Le SAS permet aussi un recours plus facile à l’hospitalisation pour les médecins », a ajouté le Dr Henri Delelis-Fanien, artisan du SAS 86, membre du bureau et du conseil d’administration de SUdF. Pour Jacques Battistoni, le développement de tels outils offre aussi aux professionnels de santé l’occasion de remplir leur mission d’information, « en livrant un mode d’emploi clair » dans le cadre de plusieurs initiatives « telles que le SAS ou Mon Espace Santé ». « Le Ségur du numérique a aussi pour vocation de favoriser les échanges ville-hôpital, a en outre noté Annie Prévot, directrice de l’agence du numérique en santé. Nous sommes prêts, les patients aussi, il ne faut pas rater le virage ».
« Remettre le citoyen dans la boucle »
Pour faciliter la prise de ce « virage », les pouvoirs publics comptent sur l’espace numérique de santé, alias Mon Espace Santé. Opérationnel dès le premier trimestre 2022, il devrait regrouper le dossier médical partagé (DMP) du patient, une messagerie sécurisée, un agenda de santé et un catalogue d’applications. Déjà à l’essai dans quelques départements, cette nouvelle plateforme est aussi un moyen « de remettre le citoyen dans la boucle », a insisté Dominique Pon, responsable ministériel du numérique en santé lors de la table-ronde consacrée à Mon Espace Santé. Pour Gérard Raymond, président de France Assos Santé, « regagner la confiance de tous est aujourd’hui nécessaire ». Mais, il en est convaincu, « en participant, les usagers de la santé seront plus impliqués, plus renseignés et donc naturellement plus confiants ».
- L’intégralité de la journée est disponible en retransmission sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=DXmc7UPT_2w
- L’intégralité de la journée est disponible en retransmission sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=DXmc7UPT_2w
L’Assurance Maladie et la crise sanitaire
Invité à intervenir lors d’une Keynote dédiée, Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie, est venu présenter l’actualité et les pistes d’évolution de la structure. Pour le responsable, la crise sanitaire a ainsi été « un véritable vecteur de transformations » qui s’est notamment traduit « par un développement digital interne fort », au travers d’outils liés à la vaccination ou encore la déclaration en ligne des arrêts de travail. Depuis le début de cette période, l’Assurance Maladie « est aussi moins frileuse dans le partage de certaines de ses données, dans le cadre de collaborations notamment », constate également Thomas Fatôme.
À l’avenir, pour lui, les enjeux auxquels doit faire face l’Assurance Maladie sont nombreux : « poursuivre l’élan de transformation interne », « faire face au déficit sur plusieurs années », « suivre les grands chantiers numériques tels que Mon Espace Santé » et « accompagner la transformation de l’organisation des soins ». L’objectif est ici d’accompagner les changements de l’hôpital mais aussi ceux des libéraux, « en organisant notamment des webinaires et des transmissions informations qui leurs sont dédiés ».
Invité à intervenir lors d’une Keynote dédiée, Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie, est venu présenter l’actualité et les pistes d’évolution de la structure. Pour le responsable, la crise sanitaire a ainsi été « un véritable vecteur de transformations » qui s’est notamment traduit « par un développement digital interne fort », au travers d’outils liés à la vaccination ou encore la déclaration en ligne des arrêts de travail. Depuis le début de cette période, l’Assurance Maladie « est aussi moins frileuse dans le partage de certaines de ses données, dans le cadre de collaborations notamment », constate également Thomas Fatôme.
À l’avenir, pour lui, les enjeux auxquels doit faire face l’Assurance Maladie sont nombreux : « poursuivre l’élan de transformation interne », « faire face au déficit sur plusieurs années », « suivre les grands chantiers numériques tels que Mon Espace Santé » et « accompagner la transformation de l’organisation des soins ». L’objectif est ici d’accompagner les changements de l’hôpital mais aussi ceux des libéraux, « en organisant notamment des webinaires et des transmissions informations qui leurs sont dédiés ».