Un temps fort pour l’association et la profession, qui rassemble plus de 650 participants (diététiciens et autres professionnels de santé) organisé chaque année dans une ville différente.
Pour l’AFDN, ces Journées sont à la fois :
- Une action de formation et d’information : un programme scientifique de qualité pour un public de diététiciens, médecins et experts en nutrition et alimentation, traitant de sujets d’actualité.
- Un temps fort de communication : la manifestation réunit des diététiciens de tous secteurs d’activités.
- Une animation de la profession dans la région concernée, par la mise en place d’un Comité d’Organisation Local (COL), qui pilote l’événement.
Ainsi les Journées d’Études de l’AFDN s’affirment tous les ans comme l’un des événements incontournables de la santé, par la qualité des interventions qu’elles proposent et les nombreux échanges qu’elles suscitent entre tous les acteurs de la nutrition.
Pour consulter le programme complet des Journée d’Études 2014 : http://je.afdn.org/programme-2013.html
Pour l’AFDN, ces Journées sont à la fois :
- Une action de formation et d’information : un programme scientifique de qualité pour un public de diététiciens, médecins et experts en nutrition et alimentation, traitant de sujets d’actualité.
- Un temps fort de communication : la manifestation réunit des diététiciens de tous secteurs d’activités.
- Une animation de la profession dans la région concernée, par la mise en place d’un Comité d’Organisation Local (COL), qui pilote l’événement.
Ainsi les Journées d’Études de l’AFDN s’affirment tous les ans comme l’un des événements incontournables de la santé, par la qualité des interventions qu’elles proposent et les nombreux échanges qu’elles suscitent entre tous les acteurs de la nutrition.
Pour consulter le programme complet des Journée d’Études 2014 : http://je.afdn.org/programme-2013.html
Marseille : une 52ème édition pour un 60ème anniversaire
C’est en 1954 que naissait l’Association des Diététiciens de Langue Française (ADLF, devenue AFDN en 2007) à l’initiative de la première promotion de l’institut « La Cadenelle » de Marseille.
Soixante ans plus tard, c’est donc dans la cité phocéenne que l’association organise ses 52èmes Journées. L’occasion de dresser le bilan de six décennies d’action et de faire le point sur les prochaines étapes : la réforme de la formation initiale, le remboursement de l’acte.
Soixante ans plus tard, c’est donc dans la cité phocéenne que l’association organise ses 52èmes Journées. L’occasion de dresser le bilan de six décennies d’action et de faire le point sur les prochaines étapes : la réforme de la formation initiale, le remboursement de l’acte.
Trois sujets parmi les 28 interventions inscrites au programme des Journées d’Études interrogent particulièrement l’actualité
Oméga-3 : tout ce que l’on ne sait pas encore
Les oméga-3 ont le vent en poupe. Les magazines préconisent des régimes riches en aliments contenant des oméga-3 : le régime méditerranéen (fruits, légumes, céréales et huile d’olive), le régime préhistorique (viande et végétaux crus ou très peu cuits), le régime Okinawa (du nom de l’île japonaise où vivent de nombreux centenaires). La publicité les relaie en vantant leurs mérites. Mais sait‐on réellement pourquoi ils sont si importants, comment il faut les consommer et en quelles quantités, et surtout comment préserver leur qualité nutritionnelle ?
Introduction aux oméga-3 : pourquoi, combien et comment ?
Par Brigitte Coudray, diététicienne nutritionniste membre du comité scientifique de l’AFDN, Paris
Deux familles distinctes d’acides gras polyinsaturés remplissent des rôles spécifiques, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme : les oméga-6 (acide linoléique), et les oméga-3 (acide α-linolénique – ALA –, EPA, DHA...). Chacune a un acide gras « précurseur », dont la particularité est d’être indispensable à l’organisme mais de ne pouvoir être fabriqué par celui-ci. Les acides gras polyinsaturés doivent donc être apportés par l’alimentation dans des proportions qui font l’objet de recommandations nutritionnelles (Apports Nutritionnels Conseillés, France, 2010). À partir des précurseurs, l’organisme métabolise et synthétise les autres acides gras polyinsaturés de chaque famille. Pour les oméga-3, on sait qu’ils jouent un rôle, notamment dans l’évolution du cerveau à tous les âges, dans le fonctionnement du système nerveux, dans la vision et dans la prévention des maladies cardiovasculaires.
Leurs principales sources sont : pour le précurseur ALA, certaines huiles (essentiellement colza et soja mais aussi noix, cameline, lin...), pour les acides gras polyinsaturés dérivés (principalement EPA et DHA), les poissons gras (saumon, hareng, sardine...).
Selon les recommandations de santé publique, il est conseillé d’en consommer en mangeant au moins un poisson gras par semaine et en absorbant deux cuillères à soupe de ces huiles par jour.
Oméga-3 : comment prévenir leur altération ?
Par Florent Joffre, responsable du développement analytique à l’ITERG (centre d’expertise des corps gras), Pessac.
Les oméga-3 sont rendus fragiles par leur structure chimique polyinsaturée (deux, trois, jusqu’à six doubles liaisons ou « insaturations »). Cette fragilité peut entraîner deux types de dégradations : oxydative ou thermique. Or, pour assurer pleinement leurs fonctions physiologiques, les oméga-3 doivent pouvoir pénétrer dans l’organisme dans leur état natif, le moins dégradé possible.
Les denrées sources d’oméga-3 doivent donc avoir été produites, conservées et mises en œuvre par des procédés respectant au mieux leur qualité nutritionnelle. La mise en place de bonnes pratiques de fabrication, stockage et utilisation répond à cette exigence.
Ainsi, la maîtrise de la dégradation oxydative se conçoit depuis les procédés de
production‐fabrication jusqu’aux conditions de conservation-stockage (industrie, distribution, consommateurs) des huiles et des produits transformés qui les contiennent (comme les biscuits ou les sauces). La dégradation thermique concerne la cuisson, en particulier la friture, qu’elle soit profonde (en bain) ou plate (à la poêle).
Il existe plusieurs leviers pour prévenir ou limiter ces altérations ; en fabrication : maîtrise de l’exposition à l’air, ajout d’antioxydants... ; pour la conservation : optimisation de l’emballage (perméabilité limitée à l’air), surgélation de certaines denrées (procédé qui freine les réactions chimiques, en particulier l’oxydation des lipides) ; pour la friture : respect des bonnes pratiques (étiquetage).
En pratique
Altérée par une oxydation (action de l’oxygène) ou un chauffage excessif, la structure sensible des oméga-3 perd ses propriétés bénéfiques. Pour préserver leur structure biochimique, il est donc conseillé de protéger les huiles riches en oméga‐3 de l’air et de la lumière : privilégier les contenants opaques, bien fermer les bouteilles, les ranger au frais et à l’abri du jour.
Côté cuisson, il faut bien maitriser les températures : si la friture n’est pas un problème, la température de l’huile ne doit pas dépasser 180° (aller vers des appareils modernes qui permettent de régler précisément la température). Il est également conseillé de changer régulièrement le bain de friture. Pour les poissons riches en oméga-3 préférer les poissons frais cuisinés rapidement et bien respecter les dates limites de consommation sur les emballages. Si le poisson n’est pas consommé tout de suite, ne pas hésiter à le congeler. Du bon sens en somme !
Introduction aux oméga-3 : pourquoi, combien et comment ?
Par Brigitte Coudray, diététicienne nutritionniste membre du comité scientifique de l’AFDN, Paris
Deux familles distinctes d’acides gras polyinsaturés remplissent des rôles spécifiques, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme : les oméga-6 (acide linoléique), et les oméga-3 (acide α-linolénique – ALA –, EPA, DHA...). Chacune a un acide gras « précurseur », dont la particularité est d’être indispensable à l’organisme mais de ne pouvoir être fabriqué par celui-ci. Les acides gras polyinsaturés doivent donc être apportés par l’alimentation dans des proportions qui font l’objet de recommandations nutritionnelles (Apports Nutritionnels Conseillés, France, 2010). À partir des précurseurs, l’organisme métabolise et synthétise les autres acides gras polyinsaturés de chaque famille. Pour les oméga-3, on sait qu’ils jouent un rôle, notamment dans l’évolution du cerveau à tous les âges, dans le fonctionnement du système nerveux, dans la vision et dans la prévention des maladies cardiovasculaires.
Leurs principales sources sont : pour le précurseur ALA, certaines huiles (essentiellement colza et soja mais aussi noix, cameline, lin...), pour les acides gras polyinsaturés dérivés (principalement EPA et DHA), les poissons gras (saumon, hareng, sardine...).
Selon les recommandations de santé publique, il est conseillé d’en consommer en mangeant au moins un poisson gras par semaine et en absorbant deux cuillères à soupe de ces huiles par jour.
Oméga-3 : comment prévenir leur altération ?
Par Florent Joffre, responsable du développement analytique à l’ITERG (centre d’expertise des corps gras), Pessac.
Les oméga-3 sont rendus fragiles par leur structure chimique polyinsaturée (deux, trois, jusqu’à six doubles liaisons ou « insaturations »). Cette fragilité peut entraîner deux types de dégradations : oxydative ou thermique. Or, pour assurer pleinement leurs fonctions physiologiques, les oméga-3 doivent pouvoir pénétrer dans l’organisme dans leur état natif, le moins dégradé possible.
Les denrées sources d’oméga-3 doivent donc avoir été produites, conservées et mises en œuvre par des procédés respectant au mieux leur qualité nutritionnelle. La mise en place de bonnes pratiques de fabrication, stockage et utilisation répond à cette exigence.
Ainsi, la maîtrise de la dégradation oxydative se conçoit depuis les procédés de
production‐fabrication jusqu’aux conditions de conservation-stockage (industrie, distribution, consommateurs) des huiles et des produits transformés qui les contiennent (comme les biscuits ou les sauces). La dégradation thermique concerne la cuisson, en particulier la friture, qu’elle soit profonde (en bain) ou plate (à la poêle).
Il existe plusieurs leviers pour prévenir ou limiter ces altérations ; en fabrication : maîtrise de l’exposition à l’air, ajout d’antioxydants... ; pour la conservation : optimisation de l’emballage (perméabilité limitée à l’air), surgélation de certaines denrées (procédé qui freine les réactions chimiques, en particulier l’oxydation des lipides) ; pour la friture : respect des bonnes pratiques (étiquetage).
En pratique
Altérée par une oxydation (action de l’oxygène) ou un chauffage excessif, la structure sensible des oméga-3 perd ses propriétés bénéfiques. Pour préserver leur structure biochimique, il est donc conseillé de protéger les huiles riches en oméga‐3 de l’air et de la lumière : privilégier les contenants opaques, bien fermer les bouteilles, les ranger au frais et à l’abri du jour.
Côté cuisson, il faut bien maitriser les températures : si la friture n’est pas un problème, la température de l’huile ne doit pas dépasser 180° (aller vers des appareils modernes qui permettent de régler précisément la température). Il est également conseillé de changer régulièrement le bain de friture. Pour les poissons riches en oméga-3 préférer les poissons frais cuisinés rapidement et bien respecter les dates limites de consommation sur les emballages. Si le poisson n’est pas consommé tout de suite, ne pas hésiter à le congeler. Du bon sens en somme !
Compléments alimentaires : des bénéfices santé à quelles conditions ?
Sources concentrées de nutriments ou d’autres substances ayant un effet physiologique, les compléments alimentaires s’inscrivent à l’échelle individuelle dans une démarche de prévention nutritionnelle visant le mieux‐être, la réduction des facteurs de risque ou le maintien du capital santé. En l'absence de données fiables sur l'évaluation du bénéfice/risque de la consommation de ces compléments, il est essentiel d'éclairer le consommateur sur les risques liés à une utilisation irraisonnée et au mésusage de ces produits, notamment dans le cadre d’une consultation diététique.
La consommation de compléments alimentaires
De plus en plus fréquente dans les pays occidentaux, la consommation de compléments alimentaires est poussée par une offre commerciale en développement constant, que ce soit en pharmacie, en grandes surfaces, magasins spécialisés ou internet et portée par des campagnes publicitaires accrocheuses relayées par l’ensemble des médias (presse, radio, télévision, etc.).
En France, l’enquête INCA 2 (enquête Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires 2, Rapport Afssa/Anses 2009) montre que :
- Une part non négligeable de la population adulte consomme régulièrement des compléments alimentaires : 27 % des femmes et 13 % des hommes.
- Sur une durée moyenne de 3 à 4 mois par an.
- Ces consommateurs, le plus souvent cadres moyens ou supérieurs, se montrent plus attentifs à leur santé et privilégient une alimentation réputée saine associée à une meilleure hygiène de vie.
Compléments alimentaires : risques liés à une utilisation irraisonnée ou à un mésusage
Par le Pr Marie-Paule Vasson, Laboratoire Biochimie-Nutrition UMR 1019 INRA, Clermont-Ferrand
Les compléments alimentaires sont destinés à compléter un régime nutritionnel normal jugé insuffisant (1). Ils apportent (ou contiennent) soit des nutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments), et/ou des substances à effet physiologique (prébiotiques, probiotiques, produits naturels), et/ou des plantes ou extraits de plantes (vigne rouge, canneberge, bourrache...).
De plus en plus fréquente dans les groupes de populations favorisés des pays occidentaux, la consommation de compléments alimentaires est portée par une diffusion croissante et une offre qui promet de nombreux effets physiologiques : défenses naturelles, articulations, digestion, cœur/vaisseaux, détente/sommeil, confort urinaire, mémoire/intellect, vision/acuité visuelle.
L’efficacité des compléments alimentaires n’est cependant que rarement établie scientifiquement dans les conditions réelles d’utilisation. Si certains compléments alimentaires peuvent avoir un effet bénéfique sur certaines populations (enfants, femmes enceintes ou allaitantes, personnes âgées, personnes ayant des régimes alimentaires particuliers, …), d’autres, dans certaines circonstances, peuvent avoir un effet délétère.
L’absorption de plusieurs produits similaires en même temps (compléments alimentaires, aliments enrichis) est la pratique la plus à risque : risque de surdosage, risque lié à la complexité du mélange absorbé. Des problèmes de toxicité peuvent survenir : contaminations chimiques ou microbiologiques, allergies, interactions médicamenteuses... La prévention du stress oxydant, impliqué dans le développement de nombreuses pathologies (cardiovasculaires, cancers), est souvent alléguée parmi les effets biologiques des compléments alimentaires. Mais les cocktails antioxydants, dont les doses sont parfois supra-nutritionnelles, doivent être utilisés avec précaution. Des essais cliniques de supplémentation à dose pharmacologique, voire à dose nutritionnelle, ont en effet démontré d’augmentation de risque, notamment dans la survenue de pathologies cancéreuses.
(1) Ils sont donc à différencier des aliments naturels enrichis (en fibres par exemple) ou appauvris (en graisses, par exemple), des compléments nutritionnels pour personnes dénutries (hypercaloriques ou hyperprotéiniques), des produits diététiques (qui ont un statut de médicaments).
En pratique
La complémentation alimentaire doit porter sur des produits évalués porteurs d’allégations et être utilisée avec prudence, surtout en situation pathologique, du fait du risque de majoration des effets et d’interférences avec les traitements. Le consommateur doit être alerté sur les effets négatifs potentiels. En règle générale, la consommation de compléments alimentaires devrait être réservée aux situations de déficience alimentaire avérée et accompagnée d’un suivi par un professionnel de santé. Elle ne doit pas se substituer à une alimentation équilibrée et diversifiée.
La consommation de compléments alimentaires
De plus en plus fréquente dans les pays occidentaux, la consommation de compléments alimentaires est poussée par une offre commerciale en développement constant, que ce soit en pharmacie, en grandes surfaces, magasins spécialisés ou internet et portée par des campagnes publicitaires accrocheuses relayées par l’ensemble des médias (presse, radio, télévision, etc.).
En France, l’enquête INCA 2 (enquête Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires 2, Rapport Afssa/Anses 2009) montre que :
- Une part non négligeable de la population adulte consomme régulièrement des compléments alimentaires : 27 % des femmes et 13 % des hommes.
- Sur une durée moyenne de 3 à 4 mois par an.
- Ces consommateurs, le plus souvent cadres moyens ou supérieurs, se montrent plus attentifs à leur santé et privilégient une alimentation réputée saine associée à une meilleure hygiène de vie.
Compléments alimentaires : risques liés à une utilisation irraisonnée ou à un mésusage
Par le Pr Marie-Paule Vasson, Laboratoire Biochimie-Nutrition UMR 1019 INRA, Clermont-Ferrand
Les compléments alimentaires sont destinés à compléter un régime nutritionnel normal jugé insuffisant (1). Ils apportent (ou contiennent) soit des nutriments (vitamines, minéraux, oligo-éléments), et/ou des substances à effet physiologique (prébiotiques, probiotiques, produits naturels), et/ou des plantes ou extraits de plantes (vigne rouge, canneberge, bourrache...).
De plus en plus fréquente dans les groupes de populations favorisés des pays occidentaux, la consommation de compléments alimentaires est portée par une diffusion croissante et une offre qui promet de nombreux effets physiologiques : défenses naturelles, articulations, digestion, cœur/vaisseaux, détente/sommeil, confort urinaire, mémoire/intellect, vision/acuité visuelle.
L’efficacité des compléments alimentaires n’est cependant que rarement établie scientifiquement dans les conditions réelles d’utilisation. Si certains compléments alimentaires peuvent avoir un effet bénéfique sur certaines populations (enfants, femmes enceintes ou allaitantes, personnes âgées, personnes ayant des régimes alimentaires particuliers, …), d’autres, dans certaines circonstances, peuvent avoir un effet délétère.
L’absorption de plusieurs produits similaires en même temps (compléments alimentaires, aliments enrichis) est la pratique la plus à risque : risque de surdosage, risque lié à la complexité du mélange absorbé. Des problèmes de toxicité peuvent survenir : contaminations chimiques ou microbiologiques, allergies, interactions médicamenteuses... La prévention du stress oxydant, impliqué dans le développement de nombreuses pathologies (cardiovasculaires, cancers), est souvent alléguée parmi les effets biologiques des compléments alimentaires. Mais les cocktails antioxydants, dont les doses sont parfois supra-nutritionnelles, doivent être utilisés avec précaution. Des essais cliniques de supplémentation à dose pharmacologique, voire à dose nutritionnelle, ont en effet démontré d’augmentation de risque, notamment dans la survenue de pathologies cancéreuses.
(1) Ils sont donc à différencier des aliments naturels enrichis (en fibres par exemple) ou appauvris (en graisses, par exemple), des compléments nutritionnels pour personnes dénutries (hypercaloriques ou hyperprotéiniques), des produits diététiques (qui ont un statut de médicaments).
En pratique
La complémentation alimentaire doit porter sur des produits évalués porteurs d’allégations et être utilisée avec prudence, surtout en situation pathologique, du fait du risque de majoration des effets et d’interférences avec les traitements. Le consommateur doit être alerté sur les effets négatifs potentiels. En règle générale, la consommation de compléments alimentaires devrait être réservée aux situations de déficience alimentaire avérée et accompagnée d’un suivi par un professionnel de santé. Elle ne doit pas se substituer à une alimentation équilibrée et diversifiée.
Mucoviscidose : quelle prise en charge nutritionnelle ?
La dénutrition constitue un risque important de la mucoviscidose, une maladie héréditaire caractérisée par l’épaississement et l’accumulation du mucus (sécrétions) dans les voies respiratoires et digestives. Or l’état nutritionnel est un élément primordial du pronostic de la maladie et de l’efficacité des traitements. Face aux patients atteints de mucoviscidose, une prise en charge nutritionnelle globale et évolutive de l’enfance à l’âge adulte est fondamentale.
Mucoviscidose : de l’enfance à l’âge adulte, un parcours de soins personnalisés
Par Hélène Bernard, diététicienne nutritionniste au CHRU de Lille
La mucoviscidose est une maladie héréditaire caractérisée par l’épaississement et l’accumulation du mucus (sécrétions) dans les voies respiratoires et digestives. Elle engendre souvent une dénutrition : les besoins nutritionnels (caloriques ou énergétiques) sont accrus par les importants efforts que les patients doivent fournir notamment pour respirer et lors des traitements associés comme la kinésithérapie, l’insuffisance pancréatique due à la maladie crée une malabsorption digestive, l’encombrement bronchique engendre une satiété précoce. Un inconfort digestif s’installe progressivement.
Dès le diagnostic posé (depuis 2002, le dépistage est systématique à la naissance), le suivi nutritionnel est intégré à la prise en charge pluridisciplinaire. Réalisé par une diététicienne, il consiste en une évaluation régulière de l’état nutritionnel : tous les 2 mois dans la petite enfance, ensuite 2 à 4 fois par an lors des consultations. Un bilan complet est réalisé une fois par an en hôpital de jour.
Chez l’enfant, l’objectif du suivi est de mesurer l’évolution du poids et de la taille, chez l’adulte, il est de repérer une éventuelle perte de poids et d’en identifier les raisons pour pouvoir mettre en place les mesures nécessaires. L’enrichissement de l’alimentation par des matières grasses, le fractionnement des repas (six petits plutôt que trois gros) sont des recours de première intention. Une supplémentation en enzymes pancréatiques peut aussi être proposée si nécessaire. Si l’enrichissement n’est pas suffisant, une complémentation orale peut être négociée. En hospitalisation, l’alimentation tient aussi compte des goûts personnels des patients.
La prise en charge nutritionnelle des patients atteints de mucoviscidose repose sur un suivi étroit et continu visant à une adaptation permanente de leur régime alimentaire tout au long de leur prise en charge. Le but : optimiser la croissance ou conserver un état nutritionnel le plus satisfaisant possible, déterminant dans l’évolution de la maladie.
Mucoviscidose : de l’enfance à l’âge adulte, un parcours de soins personnalisés
Par Hélène Bernard, diététicienne nutritionniste au CHRU de Lille
La mucoviscidose est une maladie héréditaire caractérisée par l’épaississement et l’accumulation du mucus (sécrétions) dans les voies respiratoires et digestives. Elle engendre souvent une dénutrition : les besoins nutritionnels (caloriques ou énergétiques) sont accrus par les importants efforts que les patients doivent fournir notamment pour respirer et lors des traitements associés comme la kinésithérapie, l’insuffisance pancréatique due à la maladie crée une malabsorption digestive, l’encombrement bronchique engendre une satiété précoce. Un inconfort digestif s’installe progressivement.
Dès le diagnostic posé (depuis 2002, le dépistage est systématique à la naissance), le suivi nutritionnel est intégré à la prise en charge pluridisciplinaire. Réalisé par une diététicienne, il consiste en une évaluation régulière de l’état nutritionnel : tous les 2 mois dans la petite enfance, ensuite 2 à 4 fois par an lors des consultations. Un bilan complet est réalisé une fois par an en hôpital de jour.
Chez l’enfant, l’objectif du suivi est de mesurer l’évolution du poids et de la taille, chez l’adulte, il est de repérer une éventuelle perte de poids et d’en identifier les raisons pour pouvoir mettre en place les mesures nécessaires. L’enrichissement de l’alimentation par des matières grasses, le fractionnement des repas (six petits plutôt que trois gros) sont des recours de première intention. Une supplémentation en enzymes pancréatiques peut aussi être proposée si nécessaire. Si l’enrichissement n’est pas suffisant, une complémentation orale peut être négociée. En hospitalisation, l’alimentation tient aussi compte des goûts personnels des patients.
La prise en charge nutritionnelle des patients atteints de mucoviscidose repose sur un suivi étroit et continu visant à une adaptation permanente de leur régime alimentaire tout au long de leur prise en charge. Le but : optimiser la croissance ou conserver un état nutritionnel le plus satisfaisant possible, déterminant dans l’évolution de la maladie.