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Le magazine de l'innovation hospitalière
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« L’innovation est au cœur de notre fonctionnement »


Rédigé par Rédaction le Mercredi 19 Octobre 2022 à 10:32 | Lu 1453 fois


Premier acteur de la e-santé en Europe, le Groupe Dedalus s’est affirmé comme le partenaire privilégié des établissements de santé français, avec lesquels il travaille étroitement pour co-créer les outils de demain. Nous découvrons cette dynamique vertueuse, ainsi que quelques évolutions technologiques attendues à court et moyen terme avec Frédéric Vaillant, directeur général délégué pour la France.



Frédéric Vaillant, directeur général délégué pour la France du Groupe Dedalus. ©DR
Frédéric Vaillant, directeur général délégué pour la France du Groupe Dedalus. ©DR
Pourriez-vous, pour commencer, évoquer quelques temps forts de votre histoire ?
Frédéric Vaillant : Ces dernières années ont sans conteste été placées sous le signe de la transformation, avec plusieurs développements stratégiques ayant mené à la constitution de ce champion européen qu’est aujourd’hui le Groupe Dedalus. La France a d’ailleurs fait ici office de berceau, puisque cette dynamique a véritablement été initiée par le rachat de l’éditeur français Medasys. Nous étions alors en 2016. Rapidement, plusieurs autres acquisitions ont permis d’élargir et de consolider le pôle Diagnostic, avec une offre qui a aussitôt fait référence auprès des laboratoires de biologie médicale. En 2019, le rachat de Web100T et l’intégration des activités d’informatique clinique d’Agfa Healthcare, ont marqué la deuxième grande étape, qui a fait de Dedalus le leader de la e-santé en France. Depuis, une dizaine d’acquisitions supplémentaires partout dans le monde a permis de positionner le Groupe comme le troisième éditeur mondial et surtout le numéro un européen, face aux géants chinois et américains.

Cette transformation se poursuit aujourd’hui avec le nouveau système d’information clinique unifié Care4U. Pourriez-vous nous en parler ?
Care4U a vocation à faire progressivement converger les différents dossiers patients informatisés (DPI) de Dedalus – DxCare, ORBIS, Dopasys – vers un socle commun intégrant de nouvelles fonctionnalités, notamment en termes de partage dynamique des données. Cette convergence s’appuie sur une interopérabilité moderne et performante, offrant une rétrocompatibilité des modules existants afin que chaque établissement puisse faire évoluer ses outils en douceur. Nous avons, à ce jour, renouvelé près de 70 % de l’interface utilisateur de nos suites, et notre objectif est de disposer d’une solution totalement rénovée d’ici à la fin 2023. De premiers modules sont déjà en en cours de déploiement à l’AP-HP, qui dispose de la plus importante base installée ORBIS. Nous avons en outre noué un partenariat début 2022 avec les Hôpitaux Publics de l’Artois, qui seront le premier GHT à bénéficier de la plateforme convergée Dedalus.

Sur un autre registre, vous avez engagé plusieurs collaborations inédites avec des établissements de santé français, afin de co-construire ensemble des services novateurs…
L’innovation est en effet au cœur de notre fonctionnement. Mais pour qu’elle soit véritablement au service des usages, il faut la co-créer avec les utilisateurs finaux, en l’occurrence les professionnels de santé eux-mêmes. J’évoquerai notamment ici le projet ERIOS, l’Espace de recherche et d’intégration des outils numériques en santé, dont le coup d’envoi avait été donné à l’occasion de SantExpo. Lancé avec le CHU et l’Université de Montpellier, ce premier hospitalo-Living Lab français – par ailleurs retenu dans le cadre du programme France2030 – sera centré sur la construction du DPI de demain, en lien avec la plateforme Care4U. Il s’attachera notamment à traduire la médecine narrative par des objets informatiques qui, utilisés dans le processus des soins, contribueront à simplifier le quotidien des soignants. Cet enjeu est d’autant plus essentiel aujourd’hui que la qualité de vie au travail des professionnels de santé fait désormais l’objet de toutes les attentions.
 

Premier hospitalo-Living Lab de France, le projet ERIOS a été lancé lors de la dernière édition de SantExpo. De gauche à droite : Frédéric Vaillant (directeur général délégué pour la France, Groupe Dedalus), Thomas Le Ludec (directeur général, CHU de Montpellier), Emmanuel Mougeotte (directeur général pour la France, Groupe Dedalus), le Dr David Morquin (président de la délégation à l’usage du numérique, CHU de Montpellier), Guillaume Reynaud (directeur des relations publiques, Groupe Dedalus), Marion Peyressatre (country product manager, Groupe Dedalus), Andrea Fiumicelli (président directeur général, Groupe Dedalus). ©DR
Premier hospitalo-Living Lab de France, le projet ERIOS a été lancé lors de la dernière édition de SantExpo. De gauche à droite : Frédéric Vaillant (directeur général délégué pour la France, Groupe Dedalus), Thomas Le Ludec (directeur général, CHU de Montpellier), Emmanuel Mougeotte (directeur général pour la France, Groupe Dedalus), le Dr David Morquin (président de la délégation à l’usage du numérique, CHU de Montpellier), Guillaume Reynaud (directeur des relations publiques, Groupe Dedalus), Marion Peyressatre (country product manager, Groupe Dedalus), Andrea Fiumicelli (président directeur général, Groupe Dedalus). ©DR

D’autres exemples ?
Nous pouvons également évoquer le partenariat avec le CHU de Toulouse, notamment axé sur l’intégration des technologies d’intelligence artificielle dans le cadre de la gestion médicamenteuse. Ou encore les nombreuses innovations en cours avec l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, autour de la maternité, la périnatalité et les soins critiques. Sans oublier les travaux avec le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph autour de l’optimisation des parcours patients, avec des gains importants déjà perceptibles au niveau du service des accueils. Ce projet sera d’ailleurs prochainement répliqué à l'Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, en complément du partenariat déjà existant autour de l’intelligence artificielle et des entrepôts de données de santé.

L’exploitation des données de santé représente justement un défi de taille pour notre système de santé. Comment adressez-vous cet enjeu ?
Il est au cœur des travaux du département Life Sciences, qui représente aujourd’hui un volet fort de notre stratégie et finalise actuellement plusieurs partenariats autour de ce volet précis. Les établissements de santé sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à chercher à valoriser leurs données de santé, pour en tirer des enseignements utiles au bénéfice de la collectivité. Mais pour les exploiter efficacement, il leur faut d’abord pouvoir constituer des cohortes précises et pertinentes. C’est là qu’intervient notre solution T4C et son moteur d’extraction performant, dans le respect du cadre juridique applicable. Plusieurs technologies doivent ici être mobilisées, l’intelligence artificielle, que nous avons déjà évoquée, mais aussi le Cloud hybride, un autre virage que nous sommes en train de prendre. Naturellement, toutes les évolutions dont nous avons parlé imposent un accompagnement étroit des utilisateurs. Nous avons donc fortement musclé nos services managés, dont bénéficie par exemple déjà avec succès le CHRU de Nancy et son GHT.

Le mot de la fin ?
Bien que le DPI constitue toujours notre cœur de métier, Dedalus est in fine devenu un opérateur de santé numérique, avec des services qui dépassent désormais les murs de l’hôpital. C’est d’ailleurs là notre vision du système informatique de santé de demain, qui mobilisera tout un panel d’outils pour renforcer la communication entre la ville, l’hôpital et bien entendu le patient lui-même. Par exemple, le portail Engage4me permet déjà de faire le lien entre les établissements de santé, les pharmacies d’officine et les médecins libéraux, en facilitant l’intégration des documents produits en ville dans les DPI hospitaliers, et vice-versa. Cette approche à 360° est aujourd’hui attendue et exigée par les professionnels de santé eux-mêmes, et Dedalus est en mesure de lui donner corps.

> Plus d'informations sur le site de Dedalus

Article publié dans l'édition de septembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.
 







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