Dès le début de la crise, le Laboratoire Rivadis s’est organisé pour répondre rapidement aux besoins des professionnels de santé. Pouvez-vous nous en parler ?
Christian Lainé : Notre cœur de métier porte en effet sur les produits d’hygiène, de soins, de protection et de désinfection… autant d’enjeux primordiaux au plus fort de l’épidémie ! Cette mission historique, qui représente donc notre raison d’être, s’en est trouvée renforcée durant l’épisode inédit que nous venons de vivre. Nos équipes se sont fortement investies malgré le confinement, pour maintenir les lignes de production et les circuits logistiques, en augmentant les volumes produits et en raccourcissant autant que possible les délais de livraison.
Guillaume Macouin : Les soignants avaienten effet, encore plus que d’habitude, besoin de solutions d’hygiène et de soin. Nous avons donc fléché nos lignes de production sur ces produits prioritaires, y compris celles non habituellement dédiées au secteur hospitalier. Les calendriers ont ainsi pu être sensiblement accélérés, là où un cycle classique dure normalement trois mois. Un tel tour de force n’a été possible que grâce à la mobilisation de nos équipes, mais aussi à celle de toute la chaîne, en amont comme en aval – je pense notamment ici aux transporteurs routiers, sans lesquels le maintien de notre activité aurait été difficile.
Vous avez également produit des solutions hydro-alcooliques, alors que vous n’en proposiez pas auparavant.
Guillaume Macouin : Cette évolution s’est imposée comme une évidence, eu égard aux pénuries sur le terrain. Surtout que nous étions globalement équipés pour : il nous suffisait d’adapter les processus pour être en mesure de produire plusieurs tonnes de litres par mois. Pour sécuriser l’approvisionnement en matières premières, notamment l’alcool, nous nous sommes appuyés sur les réseaux nationaux soutenus par les pouvoirs publics. Quant à l’aval…. Une partie de cette production a naturellement été réservée aux sociétés de transports routiers, pour qu’elles puissent elles-mêmes continuer de desservir les clients finaux.
Christian Lainé : Notre cœur de métier porte en effet sur les produits d’hygiène, de soins, de protection et de désinfection… autant d’enjeux primordiaux au plus fort de l’épidémie ! Cette mission historique, qui représente donc notre raison d’être, s’en est trouvée renforcée durant l’épisode inédit que nous venons de vivre. Nos équipes se sont fortement investies malgré le confinement, pour maintenir les lignes de production et les circuits logistiques, en augmentant les volumes produits et en raccourcissant autant que possible les délais de livraison.
Guillaume Macouin : Les soignants avaienten effet, encore plus que d’habitude, besoin de solutions d’hygiène et de soin. Nous avons donc fléché nos lignes de production sur ces produits prioritaires, y compris celles non habituellement dédiées au secteur hospitalier. Les calendriers ont ainsi pu être sensiblement accélérés, là où un cycle classique dure normalement trois mois. Un tel tour de force n’a été possible que grâce à la mobilisation de nos équipes, mais aussi à celle de toute la chaîne, en amont comme en aval – je pense notamment ici aux transporteurs routiers, sans lesquels le maintien de notre activité aurait été difficile.
Vous avez également produit des solutions hydro-alcooliques, alors que vous n’en proposiez pas auparavant.
Guillaume Macouin : Cette évolution s’est imposée comme une évidence, eu égard aux pénuries sur le terrain. Surtout que nous étions globalement équipés pour : il nous suffisait d’adapter les processus pour être en mesure de produire plusieurs tonnes de litres par mois. Pour sécuriser l’approvisionnement en matières premières, notamment l’alcool, nous nous sommes appuyés sur les réseaux nationaux soutenus par les pouvoirs publics. Quant à l’aval…. Une partie de cette production a naturellement été réservée aux sociétés de transports routiers, pour qu’elles puissent elles-mêmes continuer de desservir les clients finaux.
C’est loin d’être la seule action de mécénat mise en œuvre par le Laboratoire Rivadis durant cette période difficile. Pouvez-vous nous en citer quelques-unes ?
Guillaume Macouin : Notre entreprise est, de longue date, ancrée dans le bassin touarsais, dans les Deux-Sèvres, où est implantée notre usine. Dès le début de l’épidémie, nous avons donc fait don de nos stocks de masques de protection FFP2 aux acteurs de santé de ce territoire, les soignants hospitaliers, les infirmiers de ville, les sages-femmes libérales, etc. Les stocks de solutions hydro-alcooliques dont nous disposions ont pour leur part été mis à disposition de l’hôpital local, le temps de réorganiser notre production et pouvoir répondre plus largement aux besoins.
Christian Lainé : D’autres opérations ont été organisées au fil du temps, comme le don de crèmes de soins pour le visage et les mains, afin de palier aux irritations dues au port continu du masque et à l’utilisation fréquente de gel hydro-alcoolique. Plusieurs milliers de produits ont ainsi été distribués à des professionnels de santé partout en France. Nous avons également lancé une chaîne solidaire, en partenariat avec La Boîte Rose et Caroline Brochet, présidente de la Fondation des sages-femmes professionnelles. Pas moins de 144 000 euros ont été levés pour acquérir 300 000 masques, eux-mêmes distribués aux jeunes mères à la sortie des maternités.
Quel bilan tirez-vous aujourd’hui de cette première phase du Covid-19 ?
Christian Lainé : L’épidémie a incontestablement agi comme un moment de vérité pour tester la résilience des organisations… et mis en lumière un certain nombre d’enseignements. Il est ainsi nécessaire de disposer, sur le territoire national, de marques fortes, engagées, et s’appuyant sur des réseaux de distribution fiables, pour pouvoir mieux faire face aux situations exceptionnelles. Les entreprises qui ont le mieux absorbé le choc sont en outre celles dont les activités sont diversifiées, mais aussi celles ayant engagé leur transition numérique – vente en ligne, télétravail, etc. Ce sont autant d’enjeux depuis longtemps pris à bras-le-corps par le Laboratoire Rivadis. Mais la crise nous a également permis d’initier de nouvelles réflexions sur le monde d’après…
Lesquelles ?
Christian Lainé : L’épidémie nous a amené à questionner notre façon de nous approvisionner : les circuits courts, le sourcinglocal, en d’autres termes la maîtrise de la chaîne de valeur des approvisionnements, représentent la clé d’un avenir plus serein. Pour ne plus être tributaires des circuits logistiques internationaux, il nous faut impérativement favoriser les circuits opérés en proximité, mais aussi savoir faire preuve de souplesse pour saisir de nouvelles opportunités et mettre en place des organisations plus durables.
Une telle stratégie impose toutefois des changements structurels sur l’ensemble de la chaîne.
Christian Lainé : Les acheteurs hospitaliers devront en effet eux aussi modifier leur grille d’analyse. Privilégier uniquement l’aspect financier ne bénéfice qu’aux plus gros fournisseurs, ceux qui importent massivement et tirent les prix vers le bas. Pour soutenir le développement d’un maillage industriel sur le territoire national, il faudrait également prendre en compte la qualité de service, la proximité, la fiabilité des réseaux de distribution. Peut-être faudrait-il, pour cela, donner plus d’autonomie aux établissements de santé, afin qu’ils puissent eux-mêmes sortir du mono-référencement et s’approvisionner localement. Il faudrait également assouplir quelque peu les règles du jeu, pour mieux ouvrir les marchés publics aux PME. De nombreux freins ont été levés durant la crise sanitaire et les entreprises françaises ont su faire preuve de réactivité. Nous sommes pour notre part prêts à nous inscrire dans ce nouveau mouvement et avons déjà engagé des choix opérationnels en ce sens. Mais il s’agit, in fine, de choix de société que nous devrons faire collectivement.
Plus d'informations sur le site de Rivadis.
Guillaume Macouin : Notre entreprise est, de longue date, ancrée dans le bassin touarsais, dans les Deux-Sèvres, où est implantée notre usine. Dès le début de l’épidémie, nous avons donc fait don de nos stocks de masques de protection FFP2 aux acteurs de santé de ce territoire, les soignants hospitaliers, les infirmiers de ville, les sages-femmes libérales, etc. Les stocks de solutions hydro-alcooliques dont nous disposions ont pour leur part été mis à disposition de l’hôpital local, le temps de réorganiser notre production et pouvoir répondre plus largement aux besoins.
Christian Lainé : D’autres opérations ont été organisées au fil du temps, comme le don de crèmes de soins pour le visage et les mains, afin de palier aux irritations dues au port continu du masque et à l’utilisation fréquente de gel hydro-alcoolique. Plusieurs milliers de produits ont ainsi été distribués à des professionnels de santé partout en France. Nous avons également lancé une chaîne solidaire, en partenariat avec La Boîte Rose et Caroline Brochet, présidente de la Fondation des sages-femmes professionnelles. Pas moins de 144 000 euros ont été levés pour acquérir 300 000 masques, eux-mêmes distribués aux jeunes mères à la sortie des maternités.
Quel bilan tirez-vous aujourd’hui de cette première phase du Covid-19 ?
Christian Lainé : L’épidémie a incontestablement agi comme un moment de vérité pour tester la résilience des organisations… et mis en lumière un certain nombre d’enseignements. Il est ainsi nécessaire de disposer, sur le territoire national, de marques fortes, engagées, et s’appuyant sur des réseaux de distribution fiables, pour pouvoir mieux faire face aux situations exceptionnelles. Les entreprises qui ont le mieux absorbé le choc sont en outre celles dont les activités sont diversifiées, mais aussi celles ayant engagé leur transition numérique – vente en ligne, télétravail, etc. Ce sont autant d’enjeux depuis longtemps pris à bras-le-corps par le Laboratoire Rivadis. Mais la crise nous a également permis d’initier de nouvelles réflexions sur le monde d’après…
Lesquelles ?
Christian Lainé : L’épidémie nous a amené à questionner notre façon de nous approvisionner : les circuits courts, le sourcinglocal, en d’autres termes la maîtrise de la chaîne de valeur des approvisionnements, représentent la clé d’un avenir plus serein. Pour ne plus être tributaires des circuits logistiques internationaux, il nous faut impérativement favoriser les circuits opérés en proximité, mais aussi savoir faire preuve de souplesse pour saisir de nouvelles opportunités et mettre en place des organisations plus durables.
Une telle stratégie impose toutefois des changements structurels sur l’ensemble de la chaîne.
Christian Lainé : Les acheteurs hospitaliers devront en effet eux aussi modifier leur grille d’analyse. Privilégier uniquement l’aspect financier ne bénéfice qu’aux plus gros fournisseurs, ceux qui importent massivement et tirent les prix vers le bas. Pour soutenir le développement d’un maillage industriel sur le territoire national, il faudrait également prendre en compte la qualité de service, la proximité, la fiabilité des réseaux de distribution. Peut-être faudrait-il, pour cela, donner plus d’autonomie aux établissements de santé, afin qu’ils puissent eux-mêmes sortir du mono-référencement et s’approvisionner localement. Il faudrait également assouplir quelque peu les règles du jeu, pour mieux ouvrir les marchés publics aux PME. De nombreux freins ont été levés durant la crise sanitaire et les entreprises françaises ont su faire preuve de réactivité. Nous sommes pour notre part prêts à nous inscrire dans ce nouveau mouvement et avons déjà engagé des choix opérationnels en ce sens. Mais il s’agit, in fine, de choix de société que nous devrons faire collectivement.
Plus d'informations sur le site de Rivadis.
Article publié sur le numéro de juin d'Hospitalia à consulter ici : https://www.hospitalia.fr/Hospitalia-49-Special-Covid-19-MERCI-_a2230.html