L’ambiance était tout autant conviviale que studieuse, dans les salons du Novotel Centre Tour Eiffel, à Paris, où pas moins de 500 spécialistes, experts et professionnels hospitaliers, étaient venus évoquer les tendances et enjeux d’avenir pour la santé numérique. Dans un amphithéâtre plein, le coup d’envoi des échanges a été donné par Andrea Fiumicelli, l’ancien CEO du groupe Dedalus devenu, en octobre dernier, le président de son conseil d’administration – laissant la place à Alberto Calcagno. Accompagné de Frédéric Vaillant, le directeur général délégué pour la France, et de Guillem Pelissier, nommé le matin même directeur général régional de Dedalus France, il a brossé un tableau enthousiasmant des innovations attendues à court et moyen terme – technologies Cloud, algorithmes décisionnels, IA générative, process en langage naturel… Autant d’évolutions que Dedalus entend saisir à bras-le-corps, dans une démarche placée sous le signe de la « co-création aux côtés de ses utilisateurs », a rappelé Andrea Fiumicelli.
Cette attention portée aux professionnels de terrain est un marqueur fort pour l’opérateur européen. Il ne l’a pas perdue de vue tout au long des opérations de croissance externe qui ont rythmé son actualité ces dernières années, et il l’a réaffirmée, à l’occasion du D4 Evolution, comme un enjeu prioritaire pour 2024. « Je souhaite mettre l’accent sur la qualité de service et la satisfaction de nos clients », a ainsi indiqué Guillem Pelissier en détaillant trois axes de travail : une mesure « plus régulière et plus pertinente » de l’expérience utilisateur, une qualification « repensée » des modalités d’intégration des solutions Dedalus dans les systèmes d’information hospitaliers, et la création d’une nouvelle offre de formation continue afin que les utilisateurs puissent « continuer à pleinement se saisir des technologies et innovations à leur disposition ». Une ambition dont le D4 Evolution s’est fait l’écho : tout au long de la matinée, les utilisateurs et clients Dedalus ont été mis à l’honneur, livrant des témoignages précieux sur leurs collaborations avec les équipes françaises de l’opérateur européen.
Cette attention portée aux professionnels de terrain est un marqueur fort pour l’opérateur européen. Il ne l’a pas perdue de vue tout au long des opérations de croissance externe qui ont rythmé son actualité ces dernières années, et il l’a réaffirmée, à l’occasion du D4 Evolution, comme un enjeu prioritaire pour 2024. « Je souhaite mettre l’accent sur la qualité de service et la satisfaction de nos clients », a ainsi indiqué Guillem Pelissier en détaillant trois axes de travail : une mesure « plus régulière et plus pertinente » de l’expérience utilisateur, une qualification « repensée » des modalités d’intégration des solutions Dedalus dans les systèmes d’information hospitaliers, et la création d’une nouvelle offre de formation continue afin que les utilisateurs puissent « continuer à pleinement se saisir des technologies et innovations à leur disposition ». Une ambition dont le D4 Evolution s’est fait l’écho : tout au long de la matinée, les utilisateurs et clients Dedalus ont été mis à l’honneur, livrant des témoignages précieux sur leurs collaborations avec les équipes françaises de l’opérateur européen.
À Madrid, un pilotage inédit des processus par la donnée
Particulièrement attendue pour les perspectives qu’elle ouvre en matière de performance opérationnelle, la première session plénière s’est penchée sur le Command Center constitué il y a bientôt un an à l'hôpital Gregorio Marañón de Madrid. Cette tour de contrôle, renforcée par des technologies d’intelligence artificielle éprouvées et qui entend créer un véritable jumeau numérique d’organisation, permet de « disposer d’informations exploitables en temps réel sur les performances de l’établissement, afin d’identifier les contraintes spécifiques impactant son efficacité opérationnelle et soutenir ainsi les décisions du management et des cliniciens », a expliqué Alexandra Kipper, responsable Business Développement Life Sciences chez Dedalus. Basé sur la collecte, l’agrégation et l’analyse, au fil de l’eau, des données produites par les logiciels métiers – notamment le DPI unique et convergé Dedalus Care4U –, ce Command Center est une entité à ce jour unique en Europe. Mais sa richesse applicative suscite déjà l’intérêt de nombreux hôpitaux, y compris en France où la performance des processus est, aujourd’hui plus que jamais, synonyme de résilience. Il est, concrètement, en mesure de générer des alertes sur la base d’indicateurs de performance clés, pour une utilisation optimale des capacités et des ressources hospitalières. Il permet également d’effectuer des simulations en temps réel en lien avec le recueil de signaux précoces, afin de prédire l’évolution de l’activité et identifier les actions optimales à mettre en œuvre pour maintenir l’efficience des processus.
À Madrid, le Command center est aujourd’hui utilisé pour le pilotage des blocs opératoires et des urgences, « deux domaines particulièrement stratégiques : 27 % des séjours hospitaliers sont liés à la chirurgie, qui représente 49 % des revenus d’un grand hôpital, tandis que le coût des urgences est estimé à 2 à 5 % des coûts de fonctionnement d’un établissement », comme l’a rappelé Guillaume Reynaud, le directeur des relations publiques chez Dedalus. Mettant à profit l’ouverture d’un nouveau bâtiment, l'hôpital Gregorio Marañó, a d’ailleurs créé une véritable salle de décision, matérialisation physique du centre de commande virtualisé, opérée en continu par une dizaine de professionnels de santé. Douze mois de travaux ont été nécessaires en amont, par ses équipes et celles de Dedalus, pour notamment identifier les indicateurs de performance les plus pertinents et mettre en œuvre les modalités de consolidation des données. Et, si les premiers résultats sont déjà positifs, « la transformation ne se produit pas au ‘go-live’. Ce n’est que le début », ont souligné les équipes de l’établissement, évoquant une « itération permanente », pour continuer d’enrichir le moteur intelligent au cœur de la tour de contrôle. L’engagement des cliniciens – et le soutien de la direction générale – représentent donc deux prérequis majeurs pour tirer pleinement bénéfice de ce pilotage stratégique par la donnée.
À Madrid, le Command center est aujourd’hui utilisé pour le pilotage des blocs opératoires et des urgences, « deux domaines particulièrement stratégiques : 27 % des séjours hospitaliers sont liés à la chirurgie, qui représente 49 % des revenus d’un grand hôpital, tandis que le coût des urgences est estimé à 2 à 5 % des coûts de fonctionnement d’un établissement », comme l’a rappelé Guillaume Reynaud, le directeur des relations publiques chez Dedalus. Mettant à profit l’ouverture d’un nouveau bâtiment, l'hôpital Gregorio Marañó, a d’ailleurs créé une véritable salle de décision, matérialisation physique du centre de commande virtualisé, opérée en continu par une dizaine de professionnels de santé. Douze mois de travaux ont été nécessaires en amont, par ses équipes et celles de Dedalus, pour notamment identifier les indicateurs de performance les plus pertinents et mettre en œuvre les modalités de consolidation des données. Et, si les premiers résultats sont déjà positifs, « la transformation ne se produit pas au ‘go-live’. Ce n’est que le début », ont souligné les équipes de l’établissement, évoquant une « itération permanente », pour continuer d’enrichir le moteur intelligent au cœur de la tour de contrôle. L’engagement des cliniciens – et le soutien de la direction générale – représentent donc deux prérequis majeurs pour tirer pleinement bénéfice de ce pilotage stratégique par la donnée.
Les données hospitalières au service de la performance économique
La matinée a également été l’occasion de découvrir une autre modalité d’utilisation secondaire des données hospitalières, cette fois-ci centrée sur le pilotage économique et la performance financière. Fidèle à sa volonté de s’inscrire dans les usages réels, Dedalus a convié des représentants de deux métiers méconnus, mais ô combien stratégiques : la direction des affaires financières, et le département d’information médicale. Face à un auditoire attentif, Marion Goarin Bouchard, directrice des affaires financières au CHU de La Réunion, et le Dr Véronique Rémy, médecin DIM au CH de Cahors, ont ainsi pu détailler les enjeux auxquels elles sont confrontées au quotidien, et livrer leur vision d’un outil métier idéal. La première a fait part de son souhait de disposer d’un « SI robuste, permettant de mettre en œuvre une politique budgétaire et financière lisible, mais aussi d’assurer notre propre efficacité opérationnelle, notamment pour pouvoir répondre à des requêtes dans des délais souvent très courts. Nos outils doivent à la fois nous offrir de la réactivité et de la plasticité ».Un constat partagé par le Dr Rémy : « Nous, médecins DIM, avons besoin de flexibilité, car les règles de codage évoluent chaque année, mais aussi d’automatisation, pour faciliter les contrôles et pouvoir éditer rapidement les tableaux de bord à transmettre aux tutelles ».
Des exigences adressées avec pertinence par Dedalus, en particulier à travers la suite de Business intelligence « Decision », capable d’agréger des données issues de sources multiples, de renseigner automatiquement les indicateurs adéquats et d’éditer des rapports personnalisables. Côté DIM, les suites expertes WebPIMS et WebCAD intègrent un panel de fonctionnalités enrichies pour, une fois de plus, décloisonner les données, les mettre en cohérence et assurer leur exploitation optimale.
Des exigences adressées avec pertinence par Dedalus, en particulier à travers la suite de Business intelligence « Decision », capable d’agréger des données issues de sources multiples, de renseigner automatiquement les indicateurs adéquats et d’éditer des rapports personnalisables. Côté DIM, les suites expertes WebPIMS et WebCAD intègrent un panel de fonctionnalités enrichies pour, une fois de plus, décloisonner les données, les mettre en cohérence et assurer leur exploitation optimale.
À Toulouse, un centre de services pour co-construire les usages de demain
L’innovation organisationnelle n’était pas en reste. Le CHU de Toulouse, notamment, a évoqué la mise en œuvre d’un Centre de services pour accompagner le déploiement du DPI convergé Care4U. « La transformation numérique de notre établissement n’a pas été de tout repos, ce qui a créé une certaine défiance auprès de la communauté médico-soignante. Nous avons souhaité changer de paradigme pour le passage vers Care4U, afin de recréer de la confiance et construire une feuille de route avec les premiers concernés, c’est-à-dire les producteurs de soins », a expliqué Nicolas Delaporte, directeur des services numériques du CHU. Une ambition dont Dedalus a été partie prenante, « travaillant main dans la main avec les utilisateurs pour comprendre leurs problématiques et avancer ensemble. Cette implication a favorisé l’adhésion des médecins et des soignants pour la bascule vers Care4U », a souligné le Dr Isabelle Oliver Petit, co-présidente de la Commission du numérique et du dossier patient au sein de l’établissement.
Créé il y a deux ans, le Centre de Services a permis de fédérer les équipes de l’établissement et celles de l’éditeur autour d’un objectif commun. Dedalus a mobilisé des moyens à la hauteur des enjeux, dépêchant sur site des architectes et assistants fonctionnels, des développeurs, des chargés de production applicative et des experts techniques, afin d’apporter un appui opérationnel aux équipes de la direction des services numériques et accompagner la prise en main des professionnels de santé. « Nous devrons avoir finalisé le déploiement de Care4U d’ici quatre ans, devenant le premier CHU français à avoir effectué cette bascule », a souligné Nicolas Delaporte, pour qui ce centre de services permet également de préparer l’avenir : « En avançant ensemble de manière structurée, nous pouvons déjà anticiper des usages futurs, par exemple l’exploitation des données hospitalières à des fins de recherche et de pilotage. L’expertise apportée par Dedalus dans le Centre de services permet de ne rien laisser au hasard ».
Créé il y a deux ans, le Centre de Services a permis de fédérer les équipes de l’établissement et celles de l’éditeur autour d’un objectif commun. Dedalus a mobilisé des moyens à la hauteur des enjeux, dépêchant sur site des architectes et assistants fonctionnels, des développeurs, des chargés de production applicative et des experts techniques, afin d’apporter un appui opérationnel aux équipes de la direction des services numériques et accompagner la prise en main des professionnels de santé. « Nous devrons avoir finalisé le déploiement de Care4U d’ici quatre ans, devenant le premier CHU français à avoir effectué cette bascule », a souligné Nicolas Delaporte, pour qui ce centre de services permet également de préparer l’avenir : « En avançant ensemble de manière structurée, nous pouvons déjà anticiper des usages futurs, par exemple l’exploitation des données hospitalières à des fins de recherche et de pilotage. L’expertise apportée par Dedalus dans le Centre de services permet de ne rien laisser au hasard ».
Un projet fédératif aux Hôpitaux Publics de L’Artois
Les Hôpitaux Publics de L’Artois, groupement hospitalier de territoire associant, sous une direction commune, les CH de Lens, Béthune-Beuvry, Hénin-Beaumont et La Bassée, ont aussi témoigné de la démarche collaborative adoptée par Dedalus pour assurer le succès des projets accompagnés. Souhaitant mettre en œuvre un DPI unique à même de répondre aux besoins des utilisateurs dans les quatre établissements, le groupement a lui-même privilégié l’approche collégiale pour la phase de construction du projet. Lorsque son choix s’est porté sur le DPI convergé Care4U, son équipe de référents internes, et l’équipe projet positionnée sur site par Dedalus, ont travaillé de concert pour impliquer les utilisateurs et garantir leur adhésion à ce chantier ambitieux. « Il s’agit d’un projet complexe, car il nous fallait construire un DPI de territoire tout en conservant certains domaines locaux. C’était aussi, pour nous, l’occasion de moderniser nos infrastructures et d’intégrer des technologies innovantes. Les changements étaient donc nombreux, et les résistances également. Il nous fallait sensibiliser et convaincre », a indiqué Frédéric Van de Woestyne, directeur du système d’information hospitalier, de la transformation numérique et des usages pour le GHT - Hôpitaux Publics de L’Artois.
Les équipes de Dedalus ont pleinement joué leur part, allant à la rencontre de la communauté médico-soignante pour échanger sur ses besoins, et maintenant des échanges réguliers avec l’équipe projet du GHT, « pour faire des points d’étapes et réorienter si besoin notre stratégie. Nous avons ainsi pu avancer rapidement pour atteindre les objectifs fixés », a-t-il souligné. Les référents internes n’ont pas été en reste pour relever le défi. « Nous avons constitué plusieurs comités associant les professionnels de terrain, ainsi que des ateliers participatifs par domaines fonctionnels. Nous avons ainsi pu construire une dynamique vertueuse basée sur la confiance. Pour preuve, les utilisateurs se sont approprié le nouveau DPI, qui est véritablement devenu leur outil alors qu’il s’agissait, au départ, d’un projet institutionnel », a noté Jessica Verlet, la cheffe de projet DPI pour le GHT - Hôpitaux Publics de L’Artois.
Les équipes de Dedalus ont pleinement joué leur part, allant à la rencontre de la communauté médico-soignante pour échanger sur ses besoins, et maintenant des échanges réguliers avec l’équipe projet du GHT, « pour faire des points d’étapes et réorienter si besoin notre stratégie. Nous avons ainsi pu avancer rapidement pour atteindre les objectifs fixés », a-t-il souligné. Les référents internes n’ont pas été en reste pour relever le défi. « Nous avons constitué plusieurs comités associant les professionnels de terrain, ainsi que des ateliers participatifs par domaines fonctionnels. Nous avons ainsi pu construire une dynamique vertueuse basée sur la confiance. Pour preuve, les utilisateurs se sont approprié le nouveau DPI, qui est véritablement devenu leur outil alors qu’il s’agissait, au départ, d’un projet institutionnel », a noté Jessica Verlet, la cheffe de projet DPI pour le GHT - Hôpitaux Publics de L’Artois.
Des partenariats prometteurs
Ces témoignages par des professionnels aux prises avec les réalités hospitalières n’ont pas été les seuls temps forts de la matinée. Des partenaires de Dedalus ont également été de la partie, illustrant une fois de plus l’attention portée par l’opérateur européen au développement de synergies fécondes. Ont notamment été évoquées les technologies Cloud, tendance en plein essor dans les systèmes de santé partout dans le monde. Amazon Web Services (AWS), partenaire historique de Dedalus, a particulièrement mis l’accent sur les enjeux de sécurité et de souveraineté des données, deux préoccupations fortes et très actuelles. Une autre tendance, peut-être plus prospective mais néanmoins particulièrement prometteuse, a elle aussi bénéficié d’un coup de projecteur : l’utilisation de l’IA générative conversationnelle pour améliorer la relation entre le médecin et son patient. Mis au point par Nuance Microsoft, cet assistant virtuel, déjà utilisé aux États-Unis, est en mesure de générer un rapport détaillé et structuré, intégrant l’ensemble des données pertinentes échangées durant une consultation médicale. La démonstration réalisée en direct, et face à une salle enthousiaste, a d’ailleurs montré des résultats remarquables.
En tout état de cause, cette 6ème édition du D4 Evolution était une fois de plus à la hauteur des attentes, s’imposant comme un temps privilégié pour les échanges et le partage d’expériences. Avec, en ligne de mire, une transformation numérique optimisée grâce à la co-construction de l’innovation.
En tout état de cause, cette 6ème édition du D4 Evolution était une fois de plus à la hauteur des attentes, s’imposant comme un temps privilégié pour les échanges et le partage d’expériences. Avec, en ligne de mire, une transformation numérique optimisée grâce à la co-construction de l’innovation.