« De trop nombreuses familles en France ne peuvent accéder aux réanimations covid-19 et n’ont plus aucun contact direct avec leur père, leur mère, leur frère ou leur sœur. Alors que le maintien du lien constitue une nécessité impérieuse tant pour le patient que pour ses proches, on observe aujourd’hui encore une grande disparité entre établissements dans les conditions de visites qui est vécue comme une profonde injustice par les familles. » Tel est le constat de la société de réanimation de langue française (SRLF), la société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) et l’institut français de l’expérience patient (IFEP).
Dans un communiqué commun, les trois entités appellent à « rendre possible partout en France l’accès aux réanimations Covid- 19 pour les familles de patients ». « Le soutien de l’entourage est un élément clef du confort et de la guérison du patient. Bien que les soins soient lourds et fréquents, les visites des proches sont possibles et doivent être encouragées. Pour les proches, l’hospitalisation est un évènement fort qui génère de l’inquiétude et des interrogations. L’accompagnement des familles et des proches représente une mission à part entière des équipes de réanimation », constate le Pr Guillaume Thiéry, SRLF, médecine Intensive et réanimation au CHU de Saint-Etienne.
Dans un communiqué commun, les trois entités appellent à « rendre possible partout en France l’accès aux réanimations Covid- 19 pour les familles de patients ». « Le soutien de l’entourage est un élément clef du confort et de la guérison du patient. Bien que les soins soient lourds et fréquents, les visites des proches sont possibles et doivent être encouragées. Pour les proches, l’hospitalisation est un évènement fort qui génère de l’inquiétude et des interrogations. L’accompagnement des familles et des proches représente une mission à part entière des équipes de réanimation », constate le Pr Guillaume Thiéry, SRLF, médecine Intensive et réanimation au CHU de Saint-Etienne.
Un nouvel observatoire sur les conditions de visites
Face à cette problématique, l’IFEP, avec le soutien de la SFAR, de la SRLF et en coopération avec l’association RéaProche lance un observatoire des conditions de visites aux patients hospitalisés. Il répertorie déjà des solutions mises en œuvre par certaines équipes en vue d’une généralisation. « Aujourd’hui on compte plusieurs milliers de familles qui ont des proches dans les services de réanimation. Ces personnes en grande détresse ont des proches dont la vie est suspendue à un respirateur et cela pendant des semaines. Les proches sont démunis et délaissés dernière la porte des hôpitaux. L’aide aux démarches auprès des hôpitaux, le soutien psychologique et social sont peu mobilisées et les proches ne réussissent pas toujours à les trouver », ajoute Wiana Buisson, présidente de l’Association RéaProche.
Les conseils de l’observatoire
Des visites organisées sur rendez-vous :
- Prise de rendez-vous auprès du secrétariat
- 1 ou 2 visiteurs par patient, avec ou sans limite de durée
- Visites un jour sur deux (pour faciliter la gestion des rendez-vous) Les visites sont impossibles si :
- Sujet contact au sein d’un cluster familial : pas de visite pendant 10 jours
- Sujet symptomatique (fièvre, toux, signes respiratoires...) quelle que soit la cause Pour les patients en fin de vie : on élargit à davantage de personnes sans limitation de durée (possible 24/24).
- L’accueil des proches se fait dès l’entrée du service par des bénévoles formés et connus des équipes de soins
- Les consignes d’hygiène sont expliquées aux familles
- L’habillage des proches est effectué avec l’aide et sous la supervision des bénévoles