Ils sont en première ligne face aux crises sanitaires successives, aux restructurations permanentes, à la pénurie de lits, à l’agressivité croissante et aux difficultés de recrutement. Les soignants, médecins, infirmiers et aides-soignants, sont confrontés à une pression constante. Cette réalité ne cesse de se détériorer, affectant leur bien-être et leur capacité à répondre aux attentes grandissantes des patients.
La charge mentale des soignants est considérable et multifactorielle. Leur rythme de travail est effréné. Selon une étude menée par l’Agence Régionale de Santé (ARS), 60 % des personnels hospitaliers déclarent vivre des journées de travail de plus de 12 heures, et 70 % rapportent un stress lié à la surcharge de travail. Les plannings de garde sont devenus des casse-têtes, constamment ajustés pour faire face aux imprévus. Les gardes, longues et épuisantes, sont vécues comme un véritable défi d’endurance. La question se pose : comment concilier une charge de travail de plus en plus lourde, avec l’impératif de qualité des soins ?
Mais malgré ces difficultés, les soignants poursuivent leur mission avec une conviction profonde : chacun d’entre eux est un maillon essentiel de la chaîne de soins. Et cette mission va au-delà de l’acte médical, elle est un engagement moral, un combat pour la dignité humaine. Ils s’adaptent aux défaillances du système de santé, comblent les lacunes laissées par des moyens insuffisants, et pallient l’absentéisme ou la fatigue de leurs collègues.
La charge mentale des soignants est considérable et multifactorielle. Leur rythme de travail est effréné. Selon une étude menée par l’Agence Régionale de Santé (ARS), 60 % des personnels hospitaliers déclarent vivre des journées de travail de plus de 12 heures, et 70 % rapportent un stress lié à la surcharge de travail. Les plannings de garde sont devenus des casse-têtes, constamment ajustés pour faire face aux imprévus. Les gardes, longues et épuisantes, sont vécues comme un véritable défi d’endurance. La question se pose : comment concilier une charge de travail de plus en plus lourde, avec l’impératif de qualité des soins ?
Mais malgré ces difficultés, les soignants poursuivent leur mission avec une conviction profonde : chacun d’entre eux est un maillon essentiel de la chaîne de soins. Et cette mission va au-delà de l’acte médical, elle est un engagement moral, un combat pour la dignité humaine. Ils s’adaptent aux défaillances du système de santé, comblent les lacunes laissées par des moyens insuffisants, et pallient l’absentéisme ou la fatigue de leurs collègues.
Les chiffres témoignent de la crise actuelle :
En 2023, 35 % des infirmiers et 45 % des médecins se sont déclarés épuisés, selon un rapport de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
Mais au-delà de la simple exécution de gestes techniques et du traitement de maladies et symptômes, le soin repose aussi sur l’empathie, l’écoute et l’attention portée à l’autre. Pourtant, dans la réalité du quotidien hospitalier, cette dimension humaine est mise à mal. Nombreux sont les soignants qui se retrouvent « déconnectés » de l’idée même de soin qu’ils avaient lorsqu’ils ont choisi cette profession. La gestion des flux de patients, la négociation de lits entre services, la gestion des urgences administratives deviennent des tâches chronophages qui laissent peu de place à l’attention qu’ils souhaiteraient accorder à leurs patients.
Le système de santé lui-même semble déchiré entre deux logiques opposées : celle de l’efficacité administrative et celle de la qualité des soins. Cette tension est particulièrement visible dans les relations entre les médecins et les paramédicaux, entre les administratifs et les soignants. Le rapport de force entre la quantité de soins à prodiguer et leur qualité est devenu un dilemme quotidien.
Mais au-delà de la simple exécution de gestes techniques et du traitement de maladies et symptômes, le soin repose aussi sur l’empathie, l’écoute et l’attention portée à l’autre. Pourtant, dans la réalité du quotidien hospitalier, cette dimension humaine est mise à mal. Nombreux sont les soignants qui se retrouvent « déconnectés » de l’idée même de soin qu’ils avaient lorsqu’ils ont choisi cette profession. La gestion des flux de patients, la négociation de lits entre services, la gestion des urgences administratives deviennent des tâches chronophages qui laissent peu de place à l’attention qu’ils souhaiteraient accorder à leurs patients.
Le système de santé lui-même semble déchiré entre deux logiques opposées : celle de l’efficacité administrative et celle de la qualité des soins. Cette tension est particulièrement visible dans les relations entre les médecins et les paramédicaux, entre les administratifs et les soignants. Le rapport de force entre la quantité de soins à prodiguer et leur qualité est devenu un dilemme quotidien.
L’éthique du soin face à l’industrialisation
Les soignants se retrouvent aujourd’hui pris en étau, tiraillés entre des impératifs administratifs, des contraintes budgétaires et l’éthique de soin qu’ils défendent. Comment répondre aux sollicitations multiples, qu’elles soient médicales, administratives ou organisationnelles, tout en préservant une qualité d’attention humaine envers les patients ?
Cynthia Fleury, philosophe et spécialiste des questions de santé, rappelle que « le soin est un humanisme ». Ce que vivent nos soignants soulève la question : quel genre d’humains voulons-nous être ?
Les chiffres sont accablants, mais ils ne disent pas tout. Derrière chaque chiffre se cache une personne, un soignant qui, au-delà des difficultés, continue à remplir sa mission avec engagement. Pourtant, à force de subir les dérives d’un système en crise, l’essence même du soin pourrait bien finir par se dissiper. Il y a urgence à remettre des humanités dans l’hôpital et en premier lieu pour les soignants eux-mêmes.
https://www.agirhumain.com/
Cynthia Fleury, philosophe et spécialiste des questions de santé, rappelle que « le soin est un humanisme ». Ce que vivent nos soignants soulève la question : quel genre d’humains voulons-nous être ?
Les chiffres sont accablants, mais ils ne disent pas tout. Derrière chaque chiffre se cache une personne, un soignant qui, au-delà des difficultés, continue à remplir sa mission avec engagement. Pourtant, à force de subir les dérives d’un système en crise, l’essence même du soin pourrait bien finir par se dissiper. Il y a urgence à remettre des humanités dans l’hôpital et en premier lieu pour les soignants eux-mêmes.
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