Cécile Jaglin-Grimonprez, Directrice Générale
Quels sont, à votre sens, les principaux atouts du CHU d’Angers ?
Cécile Jaglin-Grimonprez : J’évoquerai sans hésiter la localisation de toutes ses activités de court séjour sur un site unique, ce qui facilite son inscription dans une logique d’organisation populationnelle articulée autour de parcours pluridisciplinaires. Les gains logistiques ainsi réalisés sur les fonctions supports et médico-techniques lui permettent en outre de consacrer l’essentiel de son budget au développement des activités de soins. Sa situation en plein centre-ville lui procure par ailleurs un avantage en termes d’attractivité, puisque c’est un CHU véritablement accessible par tous. L’hôpital s’intègre, enfin, au cœur d’un campus associant les Facultés de médecine et de pharmacie et les laboratoires de recherche : les interactions entre chercheurs et cliniciens s’en trouvent considérablement facilitées, de même que l’articulation des missions hospitalo-universitaires.
Pouvez-vous nous citer quelques projets marquants de ces dernières années ?
Le CHU a mené à bien plusieurs chantiers. En 2016, l’Hôtel-Dieu nord, dont le bâtiment est classé monument historique, a par exemple été entièrement modernisé en adéquation avec les exigences actuelles, tandis que le bâtiment Larrey a accueilli l’année précédente une nouvelle salle hybride et une aile supplémentaire pour la réanimation chirurgicale. Citons également l’ouverture, sur le campus sanitaire, de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO), une structure bi-site née de la fusion des CLCC Paul Papin à Angers et René Gauducheau à Saint-Herblain, ou encore la création, en 2011, de l’Institut de Biologie en Santé, qui regroupe les services de biologie médicale du CHU et les laboratoires de recherche de l’Université et de l’Inserm autour de plateformes technologiques communes.
Cécile Jaglin-Grimonprez : J’évoquerai sans hésiter la localisation de toutes ses activités de court séjour sur un site unique, ce qui facilite son inscription dans une logique d’organisation populationnelle articulée autour de parcours pluridisciplinaires. Les gains logistiques ainsi réalisés sur les fonctions supports et médico-techniques lui permettent en outre de consacrer l’essentiel de son budget au développement des activités de soins. Sa situation en plein centre-ville lui procure par ailleurs un avantage en termes d’attractivité, puisque c’est un CHU véritablement accessible par tous. L’hôpital s’intègre, enfin, au cœur d’un campus associant les Facultés de médecine et de pharmacie et les laboratoires de recherche : les interactions entre chercheurs et cliniciens s’en trouvent considérablement facilitées, de même que l’articulation des missions hospitalo-universitaires.
Pouvez-vous nous citer quelques projets marquants de ces dernières années ?
Le CHU a mené à bien plusieurs chantiers. En 2016, l’Hôtel-Dieu nord, dont le bâtiment est classé monument historique, a par exemple été entièrement modernisé en adéquation avec les exigences actuelles, tandis que le bâtiment Larrey a accueilli l’année précédente une nouvelle salle hybride et une aile supplémentaire pour la réanimation chirurgicale. Citons également l’ouverture, sur le campus sanitaire, de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest (ICO), une structure bi-site née de la fusion des CLCC Paul Papin à Angers et René Gauducheau à Saint-Herblain, ou encore la création, en 2011, de l’Institut de Biologie en Santé, qui regroupe les services de biologie médicale du CHU et les laboratoires de recherche de l’Université et de l’Inserm autour de plateformes technologiques communes.
Le CHU a également lancé de larges concertations pour préparer son projet d’établissement 2019-2023. Pouvez-vous nous en parler ?
Nous avons en effet souhaité mieux connaître les attentes des usagers, dont deux se sont plus particulièrement détachées : être considérés dans leur globalité, comme malades et comme citoyens ; et bénéficier d’une meilleure articulation entre leur passage au CHU et les autres chaînons du parcours de santé. Ce sont donc là des enjeux que nous nous attachons à relever. Cette plateforme dédiée aux consultations publiques nous a également permis de mener dès à présent des actions d’améliorations concrètes, comme la refonte de la signalétique du CHU et l’intervention de guides pour mieux s’orienter au sein du CHU. La consultation suivante a plus particulièrement concerné nos salariés, et la troisième les professionnels de ville. Nous comptons bien poursuivre cette démarche participative pour alimenter des groupes de travail transversaux et mieux évaluer la pertinence de nos actions.
Quelles sont ici les principales perspectives du CHU ?
Il s’agira, pour l’essentiel, d’améliorer la lisibilité de son offre de soins en l’inscrivant dans une logique populationnelle et de parcours. Cet enjeu se matérialisera sur le plan organisationnel par la création de fédérations pour la cancérologie, les maladies rares ou les actions en prévention, et sur le plan architectural par plusieurs opérations immobilières à l’horizon 2023-2025. Les unités d’hospitalisation pédiatriques seront par exemple restructurées par tranche d’âge plutôt que par spécialités ; seuls les secteurs d’oncologie et de neuro-pédiatrie resteront indépendants du fait de la particularité de leurs activités. De la même manière, les urgences adultes seront reconstruites autour d’un plateau technique de pointe et reliées aux services de soins aigus ou polyvalents. Il s’agira donc d’orchestrer les activités autour de parcours complets complétant les prises en charges très spécialisées. Cette mutation organisationnelle et patrimoniale s’inscrira naturellement dans une dimension territoriale, à travers la mise en place d’actions coordonnées avec la médecine de ville et les établissements du GHT de Maine-et-Loire, mais aussi avec le groupement des Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest (HUGO).
Le CHU de demain accordera également une place accrue à l’innovation.
Le centre de formation par simulation devrait en effet être entièrement repensé à l’horizon 2020 pour intégrer l’ensemble des actions menées en ce sens. Une extension ouverte aux start-up sera par ailleurs particulièrement dédiée à l’environnement du patient à son domicile, avec la création d’un appartement-type pour simuler les problématiques d’aménagement de l’espace. Par ailleurs, le CHU d’Angers vient tout juste d’inaugurer « ALLeGRO », le premier Living Lab gériatrique hospitalier de France. Notamment doté d’une chambre d’hospitalisation expérimentale et connectée, il permet de tester de nouveaux services et équipements pour faciliter la prise en charge et le suivi des personnes âgées. C’est là un exemple éloquent du dynamisme du CHU d’Angers en matière d’innovation, qu’elle soit clinique – ainsi de la création prochaine d’un centre de diagnostic rapide des cancers liquides – ou technologique – à l’instar de cet incubateur au service du bien vieillir.
Nous avons en effet souhaité mieux connaître les attentes des usagers, dont deux se sont plus particulièrement détachées : être considérés dans leur globalité, comme malades et comme citoyens ; et bénéficier d’une meilleure articulation entre leur passage au CHU et les autres chaînons du parcours de santé. Ce sont donc là des enjeux que nous nous attachons à relever. Cette plateforme dédiée aux consultations publiques nous a également permis de mener dès à présent des actions d’améliorations concrètes, comme la refonte de la signalétique du CHU et l’intervention de guides pour mieux s’orienter au sein du CHU. La consultation suivante a plus particulièrement concerné nos salariés, et la troisième les professionnels de ville. Nous comptons bien poursuivre cette démarche participative pour alimenter des groupes de travail transversaux et mieux évaluer la pertinence de nos actions.
Quelles sont ici les principales perspectives du CHU ?
Il s’agira, pour l’essentiel, d’améliorer la lisibilité de son offre de soins en l’inscrivant dans une logique populationnelle et de parcours. Cet enjeu se matérialisera sur le plan organisationnel par la création de fédérations pour la cancérologie, les maladies rares ou les actions en prévention, et sur le plan architectural par plusieurs opérations immobilières à l’horizon 2023-2025. Les unités d’hospitalisation pédiatriques seront par exemple restructurées par tranche d’âge plutôt que par spécialités ; seuls les secteurs d’oncologie et de neuro-pédiatrie resteront indépendants du fait de la particularité de leurs activités. De la même manière, les urgences adultes seront reconstruites autour d’un plateau technique de pointe et reliées aux services de soins aigus ou polyvalents. Il s’agira donc d’orchestrer les activités autour de parcours complets complétant les prises en charges très spécialisées. Cette mutation organisationnelle et patrimoniale s’inscrira naturellement dans une dimension territoriale, à travers la mise en place d’actions coordonnées avec la médecine de ville et les établissements du GHT de Maine-et-Loire, mais aussi avec le groupement des Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest (HUGO).
Le CHU de demain accordera également une place accrue à l’innovation.
Le centre de formation par simulation devrait en effet être entièrement repensé à l’horizon 2020 pour intégrer l’ensemble des actions menées en ce sens. Une extension ouverte aux start-up sera par ailleurs particulièrement dédiée à l’environnement du patient à son domicile, avec la création d’un appartement-type pour simuler les problématiques d’aménagement de l’espace. Par ailleurs, le CHU d’Angers vient tout juste d’inaugurer « ALLeGRO », le premier Living Lab gériatrique hospitalier de France. Notamment doté d’une chambre d’hospitalisation expérimentale et connectée, il permet de tester de nouveaux services et équipements pour faciliter la prise en charge et le suivi des personnes âgées. C’est là un exemple éloquent du dynamisme du CHU d’Angers en matière d’innovation, qu’elle soit clinique – ainsi de la création prochaine d’un centre de diagnostic rapide des cancers liquides – ou technologique – à l’instar de cet incubateur au service du bien vieillir.
Une histoire longue de huit siècles
• Tout commence en 1170 avec la fondation de l’hôpital Saint-Jean, ou Hôtel-Dieu, l’un des plus anciens témoins de l’architecture hospitalière française. Trois autres institutions caritatives sont édifiées entre les XVIIème et XVIIIème siècles : l’hospice général des Renfermés fondé en 1615, l’hospice des Incurables construit à l’extérieur des remparts en 1745, et l’hospice des Pénitentes.
• À la Révolution, tous trois sont transférés à l’hospice Sainte-Marie, dont la première pierre est posée en 1849 sur le site actuel du CHU d’Angers. Dans les années 1860, de nouveaux bâtiments sont ajoutés pour accueillir l’Hôtel-Dieu ; son site historique, l’hôpital Saint-Jean, est aujourd’hui classé monument historique. En 1966, le Centre Hospitalier Régional d’Angers devient CHU et n’a, depuis, cessé de se développer.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 43 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici .
• À la Révolution, tous trois sont transférés à l’hospice Sainte-Marie, dont la première pierre est posée en 1849 sur le site actuel du CHU d’Angers. Dans les années 1860, de nouveaux bâtiments sont ajoutés pour accueillir l’Hôtel-Dieu ; son site historique, l’hôpital Saint-Jean, est aujourd’hui classé monument historique. En 1966, le Centre Hospitalier Régional d’Angers devient CHU et n’a, depuis, cessé de se développer.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 43 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici .